27/Jan/2023 MAISON GéNéRALE

27 janvier – Journée internationale de commémoration de l’Holocauste

L’extermination de six millions de Juifs par les nazis à travers l’Europe dans les années 1930 et 1940 est un véritable cauchemar. Comme si cela ne suffisait pas, le XXe siècle a également été le théâtre de génocides en Arménie, en Bosnie-Herzégovine, au Cambodge, au Rwanda et de nettoyages ethniques dans l’ex-Yougoslavie. En mémoire des victimes de ces calamités, l’Assemblée générale des Nations unies a désigné en 2005 le 27 janvier, date anniversaire de la libération du plus grand camp d’extermination nazi, Auschwitz-Birkenau, par les troupes soviétiques en 1945, comme Journée internationale de commémoration de l’Holocauste. Cette journée vise à sensibiliser aux formes contemporaines d’antisémitisme, de xénophobie, de haine, de discours de haine, d’extrémisme et de régimes totalitaires qui créent les conditions d’un génocide.

Malgré les efforts déployés pour prévenir les calamités humaines, des conflits faisant des milliers de victimes continuent de sévir dans la société actuelle, alimentés par des idéologies extrémistes et des discours de haine. L’Holocauste n’a pas commencé par des camps d’extermination mais par des discours de haine à l’encontre des Juifs et la promulgation de lois antisémites par les nazis entre 1933 et 1938. La situation s’est aggravée lorsque des centaines de Juifs ont été torturés et arrêtés et que leurs commerces et synagogues ont été détruits. Cette vague d’attaques a progressivement normalisé la violence contre les Juifs et leur persécution s’est intensifiée lorsque les nazis ont envahi la Pologne le 1er septembre 1939 et que la Seconde Guerre mondiale a commencé.

La rhétorique de division et des discours de haine

Les incitations publiques à la haine et à la violence se sont multipliées ces dernières années et leur ampleur et leur impact sont désormais amplifiés par les nouveaux moyens de communication. Aujourd’hui, les médias sociaux sont devenus des plateformes de diffusion de la rhétorique de division et des discours de haine. Une vague inquiétante de xénophobie et d’intolérance se produit sur les médias sociaux. Des incidents liés à ce phénomène ont donné lieu à des meurtres d’innocents, à des attaques contre des lieux de culte et à des appels à des représailles contre des personnes ou des communautés. Le phénomène des discours de haine est une menace pour les valeurs démocratiques, la stabilité sociale et la paix, car il entrave le pluralisme et la diversité et sape les droits et valeurs fondamentaux sur lesquels repose la démocratie.

Un rappel prophétique de l’égalité fondamentale

Nous sommes une seule famille humaine. Sur la base de cet enseignement de l’Église catholique, notre XXIIe Chapitre général appelle tous les Maristes de Champagnat à réaliser le rêve de Marcellin d’une famille mariste globale en s’engageant dans la construction de ponts et de réseaux. Cela implique de se laisser interpeller par les besoins du monde qui nous entoure, d’être un rappel prophétique de la dignité commune et de l’égalité fondamentale de tout le Peuple de Dieu, de s’éloigner d’une culture façonnée par les “ego-s” et d’adopter celle des “eco-s” pour réduire le scandale de l’indifférence et de l’inégalité, et d’être des messagers de la paix et de la vie selon les valeurs de l’Évangile.

Alors que notre culture devient indifférente face aux défis du monde, l’enseignement social catholique nous rappelle que nous sommes les gardiens de nos frères et sœurs, où qu’ils vivent, car nous formons une seule famille humaine, quelles que soient nos différences nationales, ethniques, économiques et idéologiques. Pratiquer la solidarité, c’est donc aimer son prochain. Cette vertu est décrite par Jean-Paul II dans son encyclique “Sollicitudo Rei Socialis” comme une détermination ferme et persévérante de s’engager pour le bien commun, pour le bien de tous et de chacun, car nous sommes tous responsables de tous.

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Frère Francis Lukong – Secrétariat de la Solidarité

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