Au cours de ces dernières années, pour répondre au pressant appel de l'Episcopat, nos Frères de Colombie ont fondé dans la République du Salvador les trois collèges de San Salvador, San Miguel et Santa Tecla qui, grâces à Dieu, donnent satisfaction aux Autorités religieuses et civiles comme aux familles. Nos lecteurs seront heureux de le constater dans les lignes suivantes, que nous extrayons des Echos de Famille de Colombie, mai 1927.

"D'excellentes nouvelles nous sont parvenues du Salvador et particulièrement de la capitale, où nos Frères viennent d'obtenir, à l'exposition scolaire, un beau triomphe, qui classe notre Colegio Salvadoreño le tout premier parmi les différents établissements d'éducation.

Voici à ce propos ce que nous dit une fort intéressante lettre:

‘’L'exposition nationale de cette année a été un vrai triomphe pour les Congrégations enseignantes et particulièrement pour nous. En plus des cahiers, cartes géographiques et dessins des élèves, nous avions présenté une collection de douze portraits des grands hommes du pays, dessinés à l'estampe par le Frère Léon Guillermo, et parmi lesquels fut particulièrement remarqué celui du Président qui vient de terminer sa période constitutionnelle ; le tableau d'honneur du Collège, de 1 m. 30 sur 1 m. 10, dessiné à la plume par les Frères Léon et Ernesto; deux cartes géographiques, œuvre du Frère Eutiquiano, dont une, qui est du Salvador, fut citée par des connaisseurs parmi ce qui jusqu'à présent a été fait de meilleur dans le genre; etc. …

Il nous fut accordé un diplôme de 1^ière classe avec médaille d'or ; mais ce ne fut pas tout. Vous pouvez vous imaginer quelle fut notre émotion quand nous vîmes le Frère Directeur s'avancer, au milieu des applaudissements de la foule, vers l'estrade où le Président, entouré des membres de son Cabinet, présidait la séance de clôture de l'Exposition, et recevoir des mains du Chef de l'Etat, la coupe d'argent qui accréditait le Liceo Salvadoreño comme le premier collège de la République.

La même lettre ajoute une autre nouvelle qui ne sera sans doute pas sans intérêt pour les lecteurs du Bulletin. C'est que le nouveau Président de la République, Mr le D. Pío Romero Bosque, qui est un catholique pratiquant, a tenu, dès son ascension au pouvoir, à souligner l'accord qui existe, grâce à Dieu, entre l'autorité civile et l'autorité religieuse.

En sortant du palais présidentiel, où il venait de prendre possession de son mandat, il se rendit à la Cathédrale, ou, à sa demande, fut chanté un très solennel Te Deum, devant le Saint Sacrement exposé, et auquel officiaient les trois évêques du Salvador. Sa Grandeur, Mgr. Dueñas prononça un éloquent discours, dans lequel il fit plusieurs fois allusion à Bolivar, qu'il cita comme le modèle des Chefs d'État Catholiques, et la cérémonie, à laquelle assistaient, avec le Président actuel et son prédécesseur, tous les Ministres, le Corps diplomatique et Consulaire; l'Assemblée Nationale et la Cour Suprême de Justice, se termina par le Domine Salvam fac Republicam.