Le 30 mai dernier, le Collège de Jounieh était en fête. Avec ses vastes bâtiments, et sa nombreuse population scolaire de 600 élèves, ce bel établissement, situé non loin de Beyrouth, fait certainement honneur à nos Frères de Syrie dont le dévouement l'a fait sortir de terre et grandir d'année en année jusqu'à être aujourd'hui l'un des principaux Collèges du Liban.

Le Gouvernement Libanais, sans doute pour reconnaître le travail et le mérite de nos Frères, se consacrant à la jeunesse chrétienne du pays, avait résolu de décerner la médaille du Mérite libanais de 1^ière classe au C. F. Marie-Bernard, provincial et la médaille d'argent au C. F. Charles-Marcel Directeur du Collège.

La matinée commença par une messe où le bon Dieu eut la première part. Puis vint une petite séance à la salle des fêtes, où se groupaient des délégations venues des établissements voisins, ainsi que nombre d'anciens élèves.

C'est pendant un entr'acte que S. Exc. le Ministre de l'Education nationale du Liban, tirant de leurs écrins les décorations qu'il apportait, les épingla sur la poitrine de nos deux héros. Il eut pour eux les paroles les plus louangeuses et les plus délicates.

Après lui se leva Mr. Bonnoure, Inspecteur général des Œuvres françaises du Levant. En quelques paroles bien senties, il nous apprenait qu'il apportait au C. F. Provincial les palmes académiques de la part du Gouvernement français, ce qui fut pour tout le monde une heureuse surprise.

'Il va de soi qu'il faudrait une vingtaine de pages pour rapporter en détail tous les beaux discours qui furent prononcés à cette occasion et au moins autant pour les toastes qui émaillèrent le banquet qui suivit. Il y a en Orient beaucoup d'orateurs et beaucoup de poètes.