Nouvelle Zélande: Manifestation des Anciens Elèves et de la population catholique

30/Sep/2010

Et à ces unanimes témoignages de satisfaction paternellement encourageante émanés des Chefs de tous les diocèses sur lesquels s'étend la Province, vinrent faire un chaleureux écho les démonstrations de fidèle reconnaissance et de généreux dévouement des élèves actuels et anciens et de toute la population catholique, comme on pourra en juger par ces quelques extraits de la presse locale :

a) Du ‘’Times’’ de Nouvelle Zélande; 13-12-26. — Il n'est pas une œuvre, si étendue qu'on la suppose, pas un acte d'héroïsme, si méritoire qu'il soit; pas un sacrifice, quelle qu'en soit la grandeur, qui eût pu susciter un témoignage d'estime plus unanime et plus expressif crue celui qu'ont donné hier les habitants de Wellington et de divers autres centres de Nouvelle Zélande aux Frères Maristes, à l'occasion de l'arrivée à son terme du demi-siècle d'incessants efforts et de soins vigilants qu'ils ont consacre à l'éducation de la jeunesse catholique dans le Dominion. Rien n'aurait pu donner une preuve plus éloquente de l'efficacité de leurs enseignements que le spectacle des cinq cents hommes et plus, leurs anciens élèves, qui s'approchèrent de la Sainte Table à Sainte-Marie des Anges rue Boulcot, où commencèrent dès le matin les solennités jubilaires. En dépit du vent et de la pluie, qui tous deux faisaient rage, l'église était comble à la messe de huit heures spécialement réservée aux hommes, et on les Frères étaient en place d'honneur des deux cotés du sanctuaire décoré avec goût.

Le saint sacrifice fut célébré par le R. Père Mahoney, un ancien élève, qui dans une cordiale allocution rendit aux Frères, en son propre nom et en celui de tous, mn chaleureux hommage pour les inappréciables services dont la société leur est redevable dans le domaine de la formation du caractère chez les enfants.

"Infatigable protectrice des droits de l'homme, – dit-il, – l'Eglise n'a jamais cessé d'encourager la tâche splendide que les Frères se sont donnée de former dans l'enfant l'homme tout entier (et non seulement en partie) en s'efforçant de l'armer pour la destination qui lui est assignée dans l'ordre spirituel aussi bien que pour celle qui lui incombe dans cette vie. S'il importe de l'élever physiquement et mentalement, il faut apporter un soin si possible encore plus grand à nourrir et à préserver son âme. Or les Frères ont vraiment droit à de toutes spéciales félicitations pour le courage et le succès avec lesquels ils se sont employés parmi nous à ce noble travail pendant un demi-siècle''.

Et il fait un sympathique tableau de ce qu'était la vie a l'école des Frères de la rue Boulcot au temps où il la fréquentait, c'est-a-dire il y a quelque cinquante ans, en remerciant cordialement ses anciens Maitres de tout ce qu'ils lui ont appris au cours de ces heureuses années.

Le déjeuner de Communion, où les Frères étaient entourés de 400 anciens élèves, fournit à ceux-ci une remarquable occasion de raviver en eux les souvenirs de leur première jeunesse et aux Frères eux-mêmes une indication expressive de la vaste diffusion de leur enseignement. Toutes les régions de la Nouvelle-Zélande s'y trouvaient représentées, et beaucoup de jeunes hommes s'y rencontraient avec leurs anciens professeurs. Sa Grandeur Mgr Redwood Archevêque de Wellington, qui avait accueilli les Frères à leur première arrivée dans le Dominion en 1876 et qui depuis s'était montré en toute occasion le protecteur décidé de leur œuvre, était aussi parmi les convives, où son apparition avait été saluée par de chaleureux applaudissements. En proposant le toast "au Frères", le vénérable Doyen de l'Episcopat catholique prononça une belle allocution de circonstance, dans laquelle il fit ressortir que c'était pour lui un plaisir et une consolation de constater les admirables progrès de l'œuvre des Frères depuis ses premiers débuts en 1876.

"J'avais conçu dès lors une grande espérance, dit-il, et je la trouve réalisée". Les Frères se sont répandus partout en Nouvelle Zélande et leur influence y a été merveilleuse. A peine trouverait-on une ville qui n'ait pas bénéficié de leurs efforts. Mais ce qui me réjouit le plus, c'est la manière dont s'est opéré ce magnifique résultat.

"Dans cet ordre de choses, ce qui fait le principal mérite, c'est l'intention. Il y a des maîtres excellents et qui agissent dans un but légitime, mais ils ne vont pas au-delà du naturel, ils n'ont qu'une fin naturelle : peut-être pour gagner de l'argent, peut-être à cause de la nécessité de l'éducation, etc. … ; mais tout pour ce monde et seulement pour ce monde". Tel n'est pas l'idéal réalisé par les Frères. C'est un idéal supérieur à la nature, un idéal surnaturel ; et c'est à l'ordre surnaturel qu'appartiennent les motifs dont il s'inspire: la foi, l'espérance, la charité. Ils savent par la foi que les enfants confiés à leurs soins ne sont pas seulement citoyens de ce monde mais qu'ils sont destinés à être citoyens du ciel, et que dans l'éducation qu'ils leur donnent, ils doivent songer autant sinon plus à ce dernier titre qu'au premier… Pour prix de leurs peines, de leurs travaux et de leurs sacrifices, l'espérance leur fait entrevoir la récompense éternelle du ciel ; et la charité, résumée dans ce double précepte : "Vous aimerez Dieu de tout votre cœur, de tout votre esprit et de toutes vos forces et votre prochain comme vous même pour l'amour de Dieu'', leur fait compter pour rien les privations, les travaux et les souffrances de toute sorte pourvu que par là ils puissent procurer à Dieu plus de gloire et au prochain plus de vrai bonheur …"

L'assemblée applaudît chaleureusement les paroles si cordiales et si élevées de Sa Grandeur, et félicita vivement les Frères.

Au nom de ces derniers, le C Frère Justin, Provincial, exprima à son tour ses plus vifs remerciements pour le grandiose témoignage de sympathie dont ils venaient d’être l'objet, bien moins sans doute pour ce qu'ils avaient fait que pour ce qu'ils avaient voulu faire, et pour ce que, Dieu aidant, ils se proposaient de faire pour l'avenir ; expliqua que, tout en faisant le possible pour les aider à se pourvoir de ce qui pouvait les aider à bien faire leur chemin dans la vie de ce monde, ils avaient tâché, par dessus tout, de leur apprendre à connaître, aimer et servir Dieu ici-bas, afin d'être admis à le posséder éternellement dans le ciel; et que leur plus grande consolation aujourd'hui était de constater que, par l'effet de la grâce d'En Haut et des bonnes dispositions des Cimes sur qui ils avaient eu à travailler, leurs efforts avaient produit leur fruit dans une très grande mesure …

Le lendemain au soir, dans une autre réunion d'Anciens Elèves qui eut lieu dans l'Early Settlers' Hall, M' J. Scott qui présidait rendit à son tour un éloquent hommage à l'œuvre accomplie par les Frères Maristes dans le pays, et, au nom de toute l'assemblée, leur exprima, avec de chaleureuses félicitations pour le cinquantenaire de leur arrivée, la profonde reconnaissance de leurs anciens disciples, ‘’qu'on rencontre, dit-il, dans toutes les sphères de la vie et qui y sont partout aux premiers rangs, parce que l'enseignement des Frères a pour traits caractéristiques sincérité et valeur".

b) De l’ ‘’Evening Post’’ 15-12-26. — Les fêtes du cinquantenaire de l'arrivée des Frères Maristes dans le Dominion se clôturèrent hier soir, au Town Hall, par une éconversazione" où se pressait une très nombreuse assistance, et où, après une allocution de S. G. Monseigneur O'Shea, Archevêque auxiliaire, une belle somme recueillie par souscription fut offerte au C. Frères Justin, Provincial de la Congrégation eu Nouvelle Zélande pour l'aider à diminuer la dette qui dut être contractée pour l'érection du Juvénat de Tuakau.

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