Pérou – Cajamarca. Collège de « Cristo Rey ». Apostolat auprès des pauvres.

F. A. Carducci

03/Nov/2010

Les Frères Maristes dirigent à Cajamarca, ville historique du Pérou, deux établissements: l'Ecole Normale officielle, dont le Bulletin a déjà parlé (Bull. Vol. 25, p. 496), et le collège «Cristo Rey».

Ce dernier commença, en 1953, par n'être qu'une modeste école primaire. Le motif qui porta les Frères à la fonder fut les grandes possibilités offertes par la région en faveur du recrutement des vocations.

L'évêque de la ville, Mgr Pablo Ramirez, accueillit les Frères avec plaisir et s'est toujours montré leur père et leur conseiller.

L'école prit naissance dans une maison louée. Les classes s'ouvrirent avec 82 élèves. En 1956, on y instaura les premières années de l'enseignement secondaire. De nos jours, le collège dispense cet enseignement complet et compte 360 élèves: 140 dans le primaire et le reste dans le secondaire.

La première maison n'était que provisoire. Avec le concours des pères de famille, les Frères ne tardèrent pas à acquérir un terrain de 20.000 m² et à y bâtir un édifice moderne, réunissant toutes les conditions requises par la pédagogie actuelle.

Dans ce collège fonctionnent régulièrement la Croisade eucharistique et la Légion de Marie. Ce sont les membres de ces deux associations pieuses qui sont les protagonistes de l'action sociale et chrétienne dont nous parlons ci-après.

 

Le collège en faveur des pauvres.

La ville de Cajamarca a entrepris depuis quelques années plusieurs œuvres de bienfaisance en faveur des habitants peu fortunés des faubourgs. Les élèves du « Cristo Rey » y coopèrent efficacement sous la direction des Frères.

 Tout commença par l'enseignement du catéchisme. Mais au contact de ces populations, on se rendit vite compte que leurs besoins débordaient amplement l'enseignement de la doctrine chrétienne. Les besoins matériels étaient aussi grands que les spirituels. Le catéchisme est resté cependant pour nos élèves le principal labeur et le plus fructueux.

Il est fréquenté par une bonne centaine d'enfants. Les catéchistes distribuent la bonne parole, préparent à la première communion, à la confirmation, et, conséquence heureuse de leur action, obtiennent certains baptêmes d'adultes et régularisent, à l'occasion, quelques mariages.

Les fillettes du catéchisme qui ont fait leur première communion ont formé un præsidium de la Légion de Marie et travaillent à faire du bien dans le quartier.

Comme nous l'avons dit, en plus de l'enseignement du catéchisme, le Frère responsable et ses catéchistes ont réalisé ou sont en train de mener à bien d'autres œuvres d'intérêt social : Grâce à eux, une petite chapelle s'est élevée dans le quartier et sert aux offices du dimanche. Ils ont aussi organisé une école primaire qui reçoit les enfants qui ne disposent pas de moyens pour se rendre aux écoles de la ville.

A toutes ces réalisations participent les gens du quartier. Beaucoup y consacrent leur journée du dimanche, moyennant les autorisations requises. L'Etat n'a encore fourni aucune assistance.

On projette la mise en service d'un poste médical et d'un parc pour enfants. Sous l'impulsion du Frère, un comité s'est formé en vue de l'installation de l'éclairage public. Ce comité a déjà recueilli pour cela un fonds de plus d'un million de soles (40.000 dollars). De même, le Club agricole de la ville collabore pour donner aux jeunes du quartier un enseignement et une formation agricole. Ce Club a pour assesseur le Frère responsable, et, pour conseiller technique, un membre du ministère de l'agriculture.

Ainsi ce quartier, autrefois triste et abandonné, est devenu un centre vivant et gai. Ses habitants se sentent encouragés et collaborent pour en faire un lieu agréable et ouvert au progrès.

Grâce à l'aide et à l'initiative de Monseigneur, un repas complet est servi une fois par jour à plus de 120 enfants pauvres ou abandonnés de leurs parents. C'est la « Caritas » internationale et le comité du « Plan national d'alimentation » qui fournissent les aliments nécessaires.

Dans les commencements, les légionnaires de Marie devaient tout diriger de ce repas. Aujourd'hui les enfants eux-mêmes font le service et y tiennent l'ordre et la propreté.

Ces belles réalisations sont dues à la protection et à l'assistance de la Sainte Vierge. C'est Elle qui a tout conduit. Chose étonnante: malgré l'absence de caisse et de comptabilité, l'argent n'a jamais manqué au moment de la paye des traites. Souvent ce sont des personnes sans relation avec nos œuvres qui nous ont tiré d'un mauvais pas au moment critique.

F. A. Carducci

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