Encore les Noces dOr de la Province – Nouvelle ZĂ©lande
30/Sep/2010
En annonçant, la dernière fois, le Jubilé semi-séculaire de l'œuvre de nos Frères en Nouvelle Zélande, nous avons dû être brefs sur les manifestations de sympathie qui ont marqué cette date mémorable, parce que les détails ne nous en étaient pas encore parvenus.
Plus heureux aujourd'hui sous ce rapport, nous allons suppléer un peu à notre laconisme forcé d'alors, dans la certitude de faire plaisir à nos lecteurs, qui s'intéressent si vivement aux travaux bénis de Dieu accomplis là-bas par ces méritants confrères.
1° Bienveillants Témoignages de l'Episcopat. – Parmi les précieuses consolations qui leur sont venus en cette rencontre, il faut placer au premier rang, après la bénédiction Apostolique envoyée par N. S. P. le Pape, les bienveillants témoignages de satisfaction et les paternels encouragements qu'ont tenu à leur faire parvenir NN. SS. les Evêques des six diocèses sur lesquels s'étend la province. Dans l'impossibilité, à cause du peu d'espace dont nous disposons de les reproduire in extenso, contentons-nous d'en citer les passages les plus caractéristiques:
S. G. Monseigneur Redwood, Archevêque de Wellington; Je suis heureux, à l'occasion du Jubilé d'Or de votre œuvre en Nouvelle Zélande, de joindre mes félicitations et le spécial témoignage de ma satisfaction à tous ceux qui sans aucun doute vous seront déjà venus d'ailleurs. Ce n'est pas, en effet, pour votre Institut, un petit mérite d'avoir à son acquis des succès comme ceux qu'il a obtenus, cinquante. ans durant, dans l'œuvre de l'éducation, en Nouvelle Zélande; car, selon la juste remarque de saint Jean Chrysostome, conduire l'enfance et la jeunesse dans la voie du savoir et de la vertu est un art bien plus important, plus difficile, et conséquemment plus digne d'estime que celui de reproduire sur la toile ou sur le marbre les traits de la physionomie humaine… Je vous souhaite un nouveau demi-siècle de prospérité plus grande encore dans ce dominion, et je bénis de tout cœur l'œuvre séculaire qu'il vous y sera donné d'accomplir; certain d'être en cela le fidèle interprète de l'opinion. et des souhaits de tous les catholiques de l'archipel.
S. G. Mgr Thomas O'shea, Coadjuteur de Mgr l'Archevêque de Wellington: … Soit qu'on se place pour en juger, au point de vue religieux ou au point de vue profane, le travail des FF. Maristes sur le terrain de l'Education a été un succès complet. En qualité d'ex-élève, j'en suis fier, et comme représentant de ta Hiérarchie Catholique en Nouvelle Zélande, je ne puis pas laisser passer cette occasion -sans témoigner de ma profonde estime pour leur splendide contribution à la plus noble de toutes les causes: celle de l'Education catholique. Qu'on cherche où l'on voudra des remèdes aux maux trop évidents qui nous assiègent et des solutions aux problèmes qui se posent inexorablement devant nous: c'est seulement quand on sera parvenu à changer les cœurs et à guider les volontés selon les principes de la Religion et de la Justice — ce qu'une éducation vraiment catholique peut seule opérer — que ces problèmes auront une solution et que ces maux cesseront d'exister…
Je félicite très sincèrement les Frères de leur grand zèle, de leur énergie et de leur succès dans la vigne du Seigneur, de qui j'implore pour eux les plus abondantes bénédictions pendant les années qui vont suivre.
S. G. Monseigneur Cleary, Evêque d'Auckland: Au sujet de l'œuvre vitale de la véritable éducation, l'Église de Nouvelle Zélande a une dette incalculable envers les dévoués religieux des deux sexes, qui ont été des anges de lumière dans nos Ecoles Catholiques. Et, parmi ces guides si sûrs de notre florissante jeunesse un grand prix d'honneur et de spéciale distinction doit être accorde aux Frères Maristes, qui célèbrent cette année le Jubilé d'Or du jour de lumière, de bénédiction et de joie spirituelle qui fut témoin des premiers débuts de leurs œuvres en Nouvelle Zélande.
Il y a cinquante ans, ils ouvrirent une école à Wellington, qui, la première entre les villes de Nouvelle Zélande eut le privilège de leur ouvrir ses portes et son cœur. Depuis, cette maison unique s'est vu naître onze sœurs, et les trois Frères qui l'habitaient sont devenus 60. Avec ceux de Samoa et de Fidji, qui leur ont été adjoints, ils forment une province de l'Institut, peuplée de 85 Frères groupés en 15 maisons.
Ils ont en outre un promettant juvénat près de Tuakau. Dans le Diocèse d'Auckland, où ils ouvrirent une première école en 1885, il y en a actuellement trois avec un grand collège-pensionnat; et la bienfaisante influence de leur enseignement et de leur exemple déborde sur les jeunes âmes dans d'autres écoles qui seront à créer dans la Capitale du Nord et ailleurs. Des organisations d'une ardente jeunesse ont également surgi autour des établissements des Frères Maristes, sous la double influence de leur enseignement et de leur piété, et elles promettent de grandes choses pour la foi dans un prochain avenir.
Et, à côté de ces fruits extérieurs visibles à tous les yeux, que d'autres biens plus précieux encore qui échappent à notre vue corporelle, mais apparaîtront dans toute leur beauté au temps et au lieu où ceux qui ont instruit les autres dans les voies. de la justice brilleront comme des étoiles au firmament de Dieu! ….
Je remercie Dieu des fruits spirituels et temporels qu'a produits en Nouvelle Zélande l'arbre des Petits Frères de Marie, au cours des 50 dernières années et je fais des vœux pour que ses rameaux s'étendent et que ses fruits se multiplient encore au cours des années.
Monseigneur M. Brome, évêque de Christchurch – J'apprends avec un vif intérêt que les Frères Maristes célèbrent, cette année, leur Jubilé d'Or, je veux dire le cinquantième anniversaire de l'arrivée des premiers membres de leur Institut en Nouvelle Zélande. Cette commémoraison réveille en moi, comme ancien élève des écoles des Frères, qui ont orienté et dirigé ma carrière, et aussi comme Evêque, témoin des fruits produits dans mon Diocèse par l'œuvre des mêmes Frères, un profond sentiment de gratitude ; aussi le mouvement qui: se dessine en vue de célébrer dignement cette date mémorable aura-t-il non seulement mon approbation, mais mon appui décidé et ma coopération la plus cordiale.
Ce Jubilé, à mon sens, devrait être une occasion de s'intéresser généreusement au soutien du Juvénat des Frères à Tuakau; car que servirait de se réjouir de leur œuvre dans le passé, si l'on ne songeait pas à leur procurer le moyen de pouvoir la continuer dans l'avenir? Or le Juvénat a justement pour fin de former des jeunes gens dans ce but; de sorte que volontiers je mesurerais le succès de ces fêtes jubilaires à la générosité des offrandes faites aux Frères pour lès aider à liquider la lourde dette qu'ils, ont da s'imposer pour la construction de la maison.
En félicitant cordialement les Frères pour l'accomplissement de leur premier demi-siècle de travail en Nouvelle Zélande, je souhaite vivement le succès de ces solennités qui, j'espère seront non seulement enthousiastes, mais apporteront en réponse un généreux concours pour le soutien de leurs œuvres et la continuation du travail déjà si important dans l'éducation de nos jeunes Catholiques, et je les bénis de tout cœur.
Monseigneur J. Whyte, Evêque de Dunedin. – Mon cher Frère Justin, je m'unis cordialement â vous et à vos Confrères pour la célébration du cinquantième anniversaire de l'arrivée des Frères Maristes en Nouvelle Zélande. Ces cinquante ans de zélés et dévoués travaux ont accompli des merveilles pour la foi.
Mes relations avec les Maîtres capables de votre Institut commencèrent â Sydney, où les grands services rendus par eux à la Religion se manifestèrent par la nombreuse armée de Catholiques de distinction fortunés dans leurs écoles. Dans toutes les sphères de l'activité de l'Église, les prêtres pouvaient toujours compter sur le concours illimité des jeunes gens formes dans les écoles des Frères Maristes. Depuis mon arrivée en Nouvelle Zélande j'ai toujours vu le même dévouement à la foi chez vos élèves actuels et anciens. Nombre d'éminents Catholiques néo-zélandais qui doivent à vos excellentes leçons, les succès qu'ils obtiennent dans toutes les situations de la vie; et vos élèves d'aujourd’hui, justement fiers de leurs condisciples des temps passes, nous donnent l'espoir bien fondé qu'à leur tour, ils seront l'honneur de leurs écoles et de leurs Maîtres.
Monseigneur Nicolas, évêque de Panopolis, vicaire apostolique de Fidji. Vous allez célébrer le Jubile d'Or de votre Province de Nouvelle Zélande… Ce sera pour tous, Évêques et prêtres, élèves anciens et présents et parents, une grande occasion de vous dire leur cordiale gratitude, et de vous exprimer dignement leur profonde estime pour le bien fait sans bruit à la Jeunesse Catholique, de la Nouvelle Zélande par une longue suite de Maîtres capables et par un Institut aussi méritant que celui des Petits Frères de Marie.
En tant que Mariste, je ne puis moins faire que de me réjouir avec vous et de rendre avec vous grâces à, Dieu des merveilleux progrès que vous avez faits; et comme Chef de cette Mission de Fidji, où les Petits Frères de Marie travaillent depuis trente-huit ans et où ils ont cinq établissements, je m'unis à tous mes Prêtres, pour vous offrir mes plus chaudes félicitations et mes vœux les plus sincères pour une expansion plus, grande, tant en Nouvelle-Zélande que, dans cette pauvre portion de la Vigne du Seigneur.
Avec tous mes Prêtres aussi et avec tous ceux de quelque couleur qu'ils soient, qui ont été élevés à Fidji par vos bien-aimés Frères, je profite de cette occasion, pour vous exprimer, à, vous et à' tout votre Institut, nos plus profonds sentiments de gratitude pour l'aide précieuse que vos pieux confrères nous ont apportée: Ils. ont toujours été véritablement Maristes, excellents Religieux, fidèles à tous leurs devoirs, hautement estimés de tous, même de ceux; qui ne sont pas catholiques, et fermement attaches à leur Institut et à ses premiers Supérieurs.
Ils ont eu de remarquables succès dans leur enseignement, et partout leurs anciens élèves, qui occupent en général d'excellentes situations, sont fiers d'eux et leur conservent une affection- durable. Grâce à eux, tandis que beaucoup de préjuges contre l Eglise catholique ont disparu, un bon nombre .d'enfants de leurs écoles se sont convertis et ont porté la foi, à leur tour, dans leurs villes où, leurs villages lointains.
Travaillant dans un pays de mission avec des Pères, enfants de Marie connue eux, et avec lesquels ils ne formaient primitivement, qu'une même famille, ils retrouvent les traces de ceux de leurs premiers confrères qui dans les débuts furent envoyés par le Vénérable Père Champagnat pour travailler soit avec le Bienheureux Père Chanel à Futuna, soit avec le Père Bréhéret à Fidji, soit avec Mgr. Pompallier en Nouvelle Zélande; et, s'ils ont, comme les premiers membres de leur Institut, des peines à endurer, ils font comme eux œuvre de vrais missionnaires, ils acquièrent certainement de grands mérites pour eux, et attirent sur leur Congrégation en général et en particulier la province de Nouvelle Zélande des grâces insoupçonnées en même temps qu'ils lui méritent une spéciale bénédiction de la part de Notre Seigneur et de sa très sainte Mère dont ils portent le nom. Nous aimons nos Frères; et notre plus grand désir à tous est que non seulement toutes nos écoles actuellement dirigées par eux soient fidèlement maintenues, mais que leur nombre et celui des Frères s'accroissent dans la Mission de Fidji.
Monseigneur Darnand, Evêque de Polemonium, Vicaire Apostolique de Samoa. — Samoa étant devenu une dépendance de la Nouvelle Zélande, je ne saurais manquer de joindre ma voix au concert de louange et d'estime qui va commémorer l'arrivée, il y a cinquante ans des Frères Maristes dans Maoriland.
Votre Institut a été associé au travail des premiers missionnaires dans nos Iles. A l'exemple du Frère Marie-Nizier, compagnon, à Futuna du Bienheureux Chanel notre Proto Martyr d'Océanie, plusieurs Frères Maristes vinrent à Samoa avec les premiers missionnaires et prirent part à l'instruction et au baptême des néophytes.
Mais l'inappréciable service rendu par eux au peuple de Samoa en général et à l'Eglise catholique en particulier date de 1870 où ils ouvrirent une école à Apia. Il est vrai que, par suite de malheureuses circonstances cette école dut se fermer pendant quelques années; mais elle se rouvrit en 1888 et depuis lors elle a poursuivi son œuvre avec un succès croissant.
Aujourd'hui, outre l'école d'Apia, qui a plus de 360 élèves, les Frères Maristes dirigent dans la patrie américaine de Samoa deux écoles, peuplées en moyenne de 230 enfants blancs, métis et indigènes.
Avant la répartition de l'archipel entre les grandes Puissances, de même que sous la domination allemande (1900-1914) l'école d'Apia fut pratiquement la seule école de garçons qui offrit les facilités d'un enseignement sérieux de l'anglais. Un grand nombre d'indigènes et la plupart des métis qui dans le pays occupent une situation en vue dans la politique et le commerce sont d'anciens élèves des Frères.
Les Frères Maristes ont droit d'être fiers de l'œuvre qu'ils ont faite à Samoa. Ils ont servi très efficacement la population et la Sainte Eglise dans ce pays. Leur habileté comme maitres, leur dévouement dans l'exercice de leurs fonctions, joints à l'exemple de leur vie leur ont conquis la sympathie universelle.
Que la bénédiction du Seigneur soit sur vous et sur vos œuvres! J'ai le ferme espoir que, répondant au pressant appel du Saint Siège en faveur des missions, beaucoup de jeunes Néo-Zélandais ne différeront pas plus longtemps de s'engager sur ce terrain si digne de leurs généreuses aspirations et apporteront leur concours à leurs frères pour le splendide travail qu'ils sont en train d'accomplir dans nos Iles.