22 mars – Journée mondiale de l’eau

« Seigneur, donne-moi de cette afin que je n’aie plus jamais soif » (Jn 4, 15)

Lors de la Conférence des Nations Unies tenue à Rio de Janeiro, en 1992, on a insisté sur la nécessité de rappeler l’importance de l’eau pour la vie de notre planète, des plantes et des animaux qui l’habitent, de tous les hommes et les femmes. Depuis lors, de nombres initiatives ont été prises aux niveaux local, national et international pour protéger l’eau. Il suffit de rappeler, par exemple, la décennie proposée par l’ONU sous le titre : « L’eau et le développement durable, 2018-2028 ».

Une des tentations que nous avons est le fait que nous disposions de l’eau courante dans nos maisons, ce qui nous fait oublier la valeur de cet élément essentiel pour la vie. Nous pouvons parfois penser que c’est une chose « normale » que de disposer de l’eau quand nous le voulons. Mais nous savons qu’il n’en est pas ainsi. Nous sommes conscients, au moins, que c’est un privilège et une chance que d’avoir accès à de l’eau pure et de qualité : c’est clair dans notre esprit, mais en théorie seulement. Dans les faits, nos gestes démontrent-ils que nous avons conscience qu’on ne doit pas gaspiller cette ressource?

Le passage évangélique de la Samaritaine nous rappelle l’importance de l’eau pour la vie. La Samaritaine montre clairement que l’eau est essentielle pour la vie. Mais Jésus l’amène à réfléchir au-delà, de dépasser ce point de vue. Jésus lui offre une perspective encore plus large : il l’invite à faire un pas de plus dans la découverte de ce qui est essentiel pour la vie de tout être humain. L’être humain a-t-il besoin d’eau pour vivre? Bien sûr! L’être humain a-t-il besoin de Dieu pour vivre en plénitude? Absolument. Marcellin avait une claire vision de ce lien entre le « terrestre » et le « spirituel », entre les choses de ce monde et les choses de Dieu.

Ces dernières années, de nombreux organismes internationaux, des organisations de la société civile, de l’Église Catholique, de l’Institut Mariste nous ont exhortés avec force de prendre soin de notre maison commune. L’accès à une eau de qualité est un besoin essentiel. L’environnement touche directement les hommes et les femmes qui habitent la Terre. Et ce que nous faisons, en tant qu’êtres humains, touche également la planète elle-même. Le dernier Chapitre général, faisant référence à Laudato Sí, nous rappelait « l’urgence de changer notre mode de vie en une écologie intégrale ».

Pour répondre à cette pressente invitation, nous sommes appelés, comme Maristes de Champagnat, à faire un effort important pour créer une conscience écologique dans tous nos milieux, tant de vie que de mission. Un bon nombre d’Unités Administratives ont déjà un plan d’action et de réflexion en lien avec l’Écologie Intégrale qui nous met en lien avec ceux qui possèdent moins. D’autres Provinces commencent à avancer afin de se doter de politiques et d’action dans ce sens.

Puissions-nous continuer d’avoir soif de Dieu, parce que « en Jésus Christ, nous étanchons notre soif » (Jn 7, 37). Puissions-nous continuer d’avoir soif de justice et d’amour, parce que nous devons être des « constructeurs de ponts ». Puissions-nous continuer d’avoir soif de fraternité universelle, parce que nous sommes « enfants du même Dieu ». Puissions continuer d’avoir soif d’aider les plus défavorisés, parce que nous sommes appelés à « effacer le scandale de l’indifférence et des inégalités ». Puissions-nous avoir soif de continuer de prendre soin de notre maison commune, parce que nous voulons abandonner la culture des égos et promouvoir celle des écos ».

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F. Ángel Diego García Otaola – Directeur du Secrétariat de Solidarité