Ce sont nos frères, ne les laissons pas seuls
En vue de la Conférence de paix sur la Syrie qui a lieu aujourd'hui, le 22 janvier à Montreux, en Suisse, la FOCSIV (Fédération des Organismes Chrétiens de Service International Volontaire) dont FMSI est membre observateur, une fois de plus élève sa voix dans la défense des droits humains du peuple syrien.
« En tant que chrétiens, nous nous sentons obligés de redire que tous les Syriens, quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent, sont nos frères » a dit Gianfranco Cattai, Président de la FOCSIV-. C’est pourquoi nous dénonçons le drame du peuple syrien et nous rappelons l’importance de ne pas le laisser seul, même avec des initiatives de solidarité pour la protection des droits humains des Syriens et des Syriennes dans le monde entier. Et il est de notre devoir de ne pas être indifférents à tant de souffrance et de cruauté qui depuis trop longtemps affecte toute une population. Le monde ne peut accepter, indifférent, que toute une génération de Syriens se perde. »
Engagée dans la défense et la promotion des droits de l'homme et d’une culture authentique de la paix contre toutes les formes de violence, la Fédération est présente depuis plusieurs années avec certains membres associés dans le Moyen-Orient, particulièrement au Liban, en Turquie, en Jordanie et au Kurdistan ; et directement en Syrie, par l'Institut des Filles de Marie Auxiliatrice à qui appartient l'organe associé Vides et par la FMSI des Frères Maristes.
Comme explique le Fr. Mario Meuti, actuellement « FMSI est présente à Alep au moyen d’un groupe de plus de 50 bénévoles catholiques et musulmans coordonnés par trois Frères Maristes syriens que nous aidons avec les dons reçus de divers donateurs. Eux-mêmes nous disent comment, deux ans et demi après le début du conflit, dans la politique intérieure de la Syrie rien n'a changé : les deux factions continuent à se battre, sans vainqueurs ni vaincus, une économie en ruine, un sectarisme et un extrémisme grandissants et aucune perspective de solution au conflit. Au lieu de cela, la situation humanitaire est catastrophique. »
« En plaçant de grands espoirs dans la prochaine visite du Pape François en Terre Sainte, nos pensées en ce moment se dirigent vers toutes les victimes en Syrie, les deux évêques, les religieuses et les religieux kidnappés que nous espérons voir bientôt réapparaître du silence qui les entoure. Nous nous tournons enfin vers les délégués et les Pays qui participeront à la Conférence de paix du 22 janvier et nous leur demandons d'agir avec conscience pour l'ouverture de corridors humanitaires jusqu’aux zones assiégées, pour la libération des prisonniers politiques, pour la création et le soutien d’un gouvernement de transition qui ne comprenne pas de criminels de guerre », déclare Cattai.