Noces dargent de lÉcole de Villanueva de las Minas (Séville)

20/Oct/2010

Le 28 octobre 1951, jour de la fête du Christ-Roi, l'école que dirigent nos Frères, pour les fils des ouvriers, à Villanueva de las Minas, a célébré par de touchantes cérémonies le 25e anniversaire de sa fondation.

C'est en effet, en octobre 1926 que, sur la demande de la Compagnie de Madrid-Zaragoza-Alicante, fut ouverte à Villanueva une école fréquentée dès le début par 340 élèves, la plupart fils d'ouvriers. .

Dès 1930, le C.F. Héraclius, deuxième Directeur do l'établissement, organisa l'Association des anciens élèves qui adopta pour devise : « Esto vir » et prit comme Patron le Christ-Roi, dont la fête se célèbre très solennellement chaque année à l'école et à Villanueva.

Cette Amicale d'anciens élèves est toujours très vivante et entièrement dévouée aux Frères et à l'œuvre du V. P. Champagnat. Elle s'est pleinement associée à la célébration des noces d'argent de la fondation de l'École.

Un triduum à l'église paroissiale servit de préparation immédiate à cette célébration. Le dimanche 28 octobre, fête du Christ-Roi, il y eut à 7 h. 30 la procession du « Rosaire de l'aurore ». Spectacle très impressionnant que celui de ces longues files d'hommes et de femmes, présidées par leur Curé, chantant le chapelet dans les rues de la ville. A 8 h., messe de Communion, dont les chants polyphoniques furent assurés par les anciens élèves. Environ deux cents d'entre eux s'approchèrent de la Sainte Table. Après la messe, cent kilos de pain furent distribués aux pauvres.

A 10 h. ½ l'église paroissiale était comble pour la grand-messe. Un Père Franciscain, venu de Séville, prononça l'allocution de circonstance et souligna l'importance et les heureux résultats de l'œuvre des Frères dans le milieu ouvrier de Villanueva.

A l'heure des agapes, un groupe nombreux d'anciens élèves était parmi les invités. En leur nom, don Ventura Palacios, dans un discours émouvant, évoqua le souvenir et les impressions des années d'écolier : « Aveugles et ignorants, dit-il, nous sommes accourus, peut-être avec une arrière-pensée, répondant à l'appel des Frères. Peu à peu, très lentement (car la tâche était rude), nos yeux et notre intelligence s'ouvrirent aux splendeurs de la foi et nous comprîmes le but essentiel de notre vie ici-bas. » Et insistant sur la fusion des classes sociales, l'orateur poursuit : « Dans l'enceinte de l'école, il n'y eut plus désormais de distinction de classes et de castes sociales. On n'établissait plus la comparaison entre l'enfant bien habillé et celui qui, faute de ressources, chaussait des espadrilles : nous étions égaux. En classe comme en récréation, l'enfant du plus modeste ouvrier vivait en bonne harmonie avec le fils du Directeur de l'Entreprise. Plus de jalousie, car la lumière se faisait dans notre esprit et nous comprenions qu'on nous traitait et qu'on nous aimait tous comme des enfants de Dieu. »

Après avoir témoigné, au nom de tous les anciens, sa profonde reconnaissance envers les Frères, don Ventura Palacios conclut : « En terminant, je demande à ceux qui dirigent l'Entreprise d'apporter, si possible, une aide encore plus efficace aux Frères et à l'École, car plus les enfants d'aujourd'hui seront instruits et élevés dans la crainte de Dieu, plus ils seront, devenus hommes, fidèles à tous leurs devoirs religieux et civiques. »

A 6 heures du soir, la population en masse se groupait pour les visites jubilaires de l'Année Sainte, chantant durant le trajet des cantiques de pénitence.

A l'occasion des noces d'argent du Collège « San Fernando », le Bulletin des Anciens Élèves, dans un numéro spécial dédié à SS. Pie XII, le Pape de l'Assomption, fournit des détails intéressants concernant la marche du collège depuis ses débuts, et donne à ses lecteurs des consignes d'ordre pratique pour une vie chrétienne de plus en plus fervente et une collaboration encore plus active à l'œuvre mariste de l'éducation de la jeunesse.

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