Maison Généralice – Rome
31/Oct/2010
Réunion des Sup., des FF. Provinciaux et des FF. Visiteurs
Les premiers jours de mai ont vu une grande animation à la Maison Généralice. Entre le 2 et le 4, arrivaient ponctuellement les Frères Provinciaux et Visiteurs de toute la Congrégation pour la rencontre triennale décidée au dernier Chapitre Général. La maison a eu la joie de revoir et de saluer le T. R. F. Léonida, ancien Supérieur Général, venu prendre part à ces rencontres.
Après une journée de récollection, les réunions plénières ou par groupes linguistiques ont rempli la semaine de travail prévue pour étudier diverses questions, notamment la préparation par toutes les Provinces du prochain Chapitre Général et plus spécialement la révision des Constitutions pour les pénétrer de plus de sève spirituelle à la fois doctrinale, apostolique et mariste en vue d'une « adaptation dans la fidélité » (Cfr. Circulaire du 24-5-1965: Fidélité à l'esprit de notre vocation et loi de l’adaptation).
Au cours de ces journées, les Supérieurs ont entendu le R. P. E. Gambarri, Montfortain et membre de la S. C. des Religieux, qui les a encouragés dans ce travail d'aggiornamento et a répondu aux questions posées par les Frères Provinciaux à propos du sens et des limites à donner à ce travail important.
Délégation de l'Union mondiale des Anciens Elèves.
Durant ces mêmes jours, avait lieu au collège San Leone Magno une assemblée limitée de l'Union mondiale des Anciens Elèves maristes pour commémorer le dixième anniversaire de la béatification de notre Bienheureux Père Fondateur et de la fondation de cette même Institution. Un bon nombre d'amicales ont tenu à répondre à l'appel : Belgique, France, Ecosse, Canada, Grèce, Argentine y ont envoyé leurs délégués. L'Italie, cela se comprend, était le mieux représentée.
(photo de la page 602)
De gauche à droite. 1ier rang (assis): F. Alessandro, Proc. Gén.; F. Simon Henri, Eton.
Gén.; F. Hilary Mary, A.G.; F. Roque Maria, A.G.; F. Lorenzo, A.G.; F. Lucinio Maria, A.G.; T. R. F. Leonida, Ane. Sup. Gén.; R. F. Charles Raphaël, Sup. Gén.; F. Leoncio Martin, Vie. Gén.; F. Luis Gonzaga, A.G.; F. Mary Justinian, A.G. ; F. Gildo, A.G.; F. Louis Martin, A.G.; F. Paul Ambrose, A.G.; F. Joannès Eugène, Secr. Gén. 2ième rang: F. J. Rodriguez, Pr. du Mex. Centr. ; F. L. Guay, Pr. de Desbiens; F. A. Biazus, Pr. de Caxias; F. S. Brunaz, Pr. d'Italie; F. 0. Sentenne, Pr. d'Iberville; F. H. Vinckier, Pr. de Belgique; F. A. King, Pr. d'Afr. du Sud; F. J. Heredia, Pr. du Mex. Occ; F. J. Garcia, Pr. de Leon; F. J. Garmendia, Pr. de Cataluna; F. S. de Amara, Pr. du Br. Nord; F. B. Feehan, Pr. de Melbourne; F. A. Monbach, Pr. de Sta. Maria; F. T. Martinez, Pr. de Levante. 3ième rang: F. M. Cerón, Pr. de Colombie; F. G. Rolh, Pr. de Beaucamps; F. M. Colin, Pr. de St.-Genis; F. M. Pereira, Vis. de Portugal; F. J. Teissère, Pr. de Sud-Est; F. H. Mathieu, Pr. de Lévis; F. J. Rodriguez, Pr. de Bética; F. J. Sancho, Pr. de Norte; F. Leo Zakrewski, Pr. d'Allemagne; F. Z. Perez, Pr. de Cuba-Am. Centr.; F. W. Weldon, Pr. de Sydney; F. H. Brailey, Pr. de N.-Zél. ; F. G. Layral, Pr. de Sud-Ouest; F. H. Hanley, Pr. de Gde Bret.-Irl.; F. Ph. Wu, Pr. de Chine; F. L. Alvarez, Pr. de Castilla. 4"" rang: F. Leal Soares, Pr. de SSo Paulo; F. J. Cote, Pr. d'Esopus; F. A. Falchetto, Pr. de Rio; F. J. Ruwer, Pr. de Sta. Catarina; F. L. Haas, Pr. de Porto AL; F. V. Gassmann, Pr. de Cordoba; F. G. Larra-gueta, Pr. du Pérou; F. B. Ibeas, Pr. de Chili; F. J. Morales, Pr. de Madrid; F. J. Iragui, Pr. de Lujân; F. J. Roy, Vis. de Philippines; F. K. Brennan, Pr. de Poughkeepsie; F. A. Vanhalst, Pr. du Congo; F. J.-B. Delalande, Vis. de Liban-Syrie; F. J. Portai, Pr. de Varennes; F. Is. Galarraga, Vis. de Venezuela; F. J. Roche, Pr. de N.-D. de l'Hermitage.
Etaient absents: F. Gandolf, Vis. d'Uruguay; F. Léon Francis, Vis. de Madagascar; F. Paul Nizier, Vis. de Ceylan; F. Aribert, Vis. de Suisse-Missions.
Audience pontificale.
Le 12 mai a été un jour qui fera époque dans les annales de la maison.
A 9 heures du matin, les délégués de l'Union mondiale arrivent à la Maison Généralice. Ils viennent rendre hommage aux Supérieurs de l'Institut. La journée commence par une messe célébrée par S. Exe. Mgr. Giovanni Fallani, ancien élève de San Leone Magno et Président de la Commission Pontificale de l'Art sacré. A l'offertoire, Monseigneur rappela l'importance de l'éducation chrétienne à laquelle Frères et Anciens consacrent leurs efforts. La messe est suivie d'une courte réunion autour du R.F. Supérieur Général. Monsieur Monette, Président de l'Union mondiale des Amicales maristes, lit une adresse qu'il doit écourter car le temps presse. Le R. F. Supérieur y répond, se réjouissant des progrès réalisés par cette Organisation depuis sa fondation en 1955. Les représentants de l'école de Serrières (Province de Notre-Dame de l'Hermitage), offrent ensuite au Rév. Frère, un album de dessins sur la vie de la Sainte Vierge réalisés par un artiste, ancien élève de cette école. Cet hommage veut rappeler le 125ième anniversaire de la fondation de cet établissement par le Vénéré Frère François. Serrières est une paroisse très fervente qui a donné à la Congrégation de nombreuses vocations.
Trois cars transportent ensuite Supérieurs et Anciens Elèves au Vatican pour prendre part à une audience du Saint Père. A leur arrivée à la basilique St. Pierre, ils trouvent le temple occupé déjà par quelque 30 000 pèlerins accourus du monde entier. Les Frères et leurs Anciens reçoivent une place de choix: face au fauteuil du Souverain Pontife. Le R. F. Supérieur Général, le T. R. F. Léonida et M. Monette sont placés près du Saint Père, dans l'enceinte réservée aux personnalités présentes.
A midi, le Pape fait son entrée, acclamé sur son passage par les vivats et les applaudissements des pèlerins. Il parcourt la grande nef, contourne la Confession et vient se placer contre l'autel papal, face à la gloire du Bernin. Quand le silence se fait, Sa Sainteté adresse une allocution sur le thème: L'Eglise, édifice mystique. «L'Eglise, dit-il, est un édifice unique, compact, composé de pierres vivantes; un édifice ayant le Christ pour pierre angulaire, celle qui soutient tout, unit tout, couronne tout. C'est là. ajoute-t-il, une image fréquente dans la Sainte Ecriture. On la trouve chez Saint Pierre et chez Saint Paul. Le Christ lui-même en est le constructeur: " J'édifierai mon Eglise "… Cette image de l'édifice pourrait faire croire que le dessein de Dieu consiste dans la nature statique, dans l'immobilité des éléments qui constituent son Eglise. Il en est bien ainsi; mais remarquez aussi que ces éléments sont vivants. L'édifice lui-même est toujours en construction, en croissance, et il le sera jusqu'au dernier jour de l'histoire. A chaque fidèle il appartient de se conduire comme pierre vivante de cette Eglise et de contribuer par sa ferveur et par ses vertus à l'édifier, à la faire monter vers de nouvelles hauteurs, de nouvelles expressions de sa vitalité et de son excellence ».
S'adressant ensuite aux Frères Maristes, il dit : « NOUS SOMMES HEUREUX DE SALUER LES MEMBRES DE L'ADMINISTRATION GENERALE, LES SUPERIEURS PROVINCIAUX ET LA DELEGATION DE LEURS ANCIENS ELEVES, ACCOURUS A ROME POUR COMMEMORER LE DIXIEME ANNIVERSAIRE DE LA BEATIFICATION DE LEUR FONDATEUR, LE BIENHEUREUX MARCELLIN CHAMPAGNAT — IL BEATO MARCELLINO —. NOUS TENONS A DIRE A LA GRANDE FAMILLE DE MARCELLIN CHAMPAGNAT L'IMPORTANCE QUE NOUS ATTACHONS A SON MINISTERE EDUCATIF, ET NOUS FORMULONS POUR ELLE NOS MEILLEURS SOUHAITS DE PROSPERITF ET APPELONS SUR ELLE L'ABONDANCE DES BENEDICTIONS DIVINES ».
A la fin de l'audience, le R. F. Supérieur, le T. R. F. Léonida et M. Monette s'approchent du Saint-Père pour lui présenter leurs hommages de filiale vénération.
L'audience prend fin par le chant du Salve Regina que les pèlerins chantent en union avec le Souverain Pontife.
Fête du Bienheureux Père Fondateur.
Le 30 mai, la Maison célébra la solennité de la fête de notre Bx. Père Fondateur, comme la circulaire du R. F. Supérieur l'avait suggéré pour commémorer le dixième anniversaire de sa béatification.
La grand-messe fut célébrée par le R. P. Umberto Giannini, Procureur Général des Pères Maristes. Il prononça, au moment de l'homélie, un court panégyrique du Bienheureux qui fit impression par la force de son expression et la conviction de l'orateur. « Le Père Champagnat, dit-il en substance, fut un homme qui, sans se perdre en vaines théories, travailla et fil une œuvre immense, au milieu d'un mer hérissée de mille écueils. Ce fut un véritable homme de Dieu qui se dépensa sans compter sous la protection de la Vierge Marie, sa RESSOURCE ORDINNAIRE… Coin me lui, tout mariste doit aller à Jésus par Marie, sans craindre que la Mère fasse oublier le Fils. Non, la Sainte Vierge rapproche du Fils et son culte rend à Dieu une plus grande gloire. S'il se trouve des religieux qui avouent aller à Jésus sans passer par Marie, tel ne doit pas être le cas du Mariste. L'apostolat de celui-ci sera moins efficace s'il ne passe par Marie ».
En fin de matinée, la Maison eut la joie et l'honneur de la visite de Son Eminence le Cardinal Ildebrando Antoniutti, Préfet de la Sacrée Congrégation des Religieux. La réception solennelle qu'on lui fit réunit autour de lui toutes les sections de la Maison. Le R. F. Supérieur prononça quelques mots de salutation, faisant état de la situation actuelle de la Congrégation et donnant les grandes lignes de notre histoire. Il présenta à Son Eminence les diverses communautés de la Maison Généralice et mit en relief la grande dévotion qui a toujours animé notre Bienheureux Père Fondateur, nos Supérieurs et tous les Frères envers la Sainte Eglise et le Saint-Siège.
Son Eminence y répondit en un discours en français que l'on peut qualifier d'important.
Le Cardinal nous confia d'abord qu'il connaît bien notre Congrégation. Il a été en rapports fréquents avec nos Frères dans les divers pays où il a travaillé au service du Siège apostolique: en Chine où il eut souvent à visiter notre maison de Chala pour aller consulter F. Antonin, alors Provincial: au Canada et en Espagne où il a vu nos Frères à l'œuvre, admirant leur zèle pour l'éducation de la jeunesse et de l'enfance.
« Aujourd'hui, continua-t-il, il nous est donné de visiter cette Maison Généralice de Rome si lumineuse, si grandiose et si accueillante. Si l'on compare cette maison à celle qui fut le berceau de votre Institut, une comparaison vient à l'esprit: celle entre la crèche de Bethléem et les temples nombreux et souvent grandioses de l'Eglise d'aujourd'hui à travers le monde. Comme l'Eglise, votre Congrégation a grandi et s'est épanouie; cette maison manifeste sa gloire et rend hommage au Seigneur. C'est lui qui l'a voulu ainsi pour répondre au désir du Bienheureux M. Champagnat qui avait en vue tous les diocèses du monde ».
Son Eminence parle ensuite de l'importance de la période historique que nous vivons, celle du Concile Vatican II, qui fait passer sur le monde catholique un vent de renouveau en tous domaines. Tous les chrétiens, prêtres, religieux et laïcs sont appelés à y travailler. Il rappelle la place éminente que les religieux occupent dans la Constitution sur l'Eglise proclamée par le Concile. « C'est la première fois, dit-il, qu'un concile fait un exposé complet et méthodique des principes qui régissent l'état religieux, donnant à ceux-ci un programme de vie spirituelle et de vie apostolique. Les Pères ont pensé à vous. La quatrième session aura encore à compléter en vous donnant des règles pratiques pour l'action apostolique… Le Concile pense aux religieux comme à une armée d'élite qui combat aux avant-postes. Le Concile attend beaucoup d'eux. Il désire qu'ils soient plus saints, plus obéissants, plus ardents dans leur apostolat.
a) Plus saints. L'Eglise demande aux religieux encore plus de sainteté. Il n'a pas voulu les incorporer dans la question de l'appel général à la sainteté, car ils y sont appelés d'une façon toute spéciale par la pratique des conseils évangéliques. Par là, ils ont droit à une considération et à une place à part.
b) Plus obéissants. Je vous parlerai, continue Son Eminence, d'un point délicat: celui de l'obéissance et de la discipline religieuse.
Il y a aujourd'hui un intense courant qui traverse l'Eglise. On parle beaucoup de dialogue. Mais il y a dialogue et dialogue. Nous dialoguons avec Notre-Saigneur dans la méditation, dans la prière. Il y a le dialogue entre Supérieurs et inférieurs. Certains font du dialogue une discussion sur pied d'égalité, plus destructeur souvent que constructif. Crise terrible qui fait tort aux personnes. On veut conditionner sa soumission. Que cet esprit ne s'implante pas chez vous; les conséquences en seraient néfastes. Que d'évêques aujourd'hui recourent au Saint-Siège pour empêcher des désastres dans ce domaine!
Sachez que l'obéissance ne détruit pas la liberté; elle est au contraire libération et affirmation de la vraie personnalité. Acceptée dans la joie, elle donne la liberté de l'âme et le contentement au service de Dieu. L'Eglise respecte toujours le liberté de tous, surtout celle des religieux.
c) Plus apôtres. Vous avez de plus l'obligation de servir Dieu par un apostolat plus actif que jamais. Les temps sont difficiles et demandent un effort plus considérable. Votre apostolat s'étend au monde entier, aux pays de vieille civilisation comme à ceux en voie de développement. Répandez les trésors de votre culture, de votre formation en faveur de l'enfance et de la jeunesse. Nulle fonction n'est plus sublime, comme le dit S. Jean Chrysostome. Soyez pour cela fidèles à vos origines, en cet anniversaire de la béatification de votre Bienheureux Fondateur. Rappelez-vous son zèle, son dévouement, son enthousiasme. Cultivez son esprit et soyez fidèles à répondre aux besoins de votre époque. Sous le manteau maternel de Marie, votre première Supérieure, sous sa protection, soyez fidèles à votre règle et soumis à la Sainte Eglise de Dieu… ».
La réunion se termina par la bénédiction de Son Eminence. Dans la soirée, avant de partir, le Cardinal donna le salut du Saint Sacrement et prit congé des Frères dans un climat de charmante familiarité.
Clôture de l'Année de Spiritualité et de l'année académique du Jesus Magister.
La veille avait vu la clôture officielle de l'Année de Spiritualité et de l'année académique du Jesus Magister. On y a, comme de coutume, proclamé la liste des finissants et celle des travaux présentés en vue de l'obtention de la licence en sciences religieuses. Nous donnons ici le nom du Frère, sa Province et le titre original de son travail: F. Alonso Teodoro (Bética), La pobreza del Beato Marcelino Champagnat. F. García Antonio (Madrid), Método dinámico para una formación en el bachillerato. F. Geaney Patrick (Sydney), The présentation of the Sacrament of Marriage in the High School. F. Gibson Norman (Nouvelle-Zélande), A study of Instrumental Causality as seen in the Life of the Mother of God. F. Ligabue Giuliano (Italie), È possibile l’esperienza psicologica della Grazia?. F. Martínez Inocencio (Cataluña), Una Comunidad de Mártires: Historia del Convento de Santa María de Bellpuig de las Avellanas. F. Martínez Elicio (Madrid), María en la vida del Junior Marista. F. Mazuclas José María (Argentine), Por la atención al otro en la oración en el desarrollo de la personalidad. F. Romero José María (Levante), El apostolado de los religiosos laicos. F. Sagüés Pedro (Bética), La oración de San Augustin en las Confesiones. F. Schneider Ugo (Caxias do Sul), Colegio religioso na Pastoral de Conjumto. F. Torre Salvador (Mexique Occidental), Por una formación correcta afectiva. F. Espada Eustaquio (Bética), De principio individuationis apud Sanctum Thomas. (Ce dernier a suivi au Latran la Faculté de Philosophie).
A la suite, on donna aussi la liste des travaux des Frères qui ont obtenu le diplôme de Mariologie à I’Institutum Marianum de Rome. La voici : F. Artigas Luis (Levante), Reflexiones sobre una catequesis mariana litúrgica, a la luz del Concilio Vaticano II. F. Fernández Francisco (Castilla), Hacia una sensibilización religioso-mariana de la juventud de hoy. F. Linzoain Jesús Manuel (Bética), Sobre el artículo 127 de las Reglas. F. Razo José Luis (Mexique Central), Relación entre la pobreza de María y la pobreza del Hermano Marista. F. Rieu Juan (León), La Santísima Virgen en los Himnos del « Officium Beatae Mariae Virginis». F. Sanz Estanislao (Bética), Historia de la Iconografía Mariana en la provincia de Navarra. F. Vallejo Luis (Colombia), María, modelo del educador Marista en las apariciones de La Salette y Fatima. F. Espada Eustaquio (Bética), A propósito de la divisa marista. «Todo a Jesús por Maria». La Virgen, etapa «necesaria » en nuestro itinerario, hacia Dios. F. Adolfo Vadillo (Madrid), María en el Oficio de la Santísima Virgen, en el tiempo de adviento. F. Aldo Brendolan (de la Sainte Famille), La maternità di Maria prototipo della maternità della Chiesa.
F. Henri Roy, de l'Année de Spiritualité, dans une adresse pleine de vie et d'esprit mariste, parla ensuite de l'idéal que les Frères de ce cours ont ravivé en eux durant ces neuf mois d'étude et de réflexion Ces religieux partent décidés plus que jamais à «n'être pas de simples religieux mais de vrais, de sincères religieux qui donneront autour d'eux le goût de Dieu et le désir de s'enrôler dans la grande famille mariste… Jeunes, nous avons cru à un idéal et avec la grâce de Dieu nous y avons tendu jusqu'à présent, Notre désir est de continuer cette ascension, de donner à notre personnalité de perpétuels accroissements… Bientôt nous quitterons la Maison Généralice avec un amour plus grand au cœur: la Congrégation et ses œuvres. Notre famille mariste, nous la voulons plus belle en nous, plus grande par nos propres œuvres… ».
L'adresse finit sur la note de la reconnaissance envers Dieu, les Supérieurs et tous ceux qui leur ont fait du bien au cours de ces mois bénis.
Puis ce fut le tour de F. Salvador Torre, finissant du Jésus Magister. Il présenta un rapport sur le travail des quatre années d'études écoulées et près de se clore. La note surnaturelle domina son rapport. « La théologie, affirma-t-il, doit être non seulement le flambeau de la foi, mais l'épanouissement de la vraie charité : " à ceci nous savons que nous Le connaissons, si nous gardons ses commandements " (/ Jn. 2, 3). La théologie, science qui approche de Dieu, connaissance qui mène à l'amour, dispose à mieux transmettre Dieu, car " l'ultime définition de l'apostolat n'est au fond que faire briller aux yeux des hommes la présence, l'efficacité, la réalité de Dieu, de ce Dieu qui est amour; Deus caritas est " (/ Jn. II, 4-8).
« L'Institut Jésus Magister nous a fait prendre mieux connaissance de notre état de religieux insérés dans le Christ-Apôtre : apôtres de prière, ancrés en Dieu; on ne conçoit un apôtre qui n'ait comme Moïse les bras ouverts ».
Cette adresse se termine par un chant de reconnaissance, par un Te Deum et un Magnificat pour tant de bienfaits dont les Frères finissants ont joui. Te Deum à Dieu, à Notre-Seigneur, mieux connus et mieux aimés; Magnificat et merci aux Supérieurs, instruments de ces grands bienfaits…
Le R. F. Supérieur clôtura cette réunion de famille par un mot d'enseignements savoureux et importants. Il revint sur le travail d'adaptation dont il a parlé dans sa dernière circulaire. « Dans cette formidable période conciliaire qui invite à " aggiornarsi ", à se mettre aux écoutes du inonde, d'un inonde en marche, en transformation, en cette période où tout est remis en question, un Frère peut-il, se demande le R. Frère, estimer et aimer sa vocation comme celui du 19ième siècle? Oui, il le peut, répondit-il, s'il ne recule pas devant l'effort, s'il ne laisse pas sa primitive ardeur se refroidir; s'il sait patienter devant les difficultés et même devant les échecs. Il nous faut un effort patient et méthodique qui fuit la dispersion. Grâce à l'effort généreux, nous éviterons le pessimisme du blasé, du lassé. Qui ne recule pas devant l'effort n'est jamais pessimiste, jamais découragé ».
Honorables visites.
An cours de ces derniers mois, plusieurs personnalités marquantes ont honoré la maison de leur visite.
Les Supérieurs Majeurs ont eu la joie de recevoir à dîner Son Eminence le Cardinal Owen Mc Cann, Archevêque du Cap. Nous savons tout le cordial attachement qu'a Son Eminence pour ses anciens maîtres, les Frères Maristes.
Peu après, ce fut la visite de l'Archevêque de Colombo, Son Em. le Cardinal Cooray, qui venait de recevoir la pourpre cardinalice quelques jours auparavant en compagnie du Cardinal Me Cann. Le Cardinal Cooray est grand ami de nos Frères de Ceylan qu'il a toujours encouragés et aidés dans leur labeur en faveur de la jeunesse ceylanaise.
La maison a eu la joie aussi de recevoir la visite de M. Antonio Garrigues, Ambassadeur d'Espagne près le Saint-Siège. Il fut reçu par les Frères Lucinio Maria, Luis Gonzaga, AA. GG., et par les nombreux Frères espagnols de la maison. Il passa en leur compagnie des heures fort agréables.
Nouvelles.
La presse catholique du monde entier a parlé du baptême de douze jeunes Congolais, jeunes gens et jeunes filles, administré par Sa Sainteté en personne, dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. Plusieurs Supérieurs Majeurs et les Frères de l'Année de Spiritualité, parmi lesquels on remarquait la présence de six Frères du Congo, y accoururent pour représenter la Congrégation.
Le 14 mars, le Cardinal Vicaire de Sa Sainteté, Son Em. Clémente Micara, rendait pieusement son âme à Dieu. Il avait été dans sa jeunesse employé du Vatican dans divers pays de l'Amérique du Sud et fut ensuite, de longues années durant, Nonce en Belgique. Il connaissait fort bien les œuvres maristes de ces nations, et avait notre Congrégation en grande estime.