Échos de Saint Paul-Trois-Châteaux

09/Oct/2010

L'Église, dans sa vie liturgique, nous ramène par les fêtes chrétiennes dans des oasis où il y a plus de fleurs et de lumière, partant plus de joie et nous savons encore ajouter à ces fêtes les anniversaires heureux, auxquels le Seigneur convie vient nous sourire, comme aux noces de Cana.

Les Noces d'Or sont de ces solennités, mais pour doubler le cap de la cinquantaine il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Le 2 février 1934, le C. F. Euphrosin A. G. devait célébrer sa cinquantième année de vie religieuse. Naturellement il appartenait aux organisateurs de la Maison-Mère de tirer les premières salves. Mais l'Ange de la modestie que le vénéré Jubilaire consulte souvent le fit souffler sur les lampions.

Les violons et les bannières furent remisés, les Provinces soumises à l'obédience gardèrent un silence respectueux.

Le bon Dieu sembla même se mettre de la partie puisqu'il enleva le héros pour le conduire quelque temps à l'hôpital Cottolengo. Il y en eut pour six semaines, et à peu près autant à l'infirmerie de la Maison-Mère. Tout semblait bien compromis.

La Ste Vierge pourtant écoutant nos prières, commença par arracher le malade aux étreintes douloureuses puis, notre bon Frère Assistant, que nous n'attendions plus guère aux retraites, vint nous surprendre agréablement et si, dans les grands couloirs il n'allait pas en quatrième vitesse, ses conférences ont été données avec l'entrain qu'il sait y mettre.

Dans l'auditoire de vétérans qui l'écoutaient, il y avait un confrère de sa vêture, le bon Frère Vallier. C'était un Jubilaire qui, lui non plus, n'avait pas sonné de la trompette. Alors, par une exquise délicatesse de son cœur paternel, le C. F. Assistant a permis de célébrer les noces d'or pour lui et le C. F. Vallier, qui n'aurait pas osé s'y soumettre tout seul.

Ce ne fut pas avec le rite de première classe, car les Vétérans ont la voix cassée et nos juvénistes étaient absents. Mais le Frère Directeur a lu une belle adresse pendant les agapes.

Il y retraçait la belle carrière des deux héros, spécialement celle du vénéré Frère Assistant, son rôle d'habile Directeur du Juvénat de Serres, puis le départ pour le Mexique où son action fut si féconde. On y parlait de la chère Province persécutée et de sa sœur, la Colombie, et enfin de la Province-Mère, celle de Saint Paul, qui a tant donné, au point de s'être, comme qui dirait, à peu près ruinée.

Mais voici qu'une aurore nouvelle se lève puisque la vaste maison provinciale, qui fut jadis une ruche bourdonnante et toute pleine, rouvre ses portes non seulement aux Jubilaires mais à une phalange de 80 Juvénistes, ce qu'on n'avait plus vu depuis trente ans. Tous les espoirs sont désormais permis, et très belles Noces d'or en perspective quelques années.

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