A Elève (Isidoro Zorzano) proposé aux honneurs de la béati­fication

19/Oct/2010

Isidore Zorzano est son nom. Il naquit à Buenos-Aires le 13 septembre 1902. A l'âge de 3 ans, il vint habiter l'Espagne avec son père et ses frères. Il y vécut jusqu'à sa mort survenue à Madrid le 15 juillet 1943.

Il fit ses premières classes à Ortigosa de Cameros, petit village de la province de Logroño. Il entra ensuite au « Collège Saint-Joseph » des Frères Maristes, à Logroño, où il poursuivit ses études jusqu'à obtention du diplôme de Bachelier.

Comme élève mariste, il se fit remarquer par son amour de l'étude et son application au travail. Sa conduite fut exemplaire et sa piété profonde.

Ces excellentes qualités et ces bonnes dispositions ne fléchirent pas pendant ses études à l'École spéciale d'Ingénieurs Industriels de Madrid qu'il fréquenta de 1920 à 1927.

Dès lors, il mena réellement la vie modèle d'un homme de Dieu au milieu du monde, sans bruit, sans apparat, tout simplement, mais avec une plénitude de sens surnaturel et d'amour divin.

Isidore Zorzano fut un ingénieur dont les succès professionnels provinrent surtout de sa ténacité, de sa constance et de son inégalable esprit de travail. Il intervint dans diverses entreprises espagnoles, privées et officielles, en plusieurs centres et notamment à Malaga et à Madrid. Il se levait de très bonne heure et, avant de commencer le travail, il faisait oraison et assistait à la sainte messe. Après avoir rempli ses obligations d'ingénieur, il complétait sa journée par l'apostolat catholique sous divers aspects et dans plusieurs milieux. De cette façon, sa vie ne fut pas une succession monotone de jours, mais un acheminement constant et progressif vers la sainteté.

Pour mieux réaliser cet idéal de perfection il s'associa, le 24 août 1930, au premier Institut Séculier de l'Église, appelé Opus Dei..

La guerre civile espagnole le trouva à Madrid, d'où il aurait pu sortir en sa qualité de citoyen argentin ; il préféra rester, au risque de perdre la vie, pour « sauver celle d'autrui », suivant l'exemple de Notre-Seigneur.

Après la guerre, en 1939, il reprit ses activités d'ingénieur.

Survient plus tard, la maladie que les médecins jugent mortelle, dès le début, et qui va durer de longues années pendant lesquelles Isidore sait oublier ses propres souffrances, pourtant si intenses, pour ne songer qu'aux autres. Et il fait sans cesse preuve de joie sincère et communicative, d'esprit de mortification et d'entière confiance en Dieu.

Un de ses compagnons écrivit, le jour de sa mort, ces phrases concises et élogieuses :« Isidore est mort. Il est passé inaperçu. Il a rempli son devoir. Il a beaucoup aimé. Il avait la science des détails. Il s'est toujours sacrifié. »

Le 11 octobre 1948, a eu lieu à Madrid l'ouverture du procès de béatification d'Isidore Zorzano ; c'est le premier pas pour conduire ce serviteur de Dieu et cet ancien élève mariste exemplaire aux honneurs des autels. C'est le premier ancien élève mariste dont la vie a mérité que l'on procède à cette sorte de démarches.

Anciens élèves maristes, nous devons être saintement fiers d'avoir un camarade que, s'il plaît à Dieu, nous pourrons invoquer et imiter comme Saint.

                                              (Orientaciones, Rosario, Argentine, août 1949.)

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