LInstitut Sainte-Marie dArlon

24/Oct/2010

Origines de la propriété. — La plus grande partie de la propriété qui est devenue l'Institut Sainte-Marie appartenait, à la fin du XVII° siècle, à M. Charles Borromée de Lamock, écuyer, seigneur de diverses terres dans la région, échevin des Ville et Marquisat d'Arlon. La famille de Lamock, hautement apparentée parmi la noblesse allemande et française, tint une place très importante dans les régions du Sud de la Province de Luxembourg et de la Lorraine, et son nom se retrouve jusqu'au milieu du XIV° siècle dans les environs de Metz.

Le premier bâtiment de l'Institut — la conciergerie actuelle — fut construit en 1786 ou 1788, peu après l'incendie qui ravagea la plus grande partie de la Ville d'Arlon en 1785. La Révolution ayant dispersé la famille Lamock, ses propriétés furent mises en vente. Les terrains qui devaient devenir l'Institut Sainte-Marie furent acquis en 1837 par M. Nicolas Berger, président du Tribunal de Première Instance, ancien membre du Congrès national en 1830 et député. Vers 1840, il fonda la « Banque Berger » ; il mourut en 1883. Et, en 1887, la Société ayant fait faillite, par suite, dit-on, de bruits malveillants, la maison et ses dépendances comprenant surtout un parc magnifique, furent mises en vente par décision judiciaire.

 

L'arrivée des Frères. — A cette époque, les Supérieurs de la Congrégation étaient à la recherche d'une maison de formation pour les sujets recrutés dans les régions chrétiennes de cette confluence de frontières : le Luxembourg belge, le Grand-Duché de Luxembourg, l'Alsace et la Lorraine, l'Allemagne rhénane. Discrètement avertis par les Pères Maristes de Differt, les Frères achetèrent, par l'entremise d'un notable arlonais, les deux bâtiments existants et les terrains attenants, soit deux hectares et demi, pour la somme de 42.000 francs, le 7 juillet 1888. Les Frères Sigisbert, Eulade et Hermolaüs prirent possession de la maison le 5 novembre suivant.

 

Un noviciat et une école. — Les catholiques d'Arlon virent dans l'arrivée des Frères, une occasion providentielle de posséder une école et immédiatement ils entamèrent des démarches à l'évêché de Namur. M. l'abbé Delrez, curé-doyen de Saint-Martin à Arlon, leur prédit un échec : « Jamais, disait-il, une école catholique à Arlon ne comptera 20 élèves. » Les parents chrétiens s'obstinèrent et, sans attendre, en des locaux de fortune, on reçut les enfants. Il y en eut d'abord 26 le premier jour, et près de 50 à la fin de l'année.

Mais le nouvel établissement devait être avant tout un noviciat et des postulants avaient été immédiatement accueillis. Le 8 décembre 1889 avait lieu la première vêture pour six jeunes aspirants. Mgr Delogne, vicaire général de Namur, présida la cérémonie et bénit la nouvelle chapelle ainsi que les nouveaux locaux de l'école primaire. Le Révérend Frère Théophane et le CF. Norbert, assistant, accueillirent les autorités, notamment M. le Baron de Gerlache, gouverneur de la Province.

 

Agrandissements successifs. — Les premiers aménagements apparurent bien vite comme insuffisants. Il fallut envisager des agrandissements. Ceux-ci d'ailleurs n'ont jamais cessé. Morceau par morceau, les Frères, pauvres et pressés, ont fait bâtir ce qui s'avérait indispensable. D'année en année, la propriété, par des achats successifs, devait atteindre la superficie actuelle de huit hectares.

Des corps de bâtiments se sont élevés ; les beaux arbres sont tombés sous la cognée et les parterres ont été rognés, car il a fallu faire de la place aux élèves descendant toujours plus nombreux de la colline ou arrivant, par toutes les routes, de tous les villages environnants et même d'au delà des frontières. C'est ainsi que, durant l'année scolaire 1955-56, on dénombrait neuf nationalités parmi les élèves d'Arlon. Pour les profanes, ces constructions et les achats successifs de terrains, confinant actuellement à quatre rues, firent conclure à l'opulence des Frères. On rapporte que, voici cinquante ans, M. Ozeray, député libéral d'Arlon, aurait dit au Parlement, dans un sentiment de dépit anticlérical : « Il y a là des Frères Maristes, venus on ne sait d'où, mais qui achètent tout ce qui est à vendre dans les environs. »

Nous ne donnerons pas la chronologie des transformations et constructions incessantes ; nous signalerons seulement les dernières en date. Le 4 mars 1956, à l'occasion du Triduum de la Béatification, Son Excellence Mgr Charue, évêque de Namur, bénissait un vaste édifice long de 60 mètres, haut de quatre étages et comportant, outre une salle des fêtes, une salle de douches et deux dortoirs, une quarantaine de locaux, qui sont déjà tous occupés.

Enfin, il faut mentionner la plus importante extension en étendue de l'établissement. Il y a six ans, celui-ci faisait l'acquisition d'un terrain de dix hectares, de relief tourmenté et d'aspect assez sauvage, situé à dix minutes de l'Institut. L'intelligente clairvoyance et la ténacité du CF. Emile-Félicien, directeur d'alors, ont abouti à la réalisation d'un magnifique complexe sportif comme n'en possède vraisemblablement aucune école du pays.

 

Les grands événements. — A part la création de nouvelles sections, comme il sera dit plus loin, signalons quelques événements marquants. Les deux guerres mondiales furent, pour l'Institut Sainte-Marie, de douloureuses épreuves : départ des Frères pour les armées — trois restèrent prisonniers de 1940 à 1943 — angoissante recherche du pain quotidien, réquisition de bâtiments et même de toute la maison à la fin de chacune des deux guerres ; travail forcé et expatriation de grands élèves en 1917…

La guerre de 1914-1918 achevée, le noviciat établi en 1889 ne revint pas à Arlon ; il s'était établi à Pommerœul, tandis que le Juvénat allait s'installer à Habay-la-Vieille. En 1925, les deux communautés juxtaposées qui constituaient l'établissement furent fusionnées ; celui-ci a pris définitivement depuis cette date, le nom qu'il a aujourd'hui : Institut Sainte-Marie, remplaçant celui des origines : Maison Notre-Dame du Saint-Rosaire. L'administration interne a pris aussi dès lors la forme d'une centralisation autour d'un Directeur unique, aidé de Préfets de Section : six actuellement.

Le cinquantième anniversaire de l'arrivée des Frères à Arlon fut célébré avec faste en 1938. Son Exc. Mgr Heylen, évêque de Namur, du haut de la chaire de l'église Saint-Martin, à l'allure de cathédrale, prononça un éloge des Frères, resté dans toutes les mémoires. A cette date, 800 élèves peuplaient les classes.

Après la guerre de 1940-1945, une aile de bâtiment que les troupes avaient habitée durant un an et demi fut occupée par la Croix-Rouge durant une autre année. Là moururent trente-quatre blessés de la dernière offensive.

Puis, la paix revenue, trois nouvelles sections vinrent successivement s'intégrer dans le vaste complexe d'Arlon : un Juvénat supérieur, le cours des Humanités gréco-latines et l'Ecole Normale Moyenne ou Régence.

Les accroissements ou la création des Sections nouvelles ont porté la population de l'Institut Sainte-Marie, au début de l'année scolaire 1955-1956, au chiffre de 1.025 élèves dont 250 internes. C'est l'établissement scolaire le plus peuplé du diocèse de Namur et le quatrième ou cinquième du pays.

En 1951 fut fêté solennellement, en présence des Evêques de Namur et de Luxembourg, un triple jubilé : les soixante ans de l'Ecole Normale, les cinquante ans des Humanités modernes et les vingt-cinq ans de l'Amicale. A cette occasion, le Délégué du Ministère de l'Instruction Publique remit à neuf professeurs de hautes distinctions honorifiques.

 

L'école primaire. — On a vu dans quelles circonstances elle fut ouverte dès l'arrivée des Frères. Elle fut toujours la Section de l'Institut la plus nombreuse ; ses élèves viennent non seulement de la Ville, mais des villages, proches ou éloignés. Avant la dernière guerre, elle comptait près de 500 élèves. Ajoutons que, durant vingt ans, l'Ecole Saint-Louis, établie tout près du quartier populaire de la Ville eut, un moment, plus de 150 élèves. En 1917, les circonstances obligèrent à la rattacher à l'Institut Sainte-Marie. 11 faut aussi faire une mention spéciale d'un enseignement qui fut la tâche particulière du C. F. Attalein, durant quarante ans : apprendre le français aux élèves d'expression allemande. Ce maître s'était acquis, dans toute la région, grâce à cette spécialité, un prestige remarquable fait de respect et de gratitude. Actuellement l'enseignement primaire, s'arrêtant à la septième année, compte 350 élèves.

 

L'Ecole Normale. — L'ouverture du noviciat d'Arlon, la fondation d'une maison de recrutement en Belgique, en 1888, exigeaient un complément. Les Frères Maristes étant voués à l'enseignement, si leur nouvel établissement désirait prendre de l'extension, il fallait de toute urgence préparer les jeunes gens à cette mission et cela postulait l'ouverture d'une Ecole Normale d'instituteurs. Pour obtenir plus facilement l'agrégation nécessaire et parce que, d'autre part, on ne disposait que de peu de place, on décida de réserver les études aux seuls Frères et l'on commença immédiatement les démarches préliminaires. Or, comme il fallait que le Directeur eût un diplôme belge, ces démarches ne purent être conclues que lorsque M. le Chanoine Leclerc, curé de Saint-Martin, accepta la direction. Le 30 janvier 1892, l'Ecole Normale était officiellement agréée par arrêté ministériel et pouvait dès lors délivrer des diplômes. C'était, bien entendu, le même programme, le même règlement général, la même inspection que pour les Ecoles Normales de l'Etat. Les études duraient trois ans ; elles furent de quatre ans à partir de 1899. Depuis cette année, par autorisation spéciale, on put accepter dos Frères de nationalité allemande.

Le premier Frère qui mourut à Arlon fut un scolastique, en 1894. Il fut enterré dans une commune voisine, la Ville d'Arlon nous refusant une concession de sépulture, qu'elle n'accordera que trente ans plus tard. Qu'on juge de l'esprit de cotte époque !

On peut dire que l'Ecole Normale d'Arlon a été l'Alma Mater d'abord de tous les Frères belges. Elle a aussi accueilli, après leur noviciat, beaucoup de Frères d'autres nationalités : Français — Alsaciens-Lorrains surtout — Allemands, Luxembourgeois. Bien des missionnaires y prirent-le départ d'une vie toute de dévouement au service des âmes. Nous ne pouvons citer ici tous leurs noms ni dire vers quelles plages s'en allèrent tous ces ouvriers du Seigneur. Evoquons seulement le premier départ. En 1894, les Frères Carion et Gerland s'en allaient vers l'Afrique du Sud. Puis, quelques années plus tard, sous les feux d'Aden, dans la province de Chine à ses débuts, parmi les Canaques de la Nouvelle-Calédonie et les Maoris de la Nouvelle-Zélande ou aux Iles Samoa et aux Iles Fidji, se sont trouvés des missionnaires qui avaient emporté d'Arlon la flamme de leur zèle apostolique. On peut dire aussi que la Province d'Allemagne est née d'Arlon, la plupart de ses Frères, à l'origine, ayant été formés à Arlon.

Il faudrait aussi évoquer le Brésil méridional, avec cette région de Rio Grande do Sul aux écoles si prospères et qui s'est ouverte en 1899 aux missionnaires partis d'Arlon. Puis il y a le Congo, la mission belge par excellence, dont tous les Frères se sont formés au travail, à la science, au dévouement, à la vertu, à l'Ecole Normale d'Arlon.

En 1913, l'évêché de Namur demandait d'accueillir des élèves laïques dans les classes de l'Ecole Normale. De ce fait, les promotions de diplômés furent plus fournies. Jusqu'à présent on compte 1.057 diplômes d'instituteurs délivrés à 538 Frères et 519 jeunes gens, leurs condisciples.

Les Directeurs de l'Ecole Normale furent tous des hommes remarquables. Alors que M. le Chanoine Leclerc avait une charge plutôt nominale, le F. Ferdinandus eut la responsabilité pratique du fonctionnement de l'Ecole en même temps que la direction de la maison. Puis vint le F. Ignace, à l'intelligence si vive et à la mémoire prodigieuse, qui a rendu et rend encore, à la Province belge, des services inappréciables. Ses deux successeurs cumulèrent la direction de l'établissement et celle de l'Ecole Normale ; le F. Dorothée d'abord, avec son sens averti de l'organisation, puis le F. Léon-Stanislas, un des plus grands ouvriers de la prospérité de l'Ecole Normale. On sait que ce dernier a publié des livres qui ont fait sensation en popularisant les méthodes actives et en faisant marcher « hors des sentiers battus ». A son départ en 1942, pour Saint-Gilles, à Bruxelles, où il devait trouver une mort tragique en 1950, il fut remplacé par un autre Docteur en Sciences pédagogiques, le F. Elie-Victor, auteur d'un remarquable Traité de Psychologie, conseiller d'Orientation professionnelle, promoteur, lui aussi, de maintes innovations heureuses.

Nous dirons un mot de la principale de celles-ci : la création d'une Ecole Normale Moyenne pour la formation de Régents ou Professeurs d'école moyenne. Le F. Elie-Victor en eut l'idée ; il se chargea des démarches et n'eut de cesse que ce nouvel organisme fût créé. Après les tâtonnements du début, d'ailleurs bien compréhensibles, cette Section est dorénavant partie en flèche. Car plus que jamais on demande maintenant des Régents pour les Ecoles moyennes, pour les Athénées (écoles secondaires de l'Etat) et les Collèges. On s'aperçoit que le Frère Directeur a vu clair à temps et c'est tant mieux pour le rayonnement de l'enseignement chrétien. En cette année 1956, il y a dix ans que sont sortis les premiers diplômés de cette Section. Au total, ils sont 120, parmi lesquels 35 Frères. Alors que l'Ecole Normale Moyenne comptait 60 élèves l'année scolaire écoulée, l'Ecole Normale d'Instituteurs en avait 110. Le maximum de sa population avait été atteint en 1938, avec 189 élèves. Parmi les noms des professeurs, il convient de relever celui du F. Marie-Ferdinandus qui, durant quarante et un ans, enseigna les mathématiques et les sciences. C'est là, on en conviendra, une performance remarquable.

 

Les classes d'humanités. — Après avoir obtenu, de l'évêché de Namur, l'ouverture de classes primaires, les catholiques d'Arlon, enhardis sans doute par le succès, firent intervenir Mgr Decrolière, évêque de Namur, pour demander au Révérend Frère Théophane, l'ouverture de classes latines. Mais cet essai, qui remonte à 1896, ne réussit pas. L'idée n'était pas mûre probablement, car deux ans plus tard, les cours de latin furent abandonnés et des classes professionnelles, commencées en même temps, récupérèrent les élèves. Ces dernières classes étaient elles-mêmes assez peu nombreuses et le cycle ne devint jamais complet.Mais, à partir de 1907, on ouvrit une Section d'Humanités modernes scientifiques qui furent poussées jusqu'à leur couronnement, c'est-à-dire l'homologation légale, qui fut obtenue en 1910 et qui n'a pas cessé depuis lors d'être sauvegardée.

Un accroissement sensible de population scolaire dans cette Section s'est marqué depuis la dernière guerre, sans doute en raison du courant qui entraîne aujourd'hui les adolescents vers les sciences positives et la technique. Les Frères français que les lois combistes avaient expulsés de France contribuèrent beaucoup à donner aux études secondaires un élan qui ne s'est jamais ralenti. Force nous est de grouper ici des noms : les Frères Directeurs Clérus et Kénérin — ce dernier a d'ailleurs fait construire le bâtiment portant le nom d'Humanités — les Frères Prudence et Sabinien, éminents professeurs de mathématiques… Un hommage spécial d'admiration doit être rendu au F. Colomban, qu'un travail surhumain, porté au comble du dévouement, usa trop rapidement, après qu'il eut donné, comme professeur et préfet, pendant de longues années, le meilleur de lui-même à ces classes d'Humanités modernes.

Nous résumerons les fruits de celles-ci en disant que, grâce à un solide enseignement, elles ont préparé à la vie des centaines d'élèves devenus, dans la société, des fonctionnaires, des chefs d'administrations publiques et privées, des officiers, des mandataires, des hommes d'œuvres, des hommes instruits qui sont arrivés très haut dans la hiérarchie des institutions civiles, militaires ou ecclésiastiques.

Le premier essai de classes d'Humanités anciennes avait donc échoué en 1898. On recommença l'expérience en 1940, mais en raison des circonstances, elle ne put être prolongée au delà d'une année. Enfin en 1950, l'insistance énergique des catholiques arlonais, soutenus inlassablement par M. le Chanoine Heck, curé de Saint-Martin, obtint l'accord de l'évêché de Namur, malgré le voisinage de trois Collèges épiscopaux, dans un rayon de 40 kilomètres. Cette fois, on était parti sur des bases solides et des garanties d'avenir. Comme s'exprimait Mgr Charue, évêque de Namur : «A la troisième fois, on a vu le maître. » Intégrée dans l'organisation et la discipline générales de l'Institut, cette Section est dirigée, en sous-ordre, par un Préfet, prêtre, nommé par l'évêché. Trois autres prêtres lui sont adjoints comme titulaires de classe.

En cette année 1956, le premier cycle complet des six années d'études vient donc de s'achever. Avec leurs 150 élèves, les Humanités gréco-latines ont définitivement gagné la confiance du clergé et de la population. Le fait mérite d'être relevé, les Frères Maristes étant les seuls, parmi les Frères enseignants de Belgique, à posséder ce cycle d'études, considéré comme le monopole du clergé.

 

L'Amicale des Anciens Elèves. — Elle a trente ans d'existence et groupe un millier de membres cotisants. A l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire, elle obtint d'ajouter à son titre celui de « Royale ». La dispersion des membres empêche de tenir des réunions et assemblées fréquentes. En effet, ceux-ci ont porté leur activité dans tout le pays et beaucoup sont en pays étrangers. Signalons que le dernier dénombrement effectué — et qui paraît incomplet— relève 94 vocations de prêtres ou de religieux parmi les anciens élèves.

En 1947, sur l'initiative du F. Charles-Victor, directeur avisé de l'Institut Sainte-Marie dans cette période si délicate et si mouvementée de la fin de la guerre et du début de l'après-guerre, un monument a été inauguré dans la Cour d'Honneur à la mémoire des 79 victimes connues des deux guerres, parmi lesquelles 3 Frères, 53 Belges, 19 Luxembourgeois, 3 Français et 1 Sarrois.

Signalons enfin que le premier Président d'Honneur de l'Amicale était le Gouverneur de la Province, M. Van den Corput. Son successeur a fait à l'Institut Sainte-Marie toutes ses classes d'Humanités, c'est le Lieutenant-Général Leboutte. Après avoir franchi très brillamment toutes les étapes de la carrière militaire, il devenait, après la dernière guerre, grâce à sa valeur, Chef d'Etat-Major de la Force Aérienne et, quelques années plus tard, Aide-de-Camp du Roi.

 

Conclusion. — Il ne nous est pas possible de nommer tous les Frères qui ont œuvré magnifiquement à Arlon et encore moins de faire la part exacte de leur mérite. Nous avons signalé en passant le nom de l'un ou l'autre Frère Directeur. Nous pourrions préciser que, dans l'espace de quarante ans, cinq Directeurs de l'Institut Sainte-Marie ou du Scolasticat ont été élus Provinciaux : les FF. Marie-Agathon, Louis-Damien, Henri-Gustave, François de Paule et Charles-Victor. On sent encore ce que ces trois derniers notamment ont fait depuis trente ans, pour l'harmonieuse coordination administrative et l'atmosphère familiale dans le vaste complexe, comptant à présent quelque 75 professeurs et surveillants, prêtres, religieux et laïques. Enfin, il nous faut aussi rendre hommage aux deux derniers Directeurs, les Frères Félicien et Valentin qui, avec une intelligente audace et une maîtrise heureuse, ont présidé aux agrandissements les plus importants de l'histoire de l'Institut Sainte-Marie.

Ce que celui-ci est devenu est sans doute le fait de ses Directeurs successifs et de la pléiade des Frères et maîtres civils qui les ont secondés, mais on peut redire, ici comme ailleurs, cette parole de notre Bienheureux Fondateur : « C'est la Sainte Vierge qui a tout fait chez nous. » Et c'est encore sous son égide qu'est placé l'avenir, ainsi que l'exprime l'inscription de la première pierre du nouveau bâtiment, bénit le 4 mars dernier : « Sous votre garde, Notre-Dame d'Arlon. »

 

ETAT DU PERSONNEL ENSEIGNANT ET ETUDIANT D'ARLON EN SEPTEMBRE 1956

 

PERSONNEL ENSEIGNANT 70

Prêtres 5

Frères 27

Civils 38

PERSONNEL ETUDIANT 1.039

Ecole primaire 388

Humanités modernes 234

Humanités gréco-latines 149

Ecole normale pour Instituteurs 128

Laïcs 108

Frères 20

Ecole normale moyenne : régence 61

Laïcs 57

Frères 4

Juvénistes 24

Frères étudiants 18

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