Recrutement chez les asociaux

F. G. M.

07/Jun/2010

En la tesis del H. Louis Laurent, de la que en otro lugar nos hemos ya ocupado, leemos que en 1825 el Padre Champagnat, al pedir al gobierno francés la autorización legal del Instituto, señalaba un nuevo derrotero a la actividad de sus hermanos: la fundación y dirección de reformatorios para muchachos. Este proyecto Je una experiencia que mismo había realizado.

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Brother Louis Laurent's thesis to which reference is made later, points out that Father Champagnat in his request to the French Government for authorisation of the Institute, drew attention to a new end: "to direct homes for the young who need rehabilitation or who are exposed to immorality ". This was in keeping with a personal experiment he had made.

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A tese do Ir. Luís-Lourenco (de que falamos mais a-diante) faz notar que em 1825 o Pe. Champagnat, no pedido de autorizacào do Instituto, junto ao Covèrno Francés indicava urna nova finali dade: « dirigir casas de Previdencia ou de Refugio para os jovens provindos da desordem ou expostos a perder os bons costumcs ». Isto correspondía a urna experiencia pessoal que eie tinha feito.

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Qu'on se rassure, nous sommes en 1822. Décidément cette année est innée du recrutement anticlassique (nous sommes d'ailleurs en plein romantisme, les Méditations de Lamartine étant de 1820), si l'on fait le rapprochement avec le miracle des 8 Postulants évoqué dans le Bulletin N°. 209.

Ce numéro, p. 269, donne, dans la liste des Premiers Frères, le nom de Jean-Marie Berne, f. Nilamon (en réalité Jean-Baptiste Berne, F. Nilammon) sur lequel il est intéressant de se pencher.

Bien que classé 29ième après des Frères entrés en 1824, notre héros est lui, en 1822. Le F.J.B. (Vie de J.B.M. Champagnat – 1856 – II, p. 342 suivantes) nous raconte sans le nommer sa très touchante histoire le Chapitre: «Charité pour les pauvres».

A vrai dire, dans ce chapitre, les compléments de circonstance sont un peu vagues. Les exemples qui précèdent celui-ci commencent par « un jour » (p. 340), « une autre fois » (341).

Le cas de F. Nilammon commence par « vers le même temps ». Mais à la fin du récit on nous signale que le Frère est mort « en prédestiné à l'âge de vingt et un ans, entre les bras du Père Champagnat, après l'avoir remercié de tout ce qu'il avait fait pour lui » (p. 344).

Cette précision permet de faire aisément la lumière sur l'identité du sujet, bien que le Frère Jean-Baptiste ne soit pas très exact pour l'âge, Frère Nilammon, à sa mort, ayant 19 ans, ou, selon la méthode encore courante aujourd'hui pour se vieillir, « étant dans sa vingtième année ».

* * *

Mais voyons-le d'abord à 9 ans, lorsque sa mère vient de mourir le 25 janvier 18201.

Le Père Champagnat s'est occupé d'elle aussi bien qu'il a pu pendant le temps assez long de sa maladie. « Elle était dans un grand dénuement, manquant même de bois pour se chauffer ». « Il l'a confessée, consolée, exhortée à mettre sa confiance en Dieu, à lui offrir ses souffrances et ses privations. Il lui a fait porter aliments, linge, combustible. Il lui a procuré une garde pendant le jour et pendant la nuit; il a engagé un médecin à la voir et à lui donner par charité les secours de son art ». Lorsque cette femme meurt le P. Champagnat se charge de l'enfant qu'elle laisse.

Le 14 septembre 1811, Jeanne-Marie Berne avait en effet donné naissance à un enfant qui prenait son nom, le père étant inconnu2.

C'est le grand-père qui faisait la déclaration à la mairie. La naissance avait eu lieu dans son domicile, à la Rivoire, hameau situé sur la colline en face du village de la Valla.

Jeanne-Marie va pourtant réussir à se marier moins d'un an plus lard, le 25 août 1812 avec Mathieu Jamet, veuf depuis peu3. Elle a 26 ans, son mari 34. Quel bonheur promet ce mariage? Jean-Baptiste ne va-t-il pas sentir très vite qu'il est de trop lorsque sera née une petite sœur, nommée Marie-Joseph? Toujours est-il qu'au moment où intervient le Père Champagnat il n'est pas question du père, et c'est la misère la plus noire qui règne dans cette maison. Jeanne-Marie semble abandonnée de tous, et sa « longue maladie » a tout naturellement causé une « extrême pauvreté »!

Jean-Baptiste, lui, est dans un état moral peu brillant.

Il « n'a reçu aucun principe religieux », « a contracté des habitudes vicieuses », « son caractère et son cœur "sont" gâtés ». Il a vécu « en vagabond », suivi « en toute liberté ses mauvais penchants ».

* * *

Le voilà confié aux Frères, maintenant qu'il est orphelin. On essaie bien de tout faire pour lui, mais c'est inutile: il répond aux bontés par des injures. II s'enfuit plusieurs fois. Il préfère mendier que se soumettre à la discipline. Que faire?

A vrai dire, dans ce chapitre, les compléments de circonstance sont un peu vagues. Les exemples qui précèdent celui-ci commencent par « un jour » (p. 340), « une autre fois » (341).

Le cas de F. Nilammon commence par « vers le même temps ». Mais à la fin du récit on nous signale que le Frère est mort « en prédestiné à l'âge de vingt et un ans, entre les bras du Père Champagnat, après l'avoir remercié de tout ce qu'il avait fait pour lui » (p. 344).

Cette précision permet de faire aisément la lumière sur l'identité du sujet, bien que le Frère Jean-Baptiste ne soit pas très exact pour l'âge, Frère Nilammon, à sa mort, ayant 19 ans, ou, selon la méthode encore courante aujourd'hui pour se vieillir, « étant dans sa vingtième année ».

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Mais voyons-le d'abord à 9 ans, lorsque sa mère vient de mourir le 25 janvier 18204 c1).

Le Père Champagnat s'est occupé d'elle aussi bien qu'il a pu pendant le temps assez long de sa maladie. « Elle était dans un grand dénuement, manquant même de bois pour se chauffer ». « Il l'a confessée, consolée, exhortée à mettre sa confiance en Dieu, à lui offrir ses souffrances et ses privations. Il lui a fait porter aliments, linge, combustible. Il lui a procuré une garde pendant le jour et pendant la nuit; il a engagé un médecin à la voir et à lui donner par charité les secours de son art ». Lorsque cette femme meurt le P. Champagnat se charge de l'enfant qu'elle laisse.

Le 14 septembre 1811, Jeanne-Marie Berne avait en effet donné naissance à un enfant qui prenait son nom, le père étant inconnu5 (2).

C'est le grand-père qui faisait la déclaration à la mairie. La naissance avait eu lieu dans son domicile, à la Rivoire, hameau situé sur la colline en face du village de la Valla.

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Jeanne-Marie va pourtant réussir à se marier moins d'un an plus tard, le 25 août 1812 avec Mathieu Jamet, veuf depuis peu6 (3). Elle a 26 ans, son mari 34. Quel bonheur promet ce mariage? Jean-Baptiste ne va-t-il pas sentir très vite qu'il est de trop lorsque sera née une petite sœur, nommée Marie-Joseph? Toujours est-il qu'au moment où intervient le Père Champagnat il n'est pas question du père, et c'est la misère la plus noire qui règne dans cette maison. Jeanne-Marie semble abandonnée de tous, et sa « longue maladie » a tout naturellement causé une « extrême pauvreté »!

Jean-Baptiste, lui, est dans un état moral peu brillant.

Il « n'a reçu aucun principe religieux », « a contracté des habitudes vicieuses », « son caractère et son cœur "sont" gâtés ». Il a vécu « en vagabond », suivi « en toute liberté ses mauvais penchants ».

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Le voilà confié aux Frères, maintenant qu'il est orphelin. On essaie bien de tout faire pour lui, mais c'est inutile: il répond aux bontés par des injures. Il s'enfuit plusieurs fois. Il préfère mendier que se soumettre à la discipline. Que faire?

Chaque fois les Frères vont à sa recherche, ils prennent « tous les moyens… pour le corriger, pour se l'attacher, pour lui inspirer de meilleurs sentiments, mais rien n'y fait. Et ils finissent par prier le Père Champagnat de « l'abandonner à son malheureux sort ».

Selon son habitude celui-ci cherche à gagner du temps. (Il les invite à prier pour l'enfant. Mais non, les Frères ne veulent rien entendre. Ils ont trop essayé.

Alors le P. Champagnat emploie les arguments les plus forts. « Si vous le rejetez, Dieu donnera à quelque autre le soin et la grâce de l'élever ».

Il faut lire toute cette argumentation qui part clairement de l'idée que toute âme a droit qu'on fasse tout pour la sauver. Bon psychologue aussi, le P. Champagnat a compris que cet enfant est, comme sa mère, plutôt victime d'un certain pharisaïsme de la société.

Sartre dirait qu'il se sent « chosifié », même et surtout par ceux qui s'occupent tant de lui. Le Père Champagnat, lui, croit au pouvoir tout-puissant de la vraie bonté et de la prière, qui ne jugent pas, mais aident.

On sait la suite. L'enfant, peu de temps après, change entièrement. Il devient « doux, docile, sage, pieux comme un ange ». Il fait sa première Communion dans les dispositions les plus édifiantes et demande à être admis au nombre des Frères; et cette faveur lui est accordée.

La date 1822 qui a été retenue dans la liste citée plus haut, semble donc pouvoir s'interpréter de la façon suivante. 1822 serait la date où Jean-Baptiste Berne commence à s'adoucir, l'âge de 11 ans étant d'ailleurs une période de la vie particulièrement équilibrée. Il demande alors à se préparer à la communion, puis à devenir Frère. De l'école tenue par les Frères il passe au noviciat qui s'est miraculeusement rempli dans le courant de l'année. Mais comme il ne prend l'habit bleu qu'en 1825 (Annales Avit I, p. 43) il sera classé après ceux qui avaient déjà pris cet habit. Il ne fera d'ailleurs les vœux de 3 ans qu'en 18297 et mourra l'année suivante8.

Dans le texte des vœux on dit qu'il est entré au mois de décembre 1820 «dans la maison de Notre-Dame de l'Hermitage». L'erreur est due au rédacteur des actes qui met pour tous les nouveaux profès cette même formule. Celle-ci est vraie pour le cas de ceux qui précèdent, mais pour F. Nilammon il est bien évident qu'en 1820 il n'a pu entrer à l'Hermitage, mais à La Valla. Cette date est la date d'entrée « chez les Frères » au titre d'orphelin.

Le F. Jean-Baptiste qui a consacré 3 pages à cette histoire connaissait sans doute très bien le Frère Nilammon, puisque celui-ci était entré au noviciat la même année que lui: il avait donc pu voir de ses propres yeux l'attitude de piété de l'enfant, naguère si difficile.

Sans doute l'âge relativement tardif où F. Nilammon fait ses vœux (18 ans) montre que le P. Champagnat agit en homme prudent, car passer de la délinquance à la consécration religieuse exigeait quelques précautions.

Peut-on s'empêcher de faire un rapprochement?

En 1825, le Père Champagnat présente au Gouvernement français une demande d'autorisation de son Institut qui, entre autres choses, comprend les Statuts de cet Institut. Le 19 janvier 1828, il fait une nouvelle demande, mais cette fois les Statuts sont modifiés et on trouve un but supplémentaire à la congrégation : « diriger des maisons de Providence ou de Refuge pour les jeunes gens revenus du désordre ou exposés à perdre les mœurs » (cf. Zind, Les Nouvelles Congrégations de Frères Enseignants, de 1800 à 1830, p. 414).

Le merveilleux redressement de J. B. Berne n'est-il pour rien dans cette affaire?

Jean-Marie Granjon, un saint qui s'égare, et J. B. Berne, un être asocial qui devient un saint: n'est-ce pas là pour un fondateur l'occasion de méditer sur la toute puissance de la grâce, et la grande puissance d'une éducation affectueuse?

Le 9 octobre 1830, jour où mourait F. Nilammon, 4 Frères faisaient les premiers vœux pour 3 ans: F. Alexis, F. Jean-Chrysostome, F. Michel et F. Bernard.

Il est tout à fait possible qu'il y ait quelque liaison entre la sainte mort d'un confrère et ces professions.

II resterait à voir si vraiment le P. Champagnat a donné suite à cette idée de maisons de redressement envisagée au moins une fois, et si l'Institut aussi s'est posé le problème. Pour les orphelinats, c'est assez net: il y en a toujours eu quelques-uns, mais la délinquance est autre chose. Chaque pays sait d'ailleurs que pour diverses raisons, ce problème n'est pas moins grand qu'au 19ème siècle, mais l'est au contraire, sans cesse davantage.

Le « service des moins favorisés » dont parle le N. 2 de nos Constitutions pourra toujours être approfondi. Il ne faut pas abuser du prophétisme, mais il faut chercher à reconnaître les signes des temps.

F. G. M.

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1
Acte de décès de Jeanne-Marie Berne: L'an 1829 et le 25 ianvier 6h. du soir, par devant nous J. B. Berne maire et officier de l'état civil de la commune de La Valla, canton de St Chamond, arrondissement de st Etienne, département de la Loire, sont comparus Mathieu Jamet âgé de 40 ans cordonnier demeurant au lieu des Fonts commune de La Valla, et Jean Claude Poncet âgé de 62 ans, journalier demeurant au lieu de Bourg et commune du dit La Valla, lesquels nous ont déclaré qu'aujourd'hui à 9h. du matin dans le domicile du dit Jamet au dit lieu des Fonts, commune du dit La Valla, Jeanne Marie Berne son épouse était décédée âgée de 32 ans, après lecture faite…

2 Acte de naissance: L'an 1811 et le 15 septembre deux du soir par devant nous Joseph Matricon maire et officier de l'Etat civil de la commune de La Valla, canton de St Chamond, arrondissement de St Etienne, département de la Loire, est comparu Jean-Baptiste Berne, âgé de 60 ans, journalier et domicilié au lieu de la Rivoire commune du dit La Valla lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né hier à lOh. du matin dans son dit domicile au dit lieu de la Rivoire, de Jeanne Marie Berne, sa fille légitime, et d'un père inconnu auquel enfant il a déclaré vouloir donner le prénom de Jean-Baptiste, les dites présentations et déclarations faites en présence de Barthélémy Girodet âgé de 38 ans et de Martin Girodet âgé de 40 ans, tous deux cultivateurs et domiciliés au dit lieu de la Rivoire susdite commune de La Valla lesquels après lecture faite du présent acte les dits J. B. Berne et M. Girodet ont déclaré ne savoir signé de ce enquis et sommés. Matricon maire.

3 Acte de mariage de Jeanne-Marie Berne: L'an 1812 et le 25 août, heure de midi par devant nous Joseph Matricon maire et officier de l'Etat civil de la commune de La Valla, canton de St Chamond, arrondissement de St Etienne, département de la Loire, sont comparus Mathieu Jamet âgé de 34 ans, cordonnier, domicilié au lieu des Ternoises, veuf de défunte Marie Tardy. décédée le 30 mars de l'année présente et fils majeur et légitime de Joseph Jamet, cultivateur domicilié au lieu de la Grange du Puy et de défunte Catherine Degraix décédée le 29 pluviôse an 10, futur époux d'une part,

et Jeanne-Marie Berne âgée de 26 ans, couturière domiciliée au lieu de la Rivoire, fille majeure et légitime de Jean-Baptiste Berne, journalier domicilié au lieu de, la Rivoire, commune du dit La Valla, et de défunte Anne Jourjon, décédée le 24 janvier 1792, future épouse d'autre part,

lesquels futurs époux nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux dont les publications ont été faites au devant de la principale porte de la maison commune du dit La Valla, savoir la première le dimanche 9 et la seconde le dimanche 16 du présent mois de la dite année courante, l'une et l'autre heure de midi, aucune opposition ne nous ayant été signifiée au présent mariage, faisant droit .i leur réquisition, après avoir donné lecture des pièces ci-dessus mentionnées et du chapitre 6 du titre du code Napoléon intitulé du mariage, avons demandé au futur époux et à la future épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun l'eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi que. Mathieu Jamet et Jeanne Marie Berne sont unis par le mariage. Et cela en présence de Joseph Jamet, père de l'époux, et de J. B. Berne père de 'use, tous deux consentant et autorisant le présent mariage dont avons rédigé le présent acte en présence de Pierre Murât âgé de 32 ans journalier, de Jean-Marie Réany, menuisier âgé de 34 ans, de Claude Louis Tissot âgé de 36 ans drapier, et de Jean Cluzel, âgé de 37 ans tailleur d'habits, tous domiciliés au Bourg et commune du La Valla, lesquels après lecture faite du présent acte ont signé avec nous et les parties ont déclaré ne le savoir faire de ce enquis et sommés. Tissot. Cluzel. Rejany. Matricon maire.

 

4 (') Acte de décès de Jeanne-Marie Berne: L'an 1829 et le 25 janvier 6h. du soir, par devant nous J. B. Berne maire et officier de l'état civil de la commune de La Valla, canton de St Chamond, arrondissement de st Etienne, département de la Loire, sont comparus Mathieu Jamet âgé de 40 ans cordonnier demeurant au lieu des Fonts commune de La Valla, et Jean Claude Poncet âgé de 62 ans, journalier demeurant au lieu de Bourg et commune du dit La Valla, lesquels nous ont déclaré qu'aujourd'hui à 9h. du matin dans le domicile du dit Jamet au dit lieu des Fonts, commune du dit La Valla, Jeanne Marie Berne son épouse était décédée âgée de 32 ans, après lecture faite…

5 (2) Acte de naissance: L'an 1811 et le 15 septembre deux du soir par devant nous Joseph Matricon maire et officier de l'Etat civil de la commune de La Valla, canton de St Chamond, arrondissement de St Etienne, département de la Loire, est comparu Jean-Baptiste Berne, âgé de 60 ans, journalier et domicilié au lieu de la Rivoire commune du dit La Valla lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né hier à lOh. du matin dans son dit domicile au dit lieu de la Rivoire, de Jeanne Marie Berne, sa fille légitime, et d'un père inconnu auquel enfant il a déclaré vouloir donner le prénom de Jean-Baptiste, les dites présentations et déclarations faites en présence de Barthélémy Girodet âgé de 38 ans et de Martin Girodet âgé de 40 ans, tous deux cultivateurs et domiciliés au dit lieu de la Rivoire susdite commune de La Valla lesquels après lecture faite du présent acte les dits J. B. Berne et M. Girodet ont déclaré ne savoir signé de ce enquis et sommés. Matricon maire.

6 (3) Acte de mariage de Jeanne-Marie Berne: L'an 1812 et le 25 août, heure de midi par devant nous Joseph Matricon maire et officier de l'Etat civil de la commune de I a Valla, canton de St Chamond, arrondissement de St Etienne, département de la Loire, sont comparus Mathieu Jamet âgé de 34 ans, cordonnier, domicilié au lieu des Trémoises, veuf de défunte Marie Tardy, décédée le 30 mars de l'année présente et Fils majeur et légitime de Joseph Jamet, cultivateur domicilié au lieu de la Grange du Puy et de défunte Catherine Degraix décédée le 29 pluviôse an 10, futur époux d'une part,

et Jeanne-Marie Berne âgée de 26 ans, couturière domiciliée au lieu de la Rivoire, Mlle majeure et légitime de Jean-Baptiste Berne, journalier domicilié au lieu de, la Rivoire, commune du dit La Valla, et de défunte Anne Jourjon, décédée le 24 janvier 1792, future épouse d'autre part,

lesquels futurs époux nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux dont les publications ont été faites au devant de la principale porte de la maison commune du dit La Valla, savoir la première le dimanche 9 et la seconde dimanche 16 du présent mois de la dite année courante, l'une et l'autre heure de midi, aucune opposition ne nous ayant été signifiée au présent mariage, faisant droit .i leur réquisition, après avoir donné lecture des pièces ci-dessus mentionnées et du chapitre 6 du titre du code Napoléon intitulé du mariage, avons demandé au futur

« et à la future épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun a ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi que.

Mathieu Jamet et Jeanne Marie Berne sont unis par le mariage.

Et cela en présence de Joseph Jamet, père de l'époux, et de J. B. Berne père de

use, tous deux consentant et autorisant le présent mariage dont avons rédigé le présent acte en présence de Pierre Murât âgé de 32 ans journalier, de Jean-Marie Réany, menuisier âgé de 34 ans, de Claude Louis Tissot âgé de 36 ans drapier, et de h Cluzel, âgé de 37 ans tailleur d'habits, tous domiciliés au Bourg et commune du 1 a Valla, lesquels après lecture faite du présent acte ont signé avec nous et les parties ont déclaré ne le savoir faire de ce enquis et sommés. Tissot. Cluzel. Rejany. lift tri COI] maire.

7 (4) Texte des vœux: — « Je soussigné Jean Baptiste Berne, dit frère Nilammon, Natif dans la paroisse de La Valla, âgé de dix huit ans, fais foi et déclare que par la grâce de Dieu, j'ai été admis au mois de Décembre mil huit cent vingt, dans la Maison de Notre Dame de l'Hermitage Noviciat de la Société de Marie, que dix huit octobre mil huit cent vingt cinq j'ai eu l'honneur d'être revêtu du St. habit religieux des frères de la dite Société, après en avoir fait la demande au Rd. Père Supérieur aussi soussigné pour certifier sa concession, et qu'ensuite sous la permission de mon même Supérieur, J'ai le vingt quatre septembre mil huit cent vingt neuf dans la chapelle de Susdite maison après avoir reçu la Ste. Communion à la Ste. Messe, fait secrètement, mais volontairement et librement les trois vœux de Pauvreté, de Chasteté et d'Obéissance pour le terme de trois ans aux Supérieurs de la dite Société de Marie, selon ses statuts et ses fins; en foi de quoi j'ai signé cet acte en présence du frère Félix et du F. François qui ont aussi signé, le dix sept octobre mil huit cent vingt neuf à l'hermitage de Notre Dame. — Champagnat, Sup. F. Nilammon. F. Félix. F. François.

8 (5) Mort du F Nilammon Berne. L'an mil hui cent trente et le dixième jour d'octobre, nous soussignés avons donné la sépulture ecclésiastique au frère Nilammon, né Jean-Baptiste Berne, âgé de dix neuf ans: furent présents le frère François et le frère Antoine. — Champagnat, Sup. Frère François. Frère Antoine.

 

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