Afrique Centre-Est
Du 27 mars au 30 mars 2013, le Fr. Charles Nzabanita, Directeur de l'Ecole Mariste de Nyangezi a profité de la période de détente pour organiser un atelier de formation en droits humains en faveur de nos collaborateurs laïcs et des autres enseignants de la région de Nyangezi. Seize écoles ont envoyés des représentants. Il y avait en tout 105 personnes dont 77 hommes et 28 femmes. Comme facilitateurs le Frère Charles avait invité Monsieur Adolphe Kilomba, ancien élève de notre école de Kindu, actuellement avocat et enseignant à l'université Catholique de Bukavu, et le F. Malisaba Straton, personne ressource en droits humains pour la province de PACE.
Monsieur Adolphe a parlé des droits de la femme telle que précisés dans les conventions internationales et leur intégration dans la loi du pays. Il a en particulier insisté sur la loi sur la parité qui est censée éliminer toutes les discriminations dont souffrent les femmes en R. D. Congo. Conscient des difficultés que rencontrent les gens avec les chargés de l'ordre public, il s'est ensuite étendue sur la loi contre la torture.
Le Frère Malisaba s'est penché sur les droits de l'enfant vu par la convention relative aux droits de l'enfant et son application dans notre apostolat d'éducateur.
Les débats ont été houleux, signe de soif de connaissance des enseignants qui, pour la majorité, n'ont jamais eu de formation en cette matière.
Les participants ont pu se rendre compte des attitudes culturelles de leur milieu de vie qui ne respectent ni la femme ni l'enfant. Après quatre jours d'exposés et d'intenses discussions, les enseignants sont partis célébrer la Pâques avec la ferme volonté d'initier un changement d'attitudes dans leurs villages en ce qui concerne les droits la femme et de l'enfant. Ils ont promis de donner à leurs propres enfants et aux enfants dont ils ont la charge la dignité humaine à laquelle ils ont pleinement droit.
Au cours de l'évaluation à baton rompu, l'organisateur et les facilitateurs se sont rendus compte que, pour pouvoir opérer un changement de mentalité, il faudrait que les jeunes en particulier les jeunes filles puissent aussi avoir une information sur leurs droits. Une session est programmée à leur intention dans un proche avenir.
Notons que la formation a été possible grâce au financement de la Conférence Episcopale d'Italie obtenu par l'intermédiaire de FMSI en collaboration avec Amici Dei Popoli qui ont étudié et présenté le projet. Nos sincères remerciement à la CEI et aux intermédiaires.
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Frère Malisaba Straton