Pensamientos del H. Francisco
Au delĂ dâune certaine distance du langage la pensĂ©e et lâexpĂ©rience spirituelle sont prĂ©cieuses.
Il ne doit pas ĂȘtre difficile de transcrire les pensĂ©es du Fr. François dans notre langage et notre sensibilitĂ©.
1-Efforcez-vous de faire vivre toujours JĂ©sus en vous-mĂȘmes et dans toute votre maison, en sorte que chacun de ceux qui la composent reprĂ©sentent quelques traits de ce divin MaĂźtre.
2-Une chose il ne faut pas oublier, câest que lâĂ©ducation des jeunes FrĂšres nâest quâĂ©bauchĂ©e dans les noviciats et quâelle doit se continuer dans toutes les maisons particuliĂšres oĂč ces sujets sont envoyĂ©s.
3-Participation abondante de lâesprit filial de JĂ©sus-Christ envers son PĂšre, la piĂ©tĂ© nous donne cet abandon dâenfant, cette confiance absolue qui nous font porter Ă Dieu, comme au meilleur des pĂšres nos moindres besoins et nos plus lĂ©gĂšre peines.
4-Rendez vos FrĂšres pieux,
Ă©crit-il Ă un directeur,
vous les rendrez heureux
et vous les sauverez infailliblement.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.333.)
5-Jamais il nây eut dâĂąme si anĂ©antie en soi,
si remplie de JĂ©sus, que Marie.
Jésus habitait en sa MÚre en toute plénitude ;
câest en elle quâil vivait,
quâil agissait,
quâil triomphait de tout,
la rendant une avec lui,
comme il est un avec le PĂšre.
6-Allons Ă Marie en toute confiance,
car il nây a rien quâelle ne puisse sur lâesprit de son divin Fils
qui est tellement Ă elle quâelle dispose de lui,
quâelle peut tout sur lui,
quâelle use de sa puissance comme dâune chose qui est a elle
et quâelle applique Ă ce quâelle veut,
tant JĂ©sus aime Marie
et dâun amour qui est le principe de cette puissance.
7-Câest surtout dans la communion que,
nous unissant intimement avec JĂ©sus,
nous devenons un mĂȘme corps et un mĂȘme esprit avec lui,
que nous vivons de sa vie,
quâil nous communique sa puretĂ©,
son humilité,
sa sainteté,
toutes ses vertus.
Le démon connaßt tous ces avantages de la communion,
et il en est content quand, par ses ruses et ses artifices,
il parvient Ă nous en faire manquer une seule.
8-Il faut dire avec Sainte ThĂ©rĂšse : « Ou souffrir ou mourir ». Il nây a point de milieu Ă cela. Il faut nous y rĂ©soudre, nous y disposer, et accepter mĂȘme cette conduite avec joie. En effet, tous les moments de la souffrance sont si prĂ©cieux et ceux de notre vie si courts, que nous devons ĂȘtre contents quâil ne sâen Ă©coule aucun qui ne soit dĂ©trempĂ© dans lâamertume de la croix.
9-Quand nous sommes gais, paisibles, joyeux, le dĂ©mon est triste, dĂ©couragĂ©, dĂ©concertĂ© ; et quand nous sommes tristes, inquiets, mĂ©lancoliques, le dĂ©mon est content, joyeux et fort contre nous. Nâoubliez pas cet avis. Le bon Dieu permet que vous ayez des Ă©preuves de tous genres parce quâil a ses vues, des desseins sur vous et quâil veut que vous vous accoutumiez Ă toutes les vicissitudes de la vie.
10-Il est bon, parfois, dâavoir des personnes qui nous contredisent, et que lâon conçoive de vous une opinion ou mauvaise ou dĂ©savantageuse, lors mĂȘme que nos actions sont pures et droites. Cela sert souvent pour nous rendre humbles et pour nous dĂ©fendre de la vaine gloire.
11-Admirons lâaimable conduite de la divine Providence :
ce que nous regardons comme des malheurs et des disgrĂąces
deviennent souvent pour nous une source abondante de grùces et de bénédictions.
Si dâune main Dieu nous afflige,
de lâautre il nous caresse :
il nous environne de sa miséricorde
et de sa protection toute paternelle
lorsque nous nous jetons avec confiance entre ses bras
et que nous nous donnons Ă Lui entiĂšrement et pour toujours.
12-Celui qui visite les malades
doit avoir le cĆur dâune mĂšre
et le sang froid dâun mĂ©decin.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 321.)
13-Prenons une telle habitude des oraisons jaculatoires
quâelles tiennent notre esprit et notre cĆur
continuellement tournés vers Dieu.
14-Il faut nous habituer Ă savourer la priĂšre,
Ă la goutter,
à la digérer pour ainsi dire,
en nous en appropriant les sentiments,
comme le corps digĂšre la nourriture et se lâapproprie.
Pris avec précipitation
les aliments surchargent au lieu de soulager,
fatiguent au lieu de nourrir ;
ainsi en est-il de la priĂšre
quand elle est précipitée, bredouillée, faite sans attention.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.333.)
15-Ce nâest pas assez que nous priions quelques fois
ou mĂȘme assez souvent durant le jour,
mais il faut que la priĂšre passe par notre substance,
quâelle sâincorpore avec nous,
quelle se fixe en nous
et quâelle se mĂȘle, pour ainsi dire,
avec notre chair et notre sang,
en sorte quâĂ lâimitation du psalmiste
notre cĆur et notre chair tressaillent
dâamour Ă la pensĂ©e du Dieu vivant.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 335.)
16-Notre plus grand bonheur,
mĂȘme dĂšs cette vie,
doit ĂȘtre de rendre amour pour amour
Ă celui qui nous a aimĂ©s dâun amour Ă©ternel.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 335-336.)
17-Quand on sâest fait une heureuse habitude du recueillement, de la ferveur et de lâattention sur soi-mĂȘme, alors ils deviennent aussi familiers et aussi peu gĂȘnants que le sont Ă une personne bien Ă©levĂ©e la modestie, la discrĂ©tion, les maniĂšres civiles, les Ă©gards, le maintien honnĂȘte, etc. qui paraissent si gĂȘnants Ă celui qui a toujours vĂ©cu une vie libre et grossiĂšre. Nul nâest si prĂ©voyant, si exact, si rĂ©gulier que celui qui possĂšde ses affaires, loin de sâen laisser possĂ©der et qui se possĂšde lui-mĂȘme en paix.
18-Combien il est nécessaire que nous vivions de la vie de foi,
que nous soyons toujours fortifiés contre le péché par le souvenir des grandes vérités de la foi,
que nous soyons aidés dans les sentiers de la vertu par les impérissables promesses de la foi
et dirigĂ©s dans notre pĂšlerinage vers lâEternitĂ© par la lumiĂšre de la foi.
(Circulaire sur lâesprit de foi.) (Summ. p.551)
19-Retirons-nous souvent dans le sanctuaire de notre Ăąme,
par la foi nous trouverons Dieu.
Adorons-le, offrons-nous Ă lui
et multiplierons en sa présence nos actes de louange
et de remerciement, de contrition, dâamour et de confiance.
(Summ. pp.551-552)
20-Mon Jésus, je suis privé de la vue. Ainsi soit-il !
Mon JĂ©sus, je souffres de maux de tĂȘte. Ainsi soit-il !
Mon JĂ©sus, je suis sourd. Ainsi soit-il.
Mon JĂ©sus, je ne puis pas dire la messe,
ni réciter mon bréviaire. Ainsi soit-il !
(PriĂšre de Mgr. Foulquier, ancien Ă©vĂȘque de Mende,
Le Fr. François cite cette priÚre avec admiration.
21-Divin CĆur de JĂ©sus,
donnez-moi pour partage de vous aimer
toujours et toujours davantage.
Recevez, o CĆur SacrĂ©
toutes mes pensées, mes désirs,
ma liberté, ma mémoire, ma volonté,
mes actions et ma vie.
Recevez mes souffrances et mes peines,
je me donne tout Ă vous pour toujours.
Seigneur,
tous les instants de ma vie sont Ă vous,
toutes mes actions sont Ă vous,
faites que je les finisse pas votre grĂące,
uniquement dans la vue de vous plaire
et de vous servir. »
(Carnet de notes)(Summ. p.555)
22.Mes TrĂšs chers FrĂšres,
en me déchargeant sur un autre
des pénibles et importantes fonctions que je ne pouvais plus remplir,
je sens que mon affection,
mon attachement pour vous
et sollicitude pour tout ce qui regarde lâavantage de lâInstitut,
ne diminueront jamais
et quâau contraire ils ne feront quâaugmenter
tant que le Bon Dieu me laissera sur la terreâŠ.
En effet, quand on a Ă©tĂ© pendant 20 ans Ă la tĂȘte dâune SociĂ©tĂ© si chĂšre et si intĂ©ressante que la SociĂ©tĂ© des Petits FrĂšres de Marie, quand on a eu des rapports si frĂ©quents, si intimes, si agrĂ©ables avec les membres qui la composent, pourrait-on les oublier ? Et ces doux sentiments, ces prĂ©cieux souvenirs ne se gravent-ils pas dans lâesprit et dans le cĆur en caractĂšres ineffaçables ? Nâest-ce pas un baume prĂ©cieux pour tous les instants de la vie ?
Oui, mes bien chers FrĂšres, je vous ai toujours aimĂ©s tendrement et je vous aimerai toujours de mĂȘme.
Oui, toujours votre souvenir sera cher à ma mémoire
et je ne cesserai jamais de mâoccuper de vous,
jâapprendrai toujours de vos nouvelles avec le plus vif intĂ©rĂȘt
et je ferai tout ce qui dépendra de moi
pour vous procurer tous les bien spirituels
et corporels dont vous pourrez avoir besoin. »
(Circulaire pour annoncer lâĂ©lection du vicaire : Louis-Marie, 1860)
(Summ. p.556-557)
23-Je vous laisse au pieds de la croix,
avec notre tendre MÚre et le Disciple bien aimé,
câest lĂ que nous trouverons notre force,
notre espérance, notre consolation,
notre joie et notre paix.
En union avec vos priĂšres
et aux mérites de votre patience,
et avec les sentiments de la plus cordiale affection,
je vous embrasse
dans les Saints CĆurs de JĂ©sus et de Marie.
(Lettre Ă un malade) (Summ. p. 558)
24-Les Petits FrĂšres de Marie
parleront toujours trÚs humblement de leur petite congrégation
et lui préféreront toutes les autres
quant Ă lâestime, Ă lâhonneur, Ă la considĂ©ration.
Mais ils la préféreront à toutes les autres,
quant Ă lâaffection, Ă lâattachement et Ă lâamour.
(Summ. p.565).
25-Etant cuisinier Ă lâinfirmerie, un jour je faisais une soupe de poireaux, je mis les lĂ©gumes avant l âĂ©bullition de lâeau. FrĂšre François passait Ă ce moment, il me reprit disant :
« Il ne faut jamais mettre les lĂ©gumes avant lâĂ©bullition de lâeau, câest ce qui donne des aigreurs Ă lâestomac et fatigue les FrĂšres. »
(Summ. p.573)
26-« Si le Bon Dieu, dit-il, (en 1860, aprĂšs lâĂ©lection du Fr. Louis Marie comme remplaçant le Fr. François), veut bien me rendre un peu de force, et de santĂ©, mon plaisir le plus doux, mon plus grand bonheur sera de pouvoir encore vous recevoir tous, vous entretenir, sous soulager, vous servir et ĂȘtre comme le grand-pĂšre avec ses petits fils.
Si, au contraire, de prolonger ma maladie, et mes indispositions, je les lui offrirai pour supplĂ©er Ă ce que je ne pourrai plus faire par moi-mĂȘme. Et Ă lâexemple de Moise et de Samuel, je ne cesserai de prier pour vous obtenir la victoire complĂšte sur les ennemis du salut, et les grĂąces dont vous avez besoin pour remplir le but de notre sainte et sublime vocation. »
27-Jâai lu quâĂ©tant retirĂ© Ă lâErmitage et nâayant dâautre titre que celui de grand-pĂšre quâil affectionnait dâailleurs, Ă©crit ceci qui nâĂ©tait pas destinĂ© Ă ĂȘtre lu par les autres.
« Je me regarde comme un vieux pot Ă©brĂ©chĂ©, fendu, qui nâest propre quâaux usages communs du mĂ©nage les plus grossiers et que lâon ne doit pas Ă©pargner, vu son peu de valeur ».
28-Quel aveuglement et quelle Ă©pouvantable folie
de passer sa vie à filer avec le plus grand sérieux du monde
et toute lâapplication de son esprit,
des toiles dâaraignĂ©es
que la mort balaiera en une demi seconde.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.175.)
29-Toute la maison de Notre Dame de lâHermitage peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e
comme le grand Reliquaire du vénérable pÚre Champagnat.
Câest lui qui lâa bĂątie.
Il lâa habitĂ©e pendant 16 ans.
Tout y parle de lui,
car il mettait la main Ă tout,
tout en dirigeant tout.
30-« âŠJe vous dirai que vous nâaurez jamais un sujet capable, un sujet Ă caractĂšre, qui ne sâĂ©moustille quelquefois, qui ne fasse quelques fredaines. Ces hommes qui sâoublient rarement et qui ne sâĂ©chappent jamais sont ordinairement des sujets sans Ă©nergie, qui vont leur petit train, sans donner beaucoup dâembarras, mais qui ensuite, font bien mĂ©diocrement leur affaire et ne poussent jamais bien une classe. Un sujet capable est un homme Ă caractĂšre, dâune volontĂ© ferme, et nĂ©cessairement il lui Ă©chappe parfois de nâen ĂȘtre pas bien maĂźtre ».
31-Me voilĂ placĂ© Ă la tĂȘte de mes FrĂšres pour les aimer et les chĂ©rir avec des entrailles de pĂšre, pour en ĂȘtre en tout temps et en tout lieu le guide et le modĂšle,⊠» (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, 73)
32-PriÚre du Fr. François, Supérieur :
Mon Dieu,
faites, par votre grĂące,
que je devienne un FrĂšre SupĂ©rieur selon votre cĆur,
appliqué à tous les devoirs,
uniquement occupĂ© de mon emploiâŠ
ne regardant que vous,
ne cherchant que vous,
nâespĂ©rant quâen vous,
ne craignant que vous.
Donnez-moi de zélés coopérateurs,
envoyez de bons ouvriers Ă votre vigne, Ă votre moisson.
Accordez-moi le discernement pour les choisir, l
a piété pour les former,
la sagesse pour les employer,
la vigilance et la bonté pour les gouverner.
BĂ©nissez-les, conservez-les, sanctifiez-les,
rendez-les des hommes selon votre cĆur,
remplis de votre esprit
et toujours appliqués à leur ministÚre.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p-79.)
33-Il est Supérieur Général, mais comme bon infirmier il écrit à un FrÚre :
« Ne faites aucune imprudence qui puisse nuire Ă votre santĂ© ; Ă©vitez lâair froid et humide, tenez-vous les pieds chauds et secs, suivez un rĂ©gime doux, Ă©vitez ce qui est froid, fort, acide ; prenez du lait de temps en temps, enfin, ne nĂ©gligez rien pour faire disparaĂźtre votre rhume : la l aine sur la poitrine, un vĂ©sicatoire au bras sont souvent bien utiles dans ces occasion. » (Fr. François, 60 ans dâhistoire mariste, p 82.)
34-Il faut demander Ă Dieu la sagesse, la prudence, la douceurâŠ
Il faut lui reprĂ©senter amoureusement vos besoins et les besoins de ceux dont vous ĂȘtes chargĂ©.
Commencez par gagner les cĆurs des novices et leur tĂ©moigner beaucoup dâintĂ©rĂȘt et de dĂ©vouement ;
envisagez-les comme des enfants privilĂ©giĂ©s de la Sainte ViergeâŠ
Mais sans craindre le travail et la peineâŠ
Il faut reprĂ©senter la vertu sous les traits qui la rendent aimableâŠ
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, pp.83-84.)
35-« Je sais par expĂ©rience combien lâaffaiblissement des facultĂ©s intellectuelles rend une administration pĂ©nible et accablante, mais dâautre part il semble que le Bon Dieu se plaĂźt Ă se servir de ce quâil y a de plus faible afin que la puissance de sa grĂące Ă©clate davantage. » (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 86.)
36-O Saint Esprit,
union des intelligence dans lâĂ©ternelle vĂ©ritĂ©,
et des cĆurs dans lâĂ©ternelle charitĂ©. »
(Fr. François : 60 dâhistoire mariste, p. 89).
37-Trois font plus que dix quand Dieu y met la main et il la met toujours quand il nous ĂŽte les moyens humains et quâil nous engage dans la nĂ©cessitĂ© de faire quelque chose qui excĂšde nos forces.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.118.)
38-« Vous avez, Ă©crit-il Ă un FrĂšre, une discipline de 7° cordes (ses Ă©lĂšves) et deux fois par jour vous ĂȘtes obligĂ© de vous donner des coups pendant trois heures⊠Vous avez Ă faire jeĂ»ner votre langue quand il vous serait agrĂ©able de parler, et de parler mĂȘme Ă en ĂȘtre fatiguĂ©. Eh non ! Il faut vous contraindre, vous faire violence pour prier, et cela plusieurs fois par jour. Non, vous nâavez pas besoin dâaller Ă la Trappe. » (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 131.)
39-Le FrĂšre Avit, un FrĂšre trĂšs intelligent, est nommĂ© Visiteur des Ă©coles. Parmi bien de conseils de sagesse le FrĂšre François lui Ă©crit aussi : « Dans les visites des classes, faites attention de ne rien dire devant les enfants qui puisse faire de la peine aux FrĂšres, sâil y a quelque chose Ă corriger⊠Vous ne pouvez pas mĂȘme reprendre ou donner des avis Ă aucun enfant devant les autres, mais le reprendre en particulier et lui parler cĆur Ă cĆur, câest-Ă -dire, avec bontĂ© et douceur. »
(Fr. François, 60 ans dâHistoire Mariste, p. 140.)
40-Pour bien rĂ©ussir avec les enfants il faut sâen faire aimer et respecter. Quand les Ă©lĂšves aiment le FrĂšre qui est avec eux, ils sont content et heureux avec lui et ils ne voudraient pas lui faire e la peine ; quand ils le respectent, sa prĂ©sence les retient dans lâordre et modĂšle leur lĂ©gĂšretĂ© et leur dissipation naturelle. Pour se faire aimer il faut aimer ; il faut ĂȘtre au milieu des Ă©lĂšves comme un pĂšre avec ses enfants, Il faut quâils sâaperçoivent quâon les aime, quâon sâintĂ©resse Ă tout ce qui les concerne, leur santĂ©, leurs peines, leur joies, leur travail, leurs amusement, et⊠il faut tĂ©moigner ĂȘtre content avec eux et ne vouloir que leur bien spirituel et temporel.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.159.)
41-Agir par amour et non par crainte.
La crainte est comme la gelée qui durcit, rétrécit, engourdit, détruit.
Lâamour est comme la chaleur qui dilate, amollit, rĂ©jouit, anime.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 201.)
42-Des phrases qui caractérisent la correspondance du FrÚre François :
« Je vous aime, vous savez que je vous aime et que je ne veux que votre bien. »
« Vous savez que je vous aime beaucoup et que je désire ardemment votre avancement dans la perfection. »
« Vous savez, mon cher FrÚre, que je vous ai toujours tendrement aimé. »
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 215.)
43-Il faut user de prudence mĂȘme pour commander de choses excellentes et ĂŽter Ă ces recommandations tout air de rigiditĂ©, dâexagĂ©ration, de perfection poussĂ©e trop loin, avant le temps convenable : Ce que je veux câest de vous porter Ă imiter la Sagesse Ă©ternelle qui agit fortement pour atteindre le but quâelle se propose et qui en dispose les moyens avec douceur.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.215.)
44-Je connais plusieurs sujets sortis de notre SociĂ©tĂ© pour aller sâenfermer dans la solitude. Pas un nây est restĂ©. OĂč sont-ils aujourdâhui ? Je lâignore. »
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 221.)
45-Quand on se recrĂ©e il faut bien se recrĂ©er ; je vous recommande bien cet article, il est plus important quâon ne se le figure quelquefois et ce nâest pas sans raison quâon lâa mis parmi les moyens de perfection. Faites donc votre possible pour que les recrĂ©ations soient toujours agrĂ©ables Ă vos FrĂšres.
Ne vous mettez pas en prison pour vos Ă©lĂšves. Vous avez besoin de vos recrĂ©ations. Il vaut mieux que les Ă©lĂšves apprennent moins et quâils sâattachent aux FrĂšres et les aiment que sâils se rĂ©criaient et trouvaient que les FrĂšres les traitent durement pour les faire travailler. (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 222.)
46-JĂ©sus a commencĂ© par faire avant dâenseigner. Qua fait Champagnat Ă son tour ? Il sâest levĂ© tous les jours Ă 4 heures, il a fait un catĂ©chisme simple et familier et il nous a formĂ© Ă le faire ainsi ; il a aimĂ© lâeucharistie ; il a su tracer des voies nouvelles tout en restant trĂšs ouvert aux supĂ©rieurs ; il a connu les Ă©preuves ; il a pratiquĂ© la pĂ©nitence Ă un haut degrĂ©, etc.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 250.)
47-Qui nous dĂ©livrera de cette duretĂ© de cĆur si funeste ? Qui nous donnera ce cĆur tendre, ce cĆur dilatĂ© qui fait goĂ»ter la loi de Dieu, qui la fait embrasser avec courage et persĂ©vĂ©rance ? Câest la piĂ©tĂ©. Naturellement dur et indocile, ingrat et rebelle, enclin au plaisir des sens et opposĂ© Ă la loi de lâEsprit, notre cĆur sâamollit par lâoraison, par la priĂšre.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.287.)
48-Les forces de notre Ăąme sâĂ©puisent⊠Si la piĂ©tĂ© ne vient pas les rĂ©parer et les renouveler, elles ne se trouvent plus en rapport ni avec les devoir Ă remplir, ni avec les tentations Ă vaincre, ni avec les vertus Ă pratiquer ; nous sommes en dessous des Ă©preuves de lâhumilitĂ©, de lâobĂ©issance et des autres vertus, en dessous des conseils Ă©vangĂ©liques, de notre vocation, de nos vĆux, en dessous mĂȘme des commandements de Dieu.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 287.)
49-Les ordres, dit-il, qui nâont pas gardĂ© la pauvretĂ©, (et il souligne le mot), cette sainte pauvretĂ© dont ils Ă©taient les enfants, nâont plus eu figure de religion dĂšs quâils nâont plus ressemblĂ© Ă leur mĂšre.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 304.)
50-La vie me serait insupportable si je nâavais rien Ă souffrir pour le nom de JĂ©sus-Christ. » (Fr. François : 60 ans dâhistoire Mariste, p. 305.)
51- « Quand jâai froid et que je ne puis dormir, je prie davantage pour les pauvres et les voyageurs. » (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste., p. 305.)
52- « Pour bien gouverner il faut le faire en priant amoureusement plutĂŽt quâen demandant impĂ©rieusement. » (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 306.)
53-Se faire aimer par un dĂ©vouement sans borne, câest lâart du commandement.
(Fr. François, 60 ans dâhistoire mariste, p. 310.)
54-Tournez les avis, réprimandes et pénitences dans la priÚre, comme on tourne la salade dans son huile et vinaigre.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.333.)
55-Il dĂ©crit lâoraison :
« Cette priĂšre par excellence oĂč Dieu parle Ă notre cĆur et oĂč notre cĆur parle Ă Dieu sans lâintermĂ©diaire de formules et par le seul attrait de lâĂąme qui sâĂ©lĂšve elle-mĂȘme vers la source de tout bien. » « Câest lĂ surtout que lâon doit amasser ces cette provision de recueillement, ce trĂ©sor dâesprit intĂ©rieur qui doit animer, sanctifier nos actions et sans lequel ces mĂȘmes actions nâauraient aucune vertu. »
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 335.)
56-La charitĂ© est toujours douteuse jusquâĂ ce quâelle soit marquĂ©e du sceau de la patience, comme le vase dâargile peut toujours se dissoudre en boue jusquâĂ ce quâil ait passĂ© par le feu. (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p.335.)
57-Le croyant accepte de la main de Dieu ce qui lui arrive, persuadĂ© que rien ne peut lui arriver dâun si bon PĂšre qui ne soit pour son plus grand bien. Sans ce don prĂ©cieux, on est avec Dieu presque comme un Ă©tranger⊠(mais) lâesprit filial remplace bientĂŽt lâesprit de servitude. (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 336.)
58-Marie modĂšle : « Travailler Ă former JĂ©sus en nous et dans nos enfants ; avoir pour nos FrĂšres et nos enfants la mĂȘme affection que Marie pour JĂ©sus, Ă©couter et conserver dans notre cĆur la parole de Dieu comme Marie; mener, comme Marie, une vie cachĂ©e. (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 340.)
59-Câest du cĆur de Marie que par le sang qui vivifie celui de JĂ©sus et câest du cĆur de JĂ©sus que part la grĂące qui sanctifie celui de Marie.
(Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 341.)
60-Pensez souvent Ă JĂ©sus, pensez aussi Ă Marie, mĂšre de JĂ©sus et notre mĂšre ; elle Ă©tait au pied de la croix, elle souffrait avec JĂ©sus et câest lĂ que nous sommes devenus ses enfants, que JĂ©sus nous lâa donnĂ©e pour mĂšre. Câest notre bonne et tendre mĂšre, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame de PitiĂ©, Notre-Dame de Compassion. Nous sommes les fils de sa douleur, les membres souffrants de JĂ©sus, son Divin Fils, qui souffre en nous et donne le prix Ă nos souffrances. Nous sommes donc, en cet Ă©tat, bien chers au cĆur maternel de Marie. Elle nous aime, elle nous assiste, comme une mĂšre pleine de tendresse et, si elle ne nous dĂ©livre pas aussitĂŽt de nos peines, câest quâelle sait combien les souffrances nous sont avantageuses. (Fr. François: 60 ans dâhistoire mariste, p. 342.)
61-« Je veux que ce lieu (lâErmitage) demeure pur et saint⊠Mon intention est que si les FrĂšres viennent Ă sâĂ©carter de la perfection, ce lieu soit toujours bĂ©ni et subsiste comme le miroir et le modĂšle de tout lâordre, comme une sorte de chandelier devant le trĂŽne de Dieu et devant lâautel de la Bienheureuse Vierge Marie. Mes enfants, gardez-vous bien de jamais abandonner ce lieu⊠car il est saint ; câest la demeure de JĂ©sus-Christ et de la Sainte Vierge Marie sa MĂšre. Câest ici que le Seigneur nous a multipliĂ©s lorsque nous Ă©tions un petit nombre ; câest pourquoi ayez une grande vĂ©nĂ©ration pour ce lieu. Ici, qui priera dĂ©votement obtiendra ce quâil demandera. » (Fr. François : 60 ans dâhistoire mariste, p. 362.)
62-Ne peut-on pas dire que les vrais religieux sont, Ă proportion, presque aussi rares que les vrais chrĂ©tiens ?⊠HĂ©las ! on peut le dire, la race des saints est presque Ă©teinte de nos jours, tant la foi est affaiblie »⊠(Essai sur les origines de la SpiritualitĂ© mariste, p. 169 ; Fr. AndrĂ© Lanfrey, septembre 2001⊠Circ, Lâesprit de foi, premiĂšre partie, 1er dĂ©cembre 1848).
62- Lâesprit des FrĂšres de Marie, leur caractĂšre distinctif doit ĂȘtre un esprit dâhumilitĂ© et de simplicitĂ©, qui les porte, Ă lâexemple de la Sainte Vierge, leur mĂšre et leur modĂšle, Ă avoir une prĂ©dilection particuliĂšre pour la vie cachĂ©e, pour les emplois humbles, pour les lieux et les classes les plus pauvres, qui leur fasse faire le bien partout et toujours sans bruit et sans Ă©clat, qui les affectionne Ă un enseignement modeste et restreint, mais solide et religieux. Il nây a que la lumiĂšre dâune foi vive qui puisse nous faire apprendre lâexcellence de ces vertus que le monde mĂ©prise, le bonheur dâune Ăąme qui fuit les regards des hommes, et qui met toute sa gloire Ă vivre inconnue et cachĂ©e. Non, il nây a que la foi Ă la Parole et aux exemples de JĂ©sus-Christ, la douceur et lâhumilitĂ© de son cĆur adorable, lâentrĂ©e du ciel fermĂ©e Ă quiconque nâaura pas lâhumilitĂ© et la simplicitĂ© dâun petit enfant, la gloire promise Ă ceux qui sâabaissent et sâhumilient, il nây a, dis-je, que ces considĂ©rations de la foi qui puissent dissiper les illusions de notre amour-propre⊠et nous faire voir que la vraie gloire, la vraie sĂ»reté⊠ne sont que dans lâhumilitĂ©, la simplicitĂ© et la modestie. (Essai sur les origines de la SpiritualitĂ© Maristes, p.169. â Fr. AndrĂ© Lanfrey, septembre 2001âŠCirc. du Fr, François : Lâesprit de foi, premiĂšre partie, 1° dĂ©cembre 1848.)
63-La prĂ©sence de DieuâŠ
Mais cherchons-le surtout au-dedans de nous, au fond de notre cĆur ; car câest lĂ quâil habite comme dans son sanctuaire pour y recevoir nos adorations et nos hommages. Ne savez-vous pas, dit saint Paul, que vous ĂȘtes le temple de Dieu et que lâEsprit de Dieu habite en vous ? (ICor., 3,16) pour nous entretenir avec lui et lui rendre nos devoirs. Adorons-le, offrons-nous Ă lui, multipliions en sa prĂ©sence nos actions de grĂąces, nous louanges, nos actes de contrition, dâamour et de confiance, nos demandes de supplications : par de courtes mais ferventes oraisons jaculatoires, par lâintention souvent renouvelĂ©e de ne plaire quâĂ lui et de nâagir que pour sa gloire. Câest lĂ le grand secret de la saintetĂ© et de la perfection. »
(Essai sur les origines de la Spiritualité Maristes, p. 172).
64-Lâamour qui se dit en des formes multiples
Mon Dieu, je vous aime de tout mon cĆur. Que votre volontĂ© soit faite. Je ne veux plaire quâĂ vous. Je voudrais vous voir aimĂ© de tout le monde. Je ne veux que ce que vous voulez. Faites de moi et de ce que je possĂšde tout ce quâil vous plaira. Je me confie en vous. Ne permettez pas que je me sĂ©pare jamais de vous. Je vous adore au fond de mon cĆur et je me donne tout Ă vous. Mon Dieu, venez Ă mon aide ; Seigneur hĂątez-vous de me secourir. Je vous remercie de toutes les grĂąces que vous mâavez faites. Ayez pitiĂ© de moi. Oh JĂ©sus, je vous aime, redoublez mon amour. Ne me laissez pas pĂ©rir. DĂ©livrez-moi de cette tentation. JĂ©sus, Marie, Joseph, assistez-moi, etc. » (Essai sur lâorigine⊠p.172)
65-La saintetĂ© dans lâordinaire de la vie.
La foi nous dit encore que toute notre perfection consiste Ă bien faire nos actions ordinaires, car la perfection consistant dans notre union Ă Dieu et dans la conformitĂ© de notre volontĂ© Ă la sienne, nous nâavons, pour ĂȘtre parfaits, quâĂ faire ce que Dieu veut et Ă le faire comme il le veut. Or, nous savons certainement que nos exercices de chaque jour sont prĂ©cisĂ©ment tout ce que Dieu demande de nous, puisque câest la RĂšgle qui nous les impose : il ne nous reste donc, en nous y rendant fidĂšles, quâĂ les bien faire, câest-Ă -dire, Ă les faire de la maniĂšre et par les motifs que Dieu veut. Nous pouvons le dire, le royaume de Dieu est au-dedans de nous-mĂȘmes (Luc, 17,21) et la dĂ©pense de notre salut est toute faite : en ne faisant que ce que nous faisons chaque jour, sans plus de temps ni de peine, nous pouvons arriver Ă la perfection et Ă la saintetĂ©. » (Essai sur les origines⊠p. 172).
66-Les moyens pour acquĂ©rir et conserver lâesprit de foi ?
Ces moyens sont au nombre de quatre : la lecture et la mĂ©ditation assidues de la parole de Dieu, lâesprit dâoraison, la frĂ©quente communion et le saint exercice de la prĂ©sence de Dieu » (Essai sur les originesâŠp.173).
67-Il y a dĂ©jĂ tous les accents du Fr. Basilio sur la Parole de DieuâŠ
La lecture attentive, lâĂ©tude approfondie de la parole divine est la nourriture de lâĂąme : câest elle qui la rend plus forte et constante contre les tentations, qui lui inspire de saintes pensĂ©es et des dĂ©sirs ardents pour le ciel, qui Ă©claire son entendement des lumiĂšres de la foi, qui Ă©chauffe et embrase sa volontĂ©, qui la console de tous les ennuis et de toutes les afflictions de la vie, qui la remplit dâune joie toute spirituelle et selon Dieu. (Essai sur les OriginesâŠ. p173. et 4Ăšme partie de la circ. sur lâesprit de foi, 9 avril 1853).
68-Câest lâEucharistie qui Ă©moussera dans nous lâaiguillon du pĂ©chĂ©, qui amortira le feu de la concupiscence, qui soumettra la chair Ă lâesprit et en arrĂȘtera les dĂ©rĂšglements, qui Ă©clairera notre entendement et fortifiera notre volontĂ©, qui nous remplira des joies et des consolations dans le service de Dieu et qui, par lâaction intĂ©rieure et toute cĂ©leste quâelle rĂ©pandra dans toutes les facultĂ©s de lâĂąme, nous portera facilement et avec suavitĂ© aux actes de vertu qui nous paraissent les plus difficiles et les plus contraires Ă nos mauvais penchants. » (EssaiâŠp. 174 â 4Ăšme partie de la circ. Lâesprit de foi, 9 avril 1853.)
69-Si une fois nous Ă©tions entrĂ©s bien avant dans le cĆur de JĂ©sus, et si nous avions un peu goĂ»tĂ© son ardent amour, nous saurions par nous-mĂȘmes ce que câest que dâavoir lâesprit de foi, de vivre de la foi ! Celui qui a connu JĂ©sus Christ,âŠ, ne peut plus faire attention Ă ce qui lâaccommode ou lui fait de la peine : il ne pense quâĂ se mĂ©priser soi-mĂȘme et tout le reste, pour sâattacher Ă JĂ©sus-Christ ». (EssaiâŠp, 174⊠4Ăšme partie de la circ. Lâesprit de foi, 9 avril 1853).
70-Approchons-nous de JĂ©sus-Christ par la connaissance et lâamour, mais surtout par lâimitation. (EssaiâŠp. 175⊠4Ăšme partie de la circ. Lâesprit de foi, 9 avril 1853).