Retraite du RĂ©gime – Grugliasco
06/Sep/2010
La retraite du Régime a eu lieu, comme l'indiquait la circulaire du Révérend Frère Supérieur, du 13 au 20 juin ici à Grugliasco, et, grâce à Dieu, dans de très favorables conditions.
Pour la prêcher, la Providence avait fait rencontrer un homme de Dieu, dans la personne du R. P. Riblier, de la congrégation du Très Saint Rédempteur, disciple du R. P. Desurmont, dont il a hérité, avec la haute compétence et le zèle si véritablement apostolique, une affection toute particulière pour notre Institut qu'il cornait de longue date. Aussi ses instructions, à la fois éminemment pratiques et très solidement basées, ont-elles produit sur tous des impressions profondes, et dont il y a lieu d'espérer que les fruits seront très abondants, parce que les retraitants, de leur côté, ont montré les dispositions les plus édifiantes.
Les conférences du Révérend Frère Supérieur, écoutées comme toujours avec un vif intérêt et un filial respect, ont gravité autour des articles 144 et 205 des Constitutions — relatifs aux devoirs des Supérieurs envers l'Institut — dont elles étaient le vivant commentaire ; et il n'est pas douteux que tous, à quelque degré de la hiérarchie qu'ils soient placés, y auront puisé, avec une notion plus claire de leurs obligations et un sentiment plus vif de leur responsabilité, un désir plus efficace de ne rien négliger pour bon accomplissement de leur charge.
De 11 heures à 11 h. 3/4, les CC. FF. Augustalis, Diogène et Flamien, Assistants généraux, ont fait aussi respectivement de très belles conférences, sur la force chrétienne, sur les missions, et sur les principes qui doivent être le pivot de notre vie religieuse. Le C. F. Candidus, Procureur général près le Saint-Siège, a donné de bonnes nouvelles concernant la marche de la cause de béatification du Vénérable Fondateur et du Frère François : et les CC. FF. Amphiloque et Acyndinus, l'un Provincial de Syrie et l'autre de Constantinople, ont grandement intéressé les retraitants par les détails qu'ils ont donnés sur ces deux pays et sur le bien réel et considérable que nos Frères y font, malgré les conditions désavantageuses à certains égards où ils s'y trouvent placés.
Au cours de la semaine de la retraite, cette année-ci, tombait la fête du Très Saint Sacrement, et cela a procuré à la maison la satisfaction assez rare de voir les vénérables représentants de onze provinces de l'Institut rehausser de leur présence les beaux offices de ce jour, et s'unir aux membres de la Communauté pour faire cortège à Notre-Seigneur porté en triomphe dans les ombreuses allées du parc. Rien n'était beau et pieusement impressionnant comme d'entendre, sous l'épaisse verdure des grands arbres, leurs voix majestueuses et graves alterner avec les voix claires et fraîches des juvénistes les versets du Te Deum, du Sacris solemniis ou les litanies du Sacré-Cœur, tandis qu'à travers les clairières, on entrevoyait de temps à autre la troupe nombreuse et bien exercée des enfants de cœur, qui élevaient et abaissaient en cadence leurs encensoirs devant l'Hostie Sainte ou faisaient voler gracieusement en son honneur les fleurs de leurs corbeilles enguirlandées.
Une autre note touchante de la retraite, fut la présence parmi ceux qui y prenaient part des quatre Frères qui vont fonder la communauté de Stanleyville, dans le Congo belge, au cœur même du continent africain. Ils devaient partir au mois de mai dernier ; mais un ouragan a détruit la maison qui leur était destinée, et cette circonstance leur a permis de venir faire ce pèlerinage à la maison-mère, qu'ils ont beaucoup édifiée par leur piété et leurs dispositions généreuses. Leur embarquement aura lieu probablement à Anvers, le 22 juillet, et nous sommes sûrs que les lecteurs du Bulletin seront heureux de s'unir à nous pour les recommander à Jésus et à Marie, afin que leur voyage soit bon et qu'ils fassent beaucoup de bien aux petits nègres qu'ils vont évangéliser.