Jubilés

06/Oct/2010

C'est avec joie que le Bulletin va signaler quelques jubilés dont l'écho lui est parvenu et qui ont été l'occasion de tètes de famille, dont il est d'usage partout d'entourer les Heureux Jubilaires. Il regrette pourtant de n'avoir pas la place d'insérer les beaux discours et les belles réponses qui ont illustré ces joyeuses journées. Nous y trouverions de si belles choses à glaner !

Le C. F. Constantinus. — Quels beaux souhaits n'a-t-on pas présentés au C. F. Constantinus, de Pommerœul, vénérable Doyen de la. Province de Beaucamps, qui en est à sa 75ième année de vie mariste et que ses 92 ans n'empêchent pas de vaquer encore aux petites occupations compatibles avec ses forces.

Le principal vœu fut celui de voir le Jubilaire franchir allègrement le mince espace de huit ans qui le sépare encore de son centenaire, afin que l'Institut connaisse enfin cette cérémonie plutôt rare.

« Il semble, disait l'orateur de la fête, que cette maison où nos vieillards viennent se préparer au grand voyage est un peu comme la Maison des Ailes, offerte par une généreuse bienfaitrice aux aviateurs blessés. Je crois voir qu'ici, ils se forgent des ailes, qu'ils les essaient et qu'un beau jour, en mettant la main sur le cœur, elles se déploient, larges el puissantes… Pour vous C. F. Constantinus ne les déployez pas trop tôt ! »

 

Le C. F. Frédéricus. C'est d'un chant d'épopée qu'est fait le discours lu au vénéré Doyen de l'Afrique du Sud, et il pourrait symboliser la lutte entre Satan et tout bon serviteur de Dieu.

Depuis Saint Geoire, où il était cuisinier, il y a plus d'un demi-siècle, et où il se trouva, par suite d'un coup de foudre, suspendu sur une poutre, alors que tout plancher était comme volatilisé autour de lui, jusqu'à Roma, où, dans le cyclone de 1912, il se trouva enseveli sous la maison qu'il avait élevée, combien de fois encore n'échappa-t-il pas miraculeusement à la mort, par la protection du Sacré-Cœur? Et qu'il y aurait de beaux traits de religieux dévouement à cueillir dans ses 53 années de mission. Il est de ceux qui ont le plus contribué à la prospérité de la Province, dont il fut la tête, en qualité de Provincial, pendant de longues années. Mais l'œuvre où il mit tout son cœur parce qu'elle était plus pénible et plus apostolique c'est la mission de Roma parmi les nègres de Basutoland.

Longues années encore au vénéré Jubilaire, qui, entré dans ses 85 ans, assure maintenant sans défaillance, le côté matériel de l'établissement de Uitenhage.

 

Le C. F. Marie-Ambroise. — C'est dans la vieille Maison de Valbenoîte que le C. F. Marie-Ambroise a été fêté par une réunion intime, qui célébrait non seulement ses 50 ans de vie religieuse, mais, en même temps, ses 40 ans de présence ininterrompue au pensionnat. On rappela à l'envi ses bons services, son long professorat, le soin avec lequel il continue à donner l'exemple de toutes les vertus maristes et la bonne édification qu'il répand autour de lui. Sa réponse commémora uniquement les bienfaits reçus du bon Dieu par l'intermédiaire, soit de ses bons parents, si heureux de favoriser sa vocation naissante, soit de ceux qui ont eu à le diriger, et de tous ceux chez qui ses yeux bienveillants trouvent d'admirables exemples de charité, de dévouement et de sainteté. Heureuses les communautés qui comptent de tels membres, oublieux d'eux-mêmes et attentifs à voir le bien qui est autour d'eux.

 

Le C. F. Joseph-Alphonsis. — Plus près de la Maison-Mère, ici à Santa Maria, la communauté se mettait en fête pour célébrer les Noces d'or du C. F. Joseph-Alphonsis, son Directeur, suivant les pieuses traditions des maisons de formation.

Cueillons dans les pages qui rappellent à grands traits une vie si bien remplie, le souvenir du saint Frère Marie-Abraham, qui sut découvrir et mener à bien une vocation qui devait être si féconde. Rappelons en passant les quatorze années de Valbenoîte, puis le Grand Noviciat, à St Genis, sous la direction si aimée du C. F. Flamien, A, G., temps qui s'écoula comme « six mois du ciel passés sur la terre ». En 1903 c'est la fondation à Battle (Sussex) d'une maison de refuge pour des jeunes Frères destinés aux missions, ensuite, ce sont douze ans de Calabre à côté du F. Marie-Abraham, douze ans de dévouement à l'œuvre de l'orphelinat de Polistena, créé à la suite du terrible tremblement de terre de Messine. Enfin, après six ans de Direction de l'important pensionnat de Lagny, c'est maintenant celle du Romitaggio Santa Maria, qui, aux flancs des collines qui bordent le Pô, a servi d'abri, depuis bientôt 30 ans, à la jeunesse de la Province de l'Hermitage.

Recueillons précieusement, dans la réponse du Jubilaire, ce mot tombé des lèvres du vénéré F. François, qui l'avait reçu au noviciat, et qui mérite de passer à la plus lointaine postérité: « Dans notre Congrégation, ceux qui ne veulent point aspirer du fond du cœur à être de bons religieux, mais qui se contentent de sauver les apparences, ne persévèrent pas, car l'œil vigilant de la Sainte Vierge les découvre, et elle les éloigne de sa famille de prédilection ».

Ce ne sera pas le cas des vénérables Jubilaires qui ont su prendre le moyen de persévérer, mais l'avis peut-être bon pour d'autres, moins avancés sur le sentier qui mène au ciel.

Malgré que ces nombreux Jubilés obligent à restreindre l'espace destiné à chacun, mentionnons encore la célébration des noces d'or, à Dumfries, de deux vétérans, le C. F. John-Joseph et le C. F. George. Le vaste Collège s'est mis en fête pour célébrer dignement ces bons religieux, qui, tous deux, chose rare, sont restés plus de 40 ans dans cette maison, l'ont vue grandir et s'embellir, et ont tant contribué, par leur travail de tous les jours et leur dévouement, à sa prospérité actuelle.

C'est le même éloge qu'il faut faire du C. F. Weibert fondateur de la Province du Brésil Méridional, dont on vient de célébrer les 55 ans de professorat. Tour à tour la France, la Belgique, le Danemark ont profité de son enseignement, et finalement, depuis trente deux ans qu'il a porté la bannière mariste sur les terres brésiliennes, il a été l'un des plus méritants ouvriers de la Province qu'il a dirigée de longues années, et où son labeur ne s'est pas ralenti un instant.

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