Nos défunts
02/Sep/2010
† Frère Louis-Callixte, Profès des vœux perpétuels. — Né Paul Bally-Ginon, à La Côte-Saint-André (Isère), en 1864, il fit son noviciat à Saint-Genis-Laval, en 1880. Après avoir été employé au temporel à Bessenay, à Sainte-Foy-l'Argentière et à Roybon, puis au professorat à Saint-Didier-sur-Chalaronne et à Saint-Genis-Laval, il fut, sur sa demande, envoyé dans les missions. Après trois années d'exercice au Collège de Sydney, il passa en Nouvelle-Calédonie, où les établissements de Bourail, de Néméara et de Païta ont été tour à tour les champs offerts à son activité et les témoins de son zèle comme de son joyeux caractère. C'est à Nouméa qu'il est pieusement décédé, le 5 février 1909. – R. I. P.
† Frère Henri-Joseph, profès des vieux temporaires. – Né à Decize (Nièvre), en 1844, et entré au Noviciat de N.-D. de l'Hermitage en 1872, il fut employé aux fonctions de professeur notamment à Saint-Genis-Terrenoire, Saint-Martin-en-Coailleux, près de l'Hermitage, à Valbenoîte, etc. Retiré ensuite à l'Hermitage puis, avec la permission des supérieurs, à Charbonnières et à Lyon, il mourut à l'Hôtel-Dieu de cette dernière ville, le 18 février 1909. – R. I. P.
† Frère Doroteo-José, Profès des vœux perpétuels. — Son nom dans le monde était Roman Larrion ; il était né à Echavarri, province de Navarre (Espagne), le 2S février 1889. 11 entra au juvénat de Vieil, en 1904, et au noviciat de Saint-Andrès, le 8 février 1905, et passa successivement au scolasticat de Manresa, et, comme professeur, dans les établissements de Jacona et de Ticul (Mexique). Il était à Mérida de Yucatan quand il fut atteint de la fièvre jaune et mourut pieusement, le 8 février 1909. – R. I. P.
† Frère Amicus, profès des vœux perpétuels. – Né Emile-Alexandre Boitelle, à Hargicourt (Aisne), en 1865, il entra au noviciat de Beaucamps en 1878. Il fut chargé du temporel à Lallaing et à Pont Sainte-Maxence, puis professeur à Auchel, Loos, Roncq-Blanc-Four, Lille, Halluin, Oisemont et Paris. C'est à Beaucamps, que le 1ier mars 1909, il a pieusement rendu son âme à Dieu. – R. I. P.
† Frère Gereon, profès des vœux perpétuels. — Né à Saint- Loup (Rhône), en 1833, il entra au noviciat de l'Hermitage en 1849. Après avoir été professeur en diverses de nos écoles, de 1850 à 1858, et notamment, en dernier lieu, à Saint-Genest-Malifaux, il fut nommé aux fonctions de Directeur en cette même localité, puis, plus tard, à Vanosc et à Grandrif, où il demeura jusqu'en 1891. 11 redevint ensuite simple professeur dans les établissements de Magny, Charolles, Saint-Léopardin-d'Augy, etc. Il est tombé les armes à la main, à l'âge de 76 ans, le 7 mars 1909. – R. I. P.
† Frère Albin, profès des vœux perpétuels. — Né Claude Giraud, à Saint-Igny-de-Vers (Rhône). en 1840, il entra au noviciat de N.-D. de l'Hermitage, le 10 mars 1858 ; fut envoyé comme chargé du temporel à Violay (Loire), puis exerça les fonctions de professeur successivement à Saint-Médard, à La Côte-Saint-André, à Bougé-Chambalud, au Grand-Lemps, à Saint- Laurent de Chamousset, à Cluny, à Marcigny, à Digoin, à Roybon et, à trois reprises différentes, à Frontonas. Il fut ensuite nommé directeur à Saint-Laurent-de-Chamousset, où pendant 15 ans, il se fit remarquer par la bonne tenue de son école ; puis, modestement, il redevint professeur à Francheville, à Frontonas pour la 4° fois, à. Dolomieu et au pensionnat de Neuville. Retiré à la maison-mère, à Saint-Genis, depuis 1902, il a passé sans bruit ses dernières années dans l'exercice d'un humble emploi et a terminé sa vie le 8 mars 1909, par une mort des plus édifiantes. – R. I. P.
† Frère Olivier, profès des vœux perpétuels. — Jean Collonge naquit à Bully (Rhône) le 5 mars 1847. Il entra au noviciat de Saint-Genis le 9 octobre 1861 et y reçut le nom de frère Olivier avec le saint habit religieux, le 2 février 1862. Tour à tour occupé à des emplois temporels et au professorat clans plusieurs établissements, il a partout fait preuve du plus parfait dévouement et du meilleur esprit religieux. C'était un pacifique et la bonté le caractérisait. Il l'a montré surtout dans ses fonctions de Directeur à Pact et à Saint-Antoine. Ses dernières années se sont écoulées à la maison-mère, où il a édifié par d'admirables exemples d'obéissance et de dévouement dans l'emploi de cuisinier de l'infirmerie et de la communauté. Durant un séjour qu'il dut faire à l'Hôtel-Dieu de Lyon pour y subir une opération, il édifia tellement les Sœurs hospitalières qu'elles proclamaient à l'envi la sainteté du frère Olivier. Une maladie de cœur est venue mettre un terme à sa vie d'abnégation et de vertu aimable, le 8 mars 1909. – R. I. P.
† Frère Dasius, obéissant. — Né Antoine-Baptiste Blanc, à Saint-Agrève (Ardèche) en 1846, il entra en 1865 au noviciat de Saint-Genis-Laval ; fut successivement employé comme chargé du temporel, puis comme professeur, dans divers établissements de cette province ; puis, en 1903, à l'époque de la dispersion, il fut placé par l'obéissance à la maison-mère, à Saint Genis- Laval, d'où il est parti pour un monde meilleur, le S mars 1909. R. I. P.
† Frère Paulus, profès des vœux perpétuels. — Né Jean Maccardier, à Saint-Ferréol d'Auroure (Hte- Loire), et entré à l'Hermitage le 28 décembre 1853, frère Paulus exerça, par la suite, les diverses fonctions de cuisinier, surveillant, maitre adjoint, instituteur public et privé, en différentes localités, p d'employé à l'Hermitage. Partout sa vie fut celle d'un bon religieux. Retiré à Saint-Genis-Laval depuis quelques almées, il édifiait tous ses confrères par ses vertus modestes, quand la mort est venue le frapper subitement dans sa cellule le 10 mars 1909, en l'absence de tout confrère. Dieu, nous l'espérons, a trouvé son aine prête. – R. I. P.
† Frère Marie-Rodolphe, profès des vœux perpétuels. — Appelé dans le monde Jean-Claude Chauma, il naquit ~c Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône), le 22 novembre 1823, et entra au noviciat de N.-D. de l'Hermitage en 1851. De bonne heure il obtint son brevet de capacité, ce qui le désigna pour les fonctions de Directeur de l'école de Varennes-sous-Dun, puis de celle de Saint-Pal-en-Chalencon. Quoique instruit et de manières distinguées, il accepta volontiers, en 1860 le soin de la culture du jardin de la maison mère et, pendant plus de trente années, il mit à l'exercice de cet emploi, de remarquables aptitudes avec un dévouement sans réserves, édifiant par sa piété, son activité et sa fidélité au silence tous les Frères de la maison et particulièrement les jeunes novices qu'on lui donnait pour l'aider. Atteint depuis plusieurs années d'un ramollissement cérébral, qui lui enleva l'usage de la mémoire et mi peu celui des autres facultés, il est toujours demeuré, même dans cet état de seconde enfance, docile et édifiant. Une lueur de connaissance plus complète semble lui avait été rendue à l'heure de sa mort, qui fut pieuse et douce. Elle arriva le 18 mars 1909, dans la 86e année de son âge. – R. I. P.
† Frère Omer, profès des vœux perpétuels. — Dans le siècle, il se nommait Jean-Pierre Girard et était né à Ardoix, dans le département de l'Ardèche, le 20 janvier 1834. Admis au noviciat de N.-D. de l'Hermitage en décembre 1854, il se vit confier tour à tour les emplois de cuisinier, de surveillant et de professeur clans divers établissements de sa province ; puis. en 1885, il fut appelé à l'Hermitage, où, pendant vingt ans, il exerça les fonctions de portier, en édifiant toute le monde par sa douceur, son amabilité, sa patience, sa régularité et sa charité pour les pauvres, auxquels il aimait à donner, en mime temps que des secours matériels, de borines paroles et de sages conseils. En 1906, il quitta à regret son poste de concierge pour monter à l'infirmerie, où pendant trois ans il a donné l'exemple des plus belles vertus religieuses. Il a rendu sa belle âme à Dieu, 7I N.-D. de l'Hermitage, le 25 mars 1909, dans la 76° année de son âge, et la 56° de son entrée en religion. – R. I. P.
† Frère Ribier, profès des vœux perpétuels. — Né François-Joseph Dupont, à Coublane (Saône-&-Loire), en 1852, il entra au noviciat de Saint-Genis-Laval, en 1872, et fut constamment affecté à des emplois temporels, qu'il remplit avec un admirable esprit d'humilité et de dévouement. Il passa successivement au Bois-d'Oingt, a la providence Saint-Nizier de Lyon, à Monsols, à Rives, à Charly et, en différentes fois, à la maison-mère. C'est là qu'une longue et cruelle maladie vint l'affliger bien péniblement : il fut frappé d'ataxie locomotrice et excita, pendant ses dernières années, la compassion de tous ses confrères en même temps que leur admiration pour ses vertus. La mort vint, le 30 mars 1909, délivrer son âme de la servitude d'un corps qu'elle ne maîtrisait plus, et — nous en avons le ferme espoir — la mettre en possession de la béatitude éternelle. – R. I. P.
† Frère Alcibiade, profès des voeux perpétuels. – Né à Chalancon (Ardèche), en 1849, il entra au noviciat de Saint Paul-trois-Châteaux, en 1869, et fut employé au temporel à Manduel et à Viols-le-Fort, puis professeur dans les établissements de Tavel, Ganges, Marguerittes, Manduel et quelques autres. Il fut aussi Directeur à Manduel et à Bezouce. Il exerçait encore les fonctions de professeur quand, le 2 avril dernier, Dieu l'a rappelé à lui par une pieuse mort. – R. I. P.
† Frère Berillus, assistant. – Né Joseph Siméon Gros, a Mormoiron (Vaucluse), le 2 janvier 1841, il entra au noviciat de Saint Paul-trois-Châteaux au mois d'octobre 1854, et, après un court séjour à Dieulefit comme chargé du temporel, il fut envoyé comme professeur à Chomérac (Ardèche) et bientôt après à La Seyne, où il demeura deux ans. Transféré, pour le bien général de l'Institut, en 1861, de la province de Saint Paul-trois-Châteaux, où il avait fait son éducation religieuse, à celle de Beaucamps, qui souffrait alors de la pénurie de sujets, il fut d'abord employé, pendant sept ans, comme professeur et maître de discipline, au pensionnat de Beaucamps, où il se révéla avec de rares qualités d'éducateur, ainsi qu'à Breteuil, où il passa, avec le titre de sous-directeur, l'année 1868 et les deux suivantes. Nommé directeur à Pont Sainte – Maxence, il éleva cet établissement, pendant les huit années qu'il v resta, à une grande prospérité ; puis il fut mis a la tête du pensionnat de Paris- Plaisance.
En 1881, au mois de septembre, il est élu assistant, et reçoit du R. F. Nestor, Supérieur Général, le gouvernement de la province de Saint Paul-trois-Châteaux, qui était dans un état prospère, mais se voyait à la veille de ne pouvoir se suffire pour le personnel, à cause d'un fléchissement considérable qui s'était produit depuis deux ou trois ans dans l'arrivée des vocations, et de se trouver dans l'embarras, comme beaucoup d'autres, pour répondre aux exigences des autorités académiques, qui demandaient le brevet pour tous les titulaires de classe.
Le premier soin du nouvel Assistant fut de parer à ce double danger ; il encouragea parmi les Frères le recrutement des vocations, qui ne tardèrent pas à arriver en grand nombre, et il donna une si grande impulsion aux 'études, dans les juvénats, le noviciat, le scolasticat, et même dans tous les établissements de la province, que bientôt les brevets furent en quantité plus que suffisante, sans compter qu'un bon nombre de Frères conquéraient chaque année le brevet supérieur ou le baccalauréat.
En même temps, le maintien de la régularité, de la piété, de l'esprit de ferveur et de zèle, dans les diverses maisons de la province, était l'objet constant de ses préoccupations, et il n'épargnait ni peines ni soins pour empêcher le relâchement et l'esprit du monde de s'y glisser sous n'importe quel prétexte.
Mais, depuis longtemps, il pressentait le désastre qui, en 1903, a frappé toutes nos maisons de France, et il songeait au moyen d'en atténuer le plus possible les funestes conséquences. C'est dans ce but, non moins que pour répondre à de respectables et pressantes invitations, qu'il jeta, à des époques successives, les fondements de nos œuvres d'Espagne, de Colombie, du Mexique, d'Italie et de la République Argentine, dont il a été l'âme, et l'on sait aujourd'hui à quel point il fut bien inspiré.
Ajoutons qu'au milieu de tous ces soucis, il travaillait à l'œuvre de sa propre sanctification avec une piété, une ferveur et une constance qui faisaient l'admiration de tous ceux qui avaient l'avantage de le voir de près. C'est qu'il avait pour maxime que, pour pouvoir réchauffer, il faut être foyer, et il mettait à le devenir, le même soin, la même ardeur, la même force, la même ténacité que nous l'avons vu mettre à toutes ses œuvres.
Il venait de créer au Pérou un nouveau champ à l'apostolat de ses Frères, lorsqu'il succomba, le 22, mars 1909, aux attentes dune longue et douloureuse maladie et quitta cette terre d'exil pour aller — nous l'espérons fermement — jouir du repos éternel dans la patrie bienheureuse.
R. I. P.