Première Communion à Belem du Para

17/Sep/2010

Le 8 juin restera un jour mémorable dans les annales de l'Instituto N. S. de Nazareth. Ce jour-là, en effet, 33 des élèves se sont pour la première fois approchés de la Sainte Table, et, à les voir recueillis, surtout après la Communion, on sentait combien ils étaient vivement persuadés de l'importance du grand acte qu'ils venaient d'accomplir.

Depuis longtemps déjà, ils recevaient tous les jours une instruction particulière, où l'on s'appliquait à leur faire désirer ardemment la venue de Jésus dans leur cœur. Et comme preuve de leur bonne volonté, ils faisaient des efforts visibles pour mieux faire leurs prières et se corriger de leurs défauts.

Arrive enfin le saint temps de la retraite. Cette séparation des autres les touche et contribue à leur faire comprendre combien doit être sérieuse leur préparation immédiate. Pendant ces trois jours, faisant trêve à la légèreté et aux espiègleries naturelles à leur âge, ils sont tout absorbés à écouter soit le prédicateur — un vénérable Père Capucin — soit le directeur de la retraite. On était vraiment édifié de les voir réciter avec ferveur de nombreux chapelets, et on lisait sur leur figure la joie qu'ils ressentaient intérieurement de voir bientôt arriver le jour qu'ils appelaient de tous leurs vœux.

Le voici enfin. Des mains habiles avaient décoré artistiquement la chapelle, et l'autel était surmonté d'une belle statue de Marie. Retenu par une indisposition, Mgr l'Archevêque, à son grand regret, ne peut venir rehausser de sa présence l'éclat de la cérémonie, mais un bon Père Jésuite vient le suppléer. Le Saint Sacrifice commence, et bientôt on entend le suave cantique:

Quel doux penser me transporte et m'enflamme,

Mon doux Jésus, c'est vous que j'aperçois…

 

Après l'Elévation, encore un autre cantique de circonstance:

Le voici l'Agneau si doux,

Le vrai Pain des Anges…

 

Dès qu'il est terminé, un des premiers communiants prononce d'une voix ferme et convaincue les actes avant la Communion. Puis, voici le moment solennel. Deux à deux, ils s'avancent, reçoivent pleins de foi et d'émotion l'Hostie sainte, et retournent pieusement à leur place pour s'entretenir avec l'Hôte divin, qui vient de prendre possession de leur cœur.

La messe est terminée; le même enfant récite les actes après la Communion ; puis tous sortent de la chapelle. Un bonheur céleste est peint sur leur visage. Avec quelle joie ils embrassent leurs parents qui les attendent à leur sortie ! L'un d'eux, se faisant pour ainsi dire l'interprète des autres, dit à sa mère en l'embrassant "Maman, comme il fait bon communier!", cri spontané d'une âme qui se sent bien avec son Dieu.

Un petit déjeuner leur est ensuite servi séparément et la cérémonie du matin est terminée.

Le soir, tous les 33 étaient de nouveau réunis pour la Rénovation des promesses du Baptême, et pendant que, la main sur l'Evangile, ils prononçaient la formule habituelle, les autres élèves chantaient en leur nom :

 

J'engageai ma promesse au Baptême.

Mais pour moi d'autres firent serment.

Dans ce jour je veux parler moi-même!

Je m'engage aujourd'hui librement.

 

La Rénovation terminée, un des élèves lit une consécration à la Sainte Vierge, à laquelle succède un chant à Marie qui met fin aux cérémonies de cette belle journée.

Puisse ce jour du ciel passé sur la terre, rester gravé dans l'âme de ces chers enfants et que le souvenir de leur Première Communion leur serve de sauvegarde dans les moments de péril qu'ils rencontreront dans le cours de leur existence!

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