FĂŞtes jubilaires de la Province dItalie
21/Oct/2010
I. Echos des solennités. — Vers la fin de mai 1903, arrivaient à Ventimiglia les premiers Frères Maristes pour prendre possession de la villa Santo Stefano, louée dans le but d'y transférer la maison Provinciale de Saint Paul-Trois-Châteaux.
A cinquante ans de distance, le Conseil Provincial a voulu rappeler le souvenir de cet événement en accouplant les fêtes jubilaires de la maison et celles de la Province italienne. De fait, bien que les Frères se soient établis en Italie depuis 1886, leur venue fut plus en vue de la Procure Générale près le Saint-Siège que pour une expansion de l'œuvre mariste en ce pays. Ce fut seulement en 1903, avec le transfert de la maison provinciale de Saint Paul-Trois-Châteaux à Ventimiglia que l'on commença sérieusement à travailler dans ce but.
Le Conseil Provincial avait décidé de commémorer la fondation de la maison de Ventimiglia, le 6 juin et la fondation de la Province à l'époque des retraites ; mais la première date, afin de pouvoir assurer la présence des autorités de la ville, dut être avancée au 2 juin, à cause de l'imminence des élections politiques.
Le 2 juin fut donc une journée toute consacrée à l'action de grâces au Seigneur et à la Très Sainte Vierge « qui ont tout fait chez nous » et à la louange et à la reconnaissance envers leur valeureux serviteur le Vénérable Marcellin Champagnat, très fidèle instrument des incalculables dons célestes reçus dans ces cinquante ans. L'arrivée, la veille au soir, du C. F. Assistant, délégué du R. F. Supérieur Général, donna, pour ainsi dire, le branle à la célébration. Tout dans la journée prit le ton des plus grandes fêtes, particulièrement à la chapelle avec la Messe à trois prêtres et assistance pontificale.
A 11 heures, on se réunit dans la grande salle du Scolasticat artistiquement décorée, pour offrir un respectueux hommage à S. E. Mgr l'Évêque de Ventimiglia. Outre des chœurs de circonstance, il faut mentionner une sorte de vue d'ensemble des faits et gestes du Vénérable Fondateur et de son œuvre, lue avec un accompagneront musical en arrière-plan admirablement enregistré sur bande magnétique. Le tout a vivement intéressé et profondément touché les auditeurs.
Le G. F. Provincial s'adressa à Son Excellence pour expliquer le motif de la fête et pour exprimer toute fa gratitude des Frères envers le siège épiscopal de Ventimiglia qui dans la personne de son prédécesseur, Monseigneur Daffra, accueillit avec tant de bonté paternelle les exilés fondateurs de cette maison et puis montra toujours tant de bienveillance envers les Frères. Mgr l'Evêque répondit se disant heureux de la présence des Frères Maristes dans sa ville et heureux de savoir que, dans la province italienne, un bon nombre de Frères et des plus remarquables sont originaires de son diocèse.
Le repas réunit la famille entière, augmentée des nombreux invités, dans le lumineux réfectoire du noviciat joyeusement décoré. A 16 h. 30, eut lieu le solennel Te Deum d'action de grâces avec la Bénédiction eucharistique, auquel assistèrent un bon nombre de nouveaux invités outre ceux du matin, parmi lesquels : le Maire de la ville, les Consul et Vice-Consul de France, les Membres du Tribunal ecclésiastique pour la Béatification du Serviteur de Dieu, F. Alfano, le Commissaire de Police de la Frontière, le Préteur, le Directeur des écoles, etc. …
Après la Bénédiction, on se rendit directement devant la salle de l'Exposition. Mgr l'Evêque bénit le local et M. le Maire donna le rituel coup de ciseaux au ruban qui fermait l'entrée et la visite commença.
L'appareil phonographique gracieusement concédé par l'École Saint-Joseph de Gênes donnait les explications générales opportunes entremêlées de chœurs et d'essais d'inspiration mariale. L'exposition fut très louée et appréciée par les illustres visiteurs ; pour beaucoup d'entre eux, elle fut une révélation de l'importance et de l'ampleur de l'œuvre mariste. Au cours des rafraîchissements qu'on servit ensuite, le G. F. Provincial saisit encore l'occasion d'expliquer aux invités la signification de la fête et de manifester notre gratitude, outre au Seigneur, aux autorités ecclésiastiques et civiles et à tant de bons amis pour leur constante bienveillance et sympathie.
Cinquantenaire de la Province. — Le 27 juillet, le lendemain de Vêture, fut le jour choisi pour célébrer la fête jubilaire de la Province italienne. La retraite annuelle, définie « historique » par le C. F. Assistant, comme pierre milliaire destinée à marquer une ère nouvelle dans les développements de la Province, avait disposé de la meilleure manière les esprits à célébrer ce cinquantenaire.
Les solennités commencèrent le soir de la clôture de la retraite par une fantasmagorique procession aux flambeaux dans laquelle tous les Frères ont accompagné la statue de la Très Sainte Vierge à partir du bosquet et à travers la propriété jusqu'à la grotte de Lourdes de nouveau reconstruite et qui restera en souvenir des fêtes jubilaires. Durant le parcours, les échos de la vallée retentirent des plus beaux et plus suaves cantiques à la Madone.
La statue étant placée dans l'artistique grotte gracieusement illuminée, tandis que les Frères étaient dans un pieux recueillement, le C. F. Provincial, après avoir adressé les paroles de circonstance, prononça la formule de Consécration de la Province à Notre-Dame. Le chant du Salve Regina mit fin à cette manifestation d'amour envers notre Céleste Mère. Le cœur était pénétré d'une joie intime et d'une profonde émotion.
Le lendemain, journée splendide, ciel d'azur, air de fête et vibrant… La villa Santo Stefano, rendue plus accueillante et embellie par les travaux de restauration, couronnée de verdure, bordée de fleurs aux couleurs les plus variées et les plus éclatantes, vécut une journée inoubliable par les solennelles cérémonies religieuses et les enthousiastes manifestations d'esprit de famille qui s'y déroulèrent.
A 6 h. 30 Sainte Messe de Communion. Pour concourir à émouvoir les âmes, outre de pieux et solennels motets, il faut mentionner le jeu d'orgue agile et mélodieux du C. F. Amabilis qui, après environ vingt ans, revenait expressément de France pour faire retentir l'instrument dont pendant de longues années il avait joué avec tant d'art et de maîtrise.
A 9 h. 30 : Messe solennelle à trois prêtres. Lo chœur exécute la messe de Perosi, à trois voix d'hommes, donnant à la chapelle une majesté de basilique. Le saint sacrifice s'achève par le chant polyphonique de joie : Jubilate Deo de Casimiri.
A 11 heures : Réunion pour la célébration du cinquantenaire. Outre le G. F. Assistant, les nombreux Frères venus pour la retraite, les Frères de la maison provinciale et les novices, nous avions la représentation de la Procure Générale avec le G. F. Emery et des maisons de Grugliasco, de Bairo, et Carmagnola.
Trois pionniers, les CC. FF. Victus, Amabilis et Mathurin, venus de Saint-Paul, manifestement exprimaient la joie de la Province-Mère pour la fille en fête…
Le C. F. Provincial commence en donnant connaissance de la lettre du R. F. Supérieur Général envoyée pour la circonstance et écoutée avec une attention respectueuse et émue. Puis le G. F. Victus, Directeur de Saint-Paul, d'une voix pleine d'émotion exprime le salut cordial de tous les confrères qui consacrèrent leur jeunesse parmi nous comme enseignants ou comme supérieurs et qui, maintenant, portent avec nostalgie, leur pensée vers l'Italie, leur seconde patrie. Il se plaît à voir divers confrères jadis ses condisciples ou ses élèves. Il relève avec grande satisfaction les améliorations apportées à la maison, le développement et la prospérité de nos écoles. Enfin il exprime des souhaits pour la Province d'Italie et pour la Province de Saint-Paul-Trois-Châteaux qui veut rajeunir. Ses paroles sont soulignées par de visibles témoignages d'affection.
La parole fut prise ensuite par le rapporteur officiel, le G. F. Sebastiano qui fit un discours merveilleux et complet, sur la vie de la Province dans ce premier cinquantenaire. Dans un examen très soigné des causes de développement et d'arrêt, il proposa à l'attentive considération de l'auditoire un tableau panoramique du laborieux progrès de cette œuvre de Dieu.
Après avoir tourné la pensée reconnaissante vers le G. F. Bérillus, le dynamique, l'enthousiaste et audacieux organisateur, fondateur non seulement de la province italienne mais aussi de l'espagnole, de la mexicaine et de l'argentine ; vers le G. F. Christophe, premier provincial, vers le F. Marie-Charles, premier Directeur de la maison de Ventimiglia, puis Provincial pendant de nombreuses années, l'orateur lit un peu de chronique historique où apparaissaient les difficultés qui entravèrent la marche ascensionnelle de la Province ; mentionnons entre autres : l'exode nombreux de Frères pour l'Argentine ; la première guerre mondiale, qui désorganisa le jeune District en formation ; puis le retour dans leur patrie de tant de Frères français qui occupaient des postes directifs et enfin la seconde guerre mondiale, avec ses conséquences matérielles et morales.
D'autre part, l'âpreté de la lutte n'a pas été inféconde puisqu'elle a trempé des caractères inébranlables et des ligures de premier plan comme le Vénéré Serviteur de Dieu F. Alfano, le héros de la régularité et le F. Raffaele, le Supérieur idéal, sage et prudent, cher à Dieu et aux hommes.
Il mentionna avec éloges l'esprit Marial des Frères et des élèves qui a permis de réaliser tant de beaux travaux exécutés avec soin, intelligence et amour pour l'exposition mariale. Se réjouissant ensuite du bon arrangement qui s'opère dans les maisons de formation, il en tira les présages d'un meilleur avenir. Il termina en exhortant tout le monde à élever joyeux et pieux l'hymne de la reconnaissance au Seigneur et à la Madone pour le bien accompli et l'espérance qu'il nous met au cœur.
Le retentissant applaudissement final a voulu signifier l'unanime assentiment de l'auditoire pour l'exposition aussi limpide et sereine d'une réalité historique qui nous intéresse tant.
Après un bref intervalle de détente et de repos, on se réunit de nouveau pour entendre la narration de la vie du Vénérable Fondateur, donnée sur un fond pathétique de musique appropriée et enregistrée sur bande magnétique. Ce fut une heure délicieuse. Le C. F. Assistant clôtura la réunion par de paternelles paroles de félicitations pour la manifestation. Ensuite le chœur exécuta l'hymne au « Venerabile Fondatore» du Maestro Pagliassotti, terminant ainsi un des moments les plus saillants de la journée.
Le repas eut lieu dans un climat de franche gaieté. On y applaudit chaleureusement le F. Amabilis pour son intervention musicale.
A 16 heures, solennelle bénédiction eucharistique avec le Te Deum d'action de grâces, suivie de la visite pieuse collective au cimetière de la ville où reposent dans le caveau de famille tant de chers défunts, pour les rappeler au souvenir par la prière et surtout pour tirer de leur mémoire désirs et aspirations de vie meilleure. La journée s'acheva devant la grotte par le filial hommage du Salve Regina.
6 août : Clôture de la seconde retraite. — Les cérémonies, comme de coutume, eurent un ton particulièrement joyeux et solennel. Après la messe chantée et la rénovation des vœux, il y eut une réunion pour fêter les 60 ans de vie religieuse des CG. FF. Pietro et Ernesto. On chanta l'hymne en l'honneur des deux jubilaires, puis le C. F. Provincial prononça des paroles d'éloge et de reconnaissance pour le bien accompli et les vertus dont les deux vétérans sont des modèles. Puis le F. Ottaviano, se faisant l'interprète des sentiments de tous les confrères, exprima leur fraternelle et joyeuse participation à la joie intime et à l'hymne d'action de grâces.
Après avoir évoqué en traits rapides le « curriculum vitæ », il fit ressortir la grande contribution apportée par eux au développement et à la consolidation des œuvres maristes en Italie et mit en relief leurs vertus, sillage lumineux, héritage précieux et école d'optimisme et d'héroïsme. F. Ernesto dit un merci bref et ému, puis le F. Pietro, visiblement émotionné, après le récit de quelque savoureux épisode de sa vie aventureuse de missionnaire, remercia les Supérieurs et les confrères exhortant tout le monde et spécialement les jeunes à demeurer fermes dans leur vocation qui fait goûter des joies si suaves et fait envisager l'avenir avec sérénité et confiance.
Le soir, on répéta la procession aux flambeaux comme le 26, déposant aux pieds de la Vierge nos joies, nos angoisses et nos espérances.
Maintenant chacun est retourné à son poste de travail emportant dans son cœur le souvenir indélébile des manifestations vécues et la ferme résolution de vivre et de valoriser la consécration personnelle pour l'avènement du Règne du Christ et de Marie.
Exposition des Œuvres Maristes et exposition catéchétique mariale.
Cette exposition, dans l'occurrence du Jubilé de la Province, voulut être par dessus tout, dans l'intention des organisateurs, un solennel Magnificat, de louange et de gratitude envers le Seigneur et la Très Sainte Vierge qui ont toujours tout fait chez nous.
En outre, dans cette célébration, s'imposait à notre affection un agréable souvenir de tous les Frères qui nous ont précédés et ont tracé pour nous le sillon et semé dans les sueurs et les efforts…
Enfin, nous avons voulu nous procurer un moyen des plus persuasifs d'instruire nos jeunes aspirants et combien d'autres étrangers qui auront pu la visiter. Montrer l'œuvre de l'Institut et ses idéaux, cela veut dire leur attirer bienveillance et appui. La caractéristique mariale de l'Institut et le désir de faire participer les élèves à cette exposition nous suggérèrent l'idée de joindre à l'exposition de l'œuvre de l'Institut une exposition spéciale de la catéchèse mariale dans nos écoles.
Les parois de la vaste salle construite à cette occasion et quasi entièrement par nos jeunes étudiants furent destinées à l'exposition des activités de l'Institut tandis que dans l'espace du milieu, sur des tables alignées suivant l'axe central, on voulut faire figurer, les travaux catéchistiques.
Sans nous arrêter à décrire tous les secteurs de l'exposition, observons avant tout le groupe central formé par le Vénérable Fondateur conduisant les enfants aux pieds de la Madone.
Ecole élémentaire : travaux divers.
Peint sur carton, en grandeur naturelle, puis découpé dans son contour et placé en relief sur un fond adapté, il exprime très bien l'esprit qui inspire toute l'exposition : ad Jesum per Mariam !
Dans le secteur: Origines de l'Institut, une série de 15 tableaux (de 50 cm sur 70), fait connaître les moments les plus caractéristiques de la mission du Fondateur. En bas, les diverses vies du Vénérable, les Règles, les Biographies îles premiers Frères, etc.
Le développement de la petite plante née du grain de sénevé est montré par cinq planisphères dont le dernier, de dimensions beaucoup plus grandes, indique l'état actuel de l'Institut. Dans la partie inférieure de la paroi, de grandes photos, diversement disposées, illustrent les diverses activités éducatives : écoles élémentaires, moyennes, commerciales, industrielles, classiques, universités, pensionnats, orphelinats ; puis les activités complémentaires : sport, scoutisme, amicales d'anciens élèves, action catholique,' presse pour la jeunesse. L'abondance et la variété des photographies unies à des légendes opportunément placées donnent au visiteur une belle impression de l'exposition et de la vitalité de notre Institut.
Dans le secteur « Missions », l'œuvre missionnaire des Frères Maristes est illustrée toujours avec photos et légendes explicatives.
L'association missionnaire « Marcellin Champagnat » est rappelée avec l’Union missionnaire pour le Clergé et, sur des cartes préparées à cet effet, ont été tracées les routes suivies par les premiers Frères missionnaires en 1837 et par les principales expéditions successives jusqu'au voyage de circumnavigation aérienne accompli par le R. F. Supérieur Général en 1952.
Le secteur : « La Sainteté dans l'Institut » informe avec un unique grand tableau sur la position atteinte par chacune de nos causes de béatification. Le procès de canonisation est représenté par une voie qui monte par degrés et étapes jusqu'à une haute cime au sommet de laquelle resplendit la silhouette de la basilique de Saint-Pierre, où le héros de la sainteté sera publiquement honoré pour la première fois par l'Église.
Après cette vision panoramique de l'Institut, vient le développement de chacune des provinces. La province italienne occupe la place d'honneur au centre de la salle. Toujours selon la même méthode : aux parois sont suspendues les photos des maisons particulières et en bas de riches albums photographiques avec les légendes respectives. De la même manière, bien qu'en des espaces plus réduits, paraissent presque toutes les autres provinces de l'Institut.
Litanies illustrées et commentées. II Media, Roma.
Exposition catéchétique mariale. — Dans un bref laps de temps de six mois, nos élèves ont fourni une masse de travaux qui ont agréablement étonné les visiteurs. De fait, six mois auparavant, on avait envoyé dans toutes les écoles un programme de catéchèse mariale au développement duquel nos élèves, admirablement encouragés et aidés par les Frères enseignants, se sont appliqués avec amour et passion.
On écrivit aux Recteurs des divers sanctuaires pour avoir des informations historiques et artistiques, on s'adressa à nos écoles de l'étranger pour avoir renseignements, photographies, opuscules. Tout ce matériel, complété par des légendes, écrits, dessins, peintures, fut disposé avec diligence et bon goût dans des albums et cahiers préparés à cet effet. Il en est sorti plus de 200 travaux dignes d'admiration qui attestent admirablement la dévotion de nos élèves pour leur Mère Céleste.
Tous ces travaux furent exposés dans la partie centrale de la salle, sur des tables spéciales. Verticalement et de façon à diviser la série des petites tables en deux stands, on plaça une collection de 24 grandes pancartes ou affiches établies par quelques scolastiques et novices de la maison de Ventimiglia, dans le but d'offrir des exemples d'aides didactiques pour la catéchèse mariale. Dans le stand de gauche, figuraient bien les travaux des cours secondaires auxquels avait été assignée comme centre d'intérêt la Maternité spirituelle de la Vierge Marie, mise en évidence par l'étude historique des divers sanctuaires d'Italie et d'Europe comme aussi l'universalité du culte marial montré à travers de petites cartes géographiques, portant les lieux et noms des principaux sanctuaires Marials.
A titre d'exemple, disons le contenu d'un des albums, pris ainsi au hasard. C'est l'album d'un élève de S. Leone Magno (2° media C). Il est de grand format (30 cm sur 50). Sur la première page, une carte d'Italie tracée soigneusement où sont non seulement indiqués mais dessinés les divers sanctuaires. En haut, la Madone oui fait le geste d'envelopper, sous le manteau, toute l'Italie, en bas les mots : « Tu honorificentia populi nostri ».
En 2nde page, sur un symbolique château médiéval, une accueillante Madone semble inviter dans son domaine. C'est l'évidente allusion à Marie : Châtelaine d'Italie. Viennent ensuite les sanctuaires variés en commençant par Pompéi. Une page dactylographiée, délicatement fleurie de roses, donne les notes historiques nécessaires ; ensuite une série de photographies et de vues panoramiques avec légendes opportunes illustrent le sanctuaire et les dépendances et ainsi pour les autres sanctuaires.
Le second stand est dédié aux cours élémentaires ou primaires qui avaient pour centre d'intérêt : la vie de la Sainte Vierge, les Saints dévots à Marie et le Saint Rosaire.
Sanctuaires de Marie. II Media, Roma.
Un bel album de l'école de Giugliano est caractéristique. Il donne la vie bien documentée et illustrée du grand serviteur de Marte,, saint Alphonse de Liguori. La dévotion du peuple génois pour sa Reine est richement et artistiquement illustrée par les deux écoles de Gènes, tandis que les sanctuaires de Viterbe ont été mis en belle lumière par le Collège Ragonesi.
Le 3ième stand, dans la salle latérale est réservé aux élèves de gymnase et de lycée et c'est celui qui attire davantage l'attention des visiteurs. Le centre d'intérêt : Marie dans l'Ancien et le Nouveau Testament ; Marie dans le Dogme ; Marie dans l'histoire de l'Eglise ; Marie dans l'art. »
Marie et l'Église. Liceo Roma.
Ont été l'objet d'une particulière admiration les grands albums (60 cm sur 40), du 1ier cours du Lycée classique de l'Institut San Leone Magno de Rome, donnant une étude très fouillée sur les deux dogmes de l'Immaculée Concept ion et de l'Assomption de Notre-Dame.
On a admiré également, pour l'originalité, le goût artistique et la merveilleuse patience, l'album d'un élève du 5ième Cours de gymnase de Rome qui reproduit, en imitant les caractères et les décorations des parchemins médiévaux, les principales scènes évangéliques concernant la Madone.
Omettant de mentionner tant et tant d'autres travaux qui pourtant auraient mérité une citation, nous ne voulons point passer sous silence les artistiques travaux de découpage exécutés par les juvénistes de Mondovi et qui lui» ni l'objet d'une spéciale admiration de la part des nombreux visiteurs. C'étaient des encadrements à grand effet des plus célèbres Madones ; d'artistiques édicules qui soutenaient des statuettes mariales et objets de genre varié mais tous tus méritants pour la précision et le non goût.
Enfin la caractéristique intéressante de l'exposition fut l'usage du magnétophone (cet appareil enregistreur sur fil ou bande magnétique) qui reproduisait pour les visiteurs parcourant les divers stands : chœurs, poésies, petits discours de tout jeunes enfants et un intéressant catéchisme sur la Madone fait aux élèves de 3e élémentaire.
Le tout avait été préparé avec soin par l'école Saint-Joseph de Gènes.