Monsieur lAbbé Fargier

18/Sep/2010

Le 5 janvier dernier, le Seigneur imposait à nos bons vieillards de la province d'Aubenas une douloureuse épreuve en rappelant à Lui Mr l'abbé Fargier qui depuis plus de vingt ans, soit à Aubenas soit à Ruoms, leur prodiguait ses services en qualité d'aumônier avec un dévouement au dessus de toute expression.

D'une ponctualité vraiment impeccable, il s'était fait une loi de ne jamais faire attendre la communauté ; et l'on peut dire que jamais loi ne fut observée avec une fidélité plus constante et plus exemplaire.

Homme de foi, de piété, d'expérience et d'une discrétion à toute épreuve, il inspirait aux Frères une confiance illimitée qu'achevaient de rendre effective la bonté avenante avec laquelle il ne manquait jamais de les accueillir et le don tout spécial qu'il avait de savoir trouver remède aux peines morales et de réconforter les cœurs abattus.

Son attachement pour la Congrégation était remarquable et savait trouver en toute occasion des façons aussi spontanées qu'expressives de se manifester. Durant l'année 1903, de triste mémoire, il prit la plus large part à nos épreuves ; et, aux divers groupes que les mesures de persécution obligeaient de quitter la chère maison d'Aubenas pour aller vers des rives lointaines abriter leur vocation ou chercher un champ d'apostolat, il adressa souvent des paroles si pleines de cœur, de foi et de motifs d'espérance que ceux qui les ont entendues ne les oublieront jamais.

Par affection et par dévouement pour la communauté d'Aubenas, il voulut la suivre lorsque, en 1907, elle fut contrainte de venir s'abriter à Ruoms, ne désirant qu'une chose : vivre encore quelque temps auprès d'elle et puis mourir au milieu de ses Frères bien-aimés.

A tous points de vue, ce fut donc un véritable ami et un bienfaiteur généreux de l'Institut en général en même que d'un grand nombre de ses membres en particulier ; et nous ne ferons que remplir un devoir de pieuse et juste reconnaissance, en lui donnant dans notre memento des défunts un souvenir tout spécial afin que le bon Dieu daigne au plus tôt l'admettre, s'il n'y était pas déjà, à la possession de la félicité éternelle. — R. I. P.

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