Circulaires 366
Charles-Raphaël
1967-06-06
1. Travail de préparation.
2. Une rénovation spirituelle. a) Notre vie de prière. b) Notre donation par les vœux de religion.
3. Dispositions d'esprit. a) Calme et sérénité. b) Collaboration entre tous les membres de l'Institut
c) Equilibre, sens de la mesure.
4. Ecoutons la voix du Saint-Esprit
Liste des FF. élus comme «Députés» ou «Suppléants»
Nos Causes
Statistiques au 1ier janvier 1967
Liste des défunts
366
V.J.M.J.
Rome, le 6 juin 1967
En la fête du Bienheureux Fondateur
Considérations sur le Chapitre spécial
MES BIEN CHERS FRÈRES,
En cette période de préparation immédiate de notre Chapitre « spécial », le thème de notre lettre est tout indiqué… Nous parlerons, une dernière fois, de ce travail de préparation, de celui qui a déjà été réalisé, de celui qui doit encore se faire, soit dans les Provinces et les Districts, soit dans cette maison généralice où la grande réunion aura lieu. Nous rappellerons la primauté de la rénovation spirituelle que le Concile demande instamment, et sur laquelle le Saint-Père a insisté plusieurs fois. Nous signalerons brièvement dans quelles dispositions d'esprit il nous faut continuer notre effort commun pour qu'il soit réellement fructueux. Plus qu'en temps ordinaire, il nous faut être attentifs à la voix du Saint-Esprit, spécialement à l'époque des retraites. Nous terminerons cette brève Circulaire par les informations habituelles.
1. Travail de préparation.
a) La Circulaire du 1ierdécembre 1955 a donné les grandes lignes du travail de préparation réalisé jusqu'à cette date (pages 432-441). Nous pouvons ajouter que le classement des notes du « Sondage » est entièrement achevé. Tel quel, il constituera une bonne documentation générale pour tous les membres du Chapitre.
Au cours des derniers mois, l'effort de préparation a continué partout. A la maison généralice, il a tendu surtout à faciliter le plus possible la bonne marche des réunions capitulaires. « A tâche nouvelle, méthodes nouvelles », pourrait-on dire. On a d'abord prévu les installations nécessaires. D'autre part, tout en restant dans les limites de leurs attributions constitutionnelles, les membres de l'administration centrale ont dû prendre certaines initiatives que les circonstances leur imposaient.
b) La nouvelle maison généralice paraît spacieuse. Lors de sa construction, on avait prévu qu'on pourrait y tenir sans peine les futurs Chapitres de l'Institut. En fait, elle doit pouvoir suffire pour les réunions ordinaires. Mais celle-ci présente un caractère entièrement nouveau et exige, en particulier. la présence d'un plus grand nombre d'auxiliaires. Bien qu'on ait prévu, pour le logement des Frères, tous les locaux disponibles, il manquera des places. Toutefois, l'entraide fraternelle entre religieux est une belle réalité : deux maisons, toutes proches de la nôtre, la maison généralice des Clercs de Saint Viateur et la Procure Générale des Missionnaires de la T. S. Trinité, se déclarent heureuses de nous donner l'hospitalité.
Pour organiser la salle du Chapitre, la place ne manquait pas dans les anciennes constructions. Mais il a fallu un long et patient travail d'adaptation pour l'utiliser aux fins prévues. C'est actuellement chose faite. De plus, grâce au travail obstiné et méthodique de quelques Frères, l'arrangement technique s'est fait dans de très bonnes conditions. Le système qu'on a préparé pour la traduction simultanée semble devoir convenir pour nos réunions. Enfin, le système de vote, à la fois simple, pratique et rapide, devrait permettre de réduire au minimum le temps consacré à une opération, qui se répétera bien souvent pendant le Chapitre. On a également prévu les différents services auxiliaires. De même, il a fallu penser aux endroits où les différentes Commissions, créées au sein du Chapitre, pourraient avoir leurs réunions. Il est donc facile de comprendre que la grande maison sera totalement occupée…
c) Ii revenait encore au Conseil Général de pourvoir à une préparation plus directe. Sans anticiper sur la tâche qui appartient exclusivement au Chapitre « constitué », il convenait de mettre au point un certain nombre de questions préalables. Pour y arriver, on avait créé. au sein de l'administration générale, quatre Commissions, dont l'une avait pour but de s'occuper de la préparation matérielle ; les trois autres doivent essayer de préciser certains problèmes généraux, afin que les Frères capitulants puissent gagner du temps sans rien bousculer dans leur programme. Il nous semble essentiel, pour le succès du prochain Chapitre, que les réunions aient lieu dans le calme, sans hâte, en vue de répondre pleinement à leur finalité. D'autre part, il importe de ne pas perdre de temps dans de longues discussions préliminaires. C'est dans cette direction que les quatre Commissions ont. orienté leur travail, qui n'est pas encore fini.
En particulier, on a préparé un « Règlement du Chapitre », comme cela s'est fait dans les quelques Chapitres spéciaux qui ont eu lieu déjà en d'autres Instituts, et comme cela se fera très probablement pour tous. En effet, le programme de tout Chapitre spécial est très étendu ; les réunions, générales ou partielles, sont beaucoup plus nombreuses que dans le passé ; les « interventions » doivent donc se conformer à des règles précises pour que chacun puasse parler, en temps voulu, et qu'il puisse exposer clairement et complètement son propre point de vue… Le texte du Règlement, longuement, et minutieusement discuté par les membres de l'administration centrale, puis finalement adopté an vote, n'est évidemment qu'un « projet », qui ne de viendra le règlement « officiel » du Chapitre qu'après étude et approbation par l'Assemblée générale des Frères capitulants. Ceux-ci auront eu, au préalable, tout le temps nécessaire pour l'examiner et pour préparer leurs observations personnelles.
d) Pendant ce temps, le travail de préparation a également continué dans les Provinces et les Districts. Les députés élus ont commencé leur étude personnelle des problèmes que présentera la rénovation adaptée dans l'Institut, et spécialement dans leur propre pays. D'autre part, quand cela leur est possible, ils essaient déjà d'unir leurs efforts, de se concerter entre eux, au niveau de la Province toujours, parfois même lors de rencontres inter-provinciales, surtout quand un même pays comprend plusieurs Provinces, comme c'est assez fréquent dans notre Institut. Habituellement, un plan de travail, fixé avant les réunions, permet de mieux profiter de ces rencontres… Daigne notre Bienheureux Fondateur soutenir les courages jusqu'au bout !
e) Le Motu proprio « Ecclesiæ Sanctæ » a insisté fortement sur la collaboration de tous, Supérieurs et Religieux, « pour rénover en eux-mêmes leur vie religieuse, pour préparer spirituellement leurs Chapitres, en inspirer les travaux et observer fidèlement les lois et les règles qu'ils auront décrétées » (n° 2). Notre effort de préparation a même commencé avant la parution du document cité, et il continue. Depuis 1955, nous sommes tous unis dans un grand effort commun… Un effort de recherche, d'étude, d'observation et de méditation ; un effort de collaboration fraternelle et de mise en commun des résultats qu'on croit déjà acquis. Partout, on relit l'histoire de l'origine de l'Institut ; on s'arrête surtout aux textes les plus riches de signification ; on les scrute attentivement ; on pèse en quelque sorte les paroles du Fondateur qui semblent le mieux exprimer ses visées sur l'avenir de son oeuvre ; on essaie de les mettre en harmonie avec les exigences des temps actuels… Dieu soit béni pour cet immense effort fraternel qu'a provoqué la préparation du Chapitre spécial !
Bien entendu, chacun d'entre nous peut envoyer directement ses communications personnelles comme « informations » pour les Frères capitulants. Qu'il nous soit permis de rappeler encore une fois les indications données à ce sujet dans les deux dernières Circulaires.. D'autre part, les Frères peuvent aussi entrer en contact direct avec leurs députés et exposer, de vive voix, leurs points de vue sur les questions qui les intéressent spécialement.
2. Une rénovation spirituelle.
Le décret « Perfectæ Caritatis » avait vigoureusement mis en relief la primauté de la vie spirituelle dans la « rénovation adaptée » prescrite pour tous les Instituts religieux. Relisons un passage très significatif : « …les meilleures adaptations aux exigences de notre temps ne produiront leur effet qu'animées par une rénovation spirituelle. A celle-ci on doit toujours attribuer le rôle principal. même dans le développement des activités extérieures » (n° 2, 2). Cette déclaration, nette et ferme, est à bien méditer par chacun d'entre nous. Tous les mots sont à peser.
Le numéro 5 du Décret précise ensuite les exigences de cette primauté du spirituel : la volonté de chercher et d'aimer Dieu avant tout, en s'appliquant partout et toujours à imiter la vie du Christ, d'où naîtra un amour ardent et agissant pour le prochain. Cette même charité doit animer et commander la pratique des conseils évangéliques.
Pour atteindre ce but premier, les religieux devront être des hommes d'oraison, en puisant constamment aux vraies sources de la spiritualité chrétienne, spécialement à la Sainte Ecriture et au mystère de la Très Sainte Eucharistie. Cet esprit d'oraison les portera à aimer fraternellement tous les membres du Christ, à aimer et à servir l'Eglise filialement, et à se donner entièrement à la mission qui leur aura été confiée.
Prenons le temps de bien méditer ce programme, bref mais dense et très riche. Et surtout, ayons le courage de le « vivre ». En ce moment, nous voudrions seulement faire quelques considérations sur deux aspects de cette rénovation spirituelle : notre vie de prière et notre donation totale au Christ par nos voeux.
a) NOTRE VIE DE PRIERE.
A tous les Instituts religieux, le décret « Perfectæ Caritatis » présente un programme de révision très étendu, quand il demande que l'organisation de la vie, de la prière et de l'activité soit convenablement adaptée aux conditions physiques et psychiques actuelles des religieux, ainsi qu'à la finalité apostolique de l'Institut lui-même (cf. n.° 3). Ce passage, qu'il nous faut lire très attentivement, est à mettre en harmonie avec les lignes maîtresses de tout le Décret.
S'il faut éviter d'alourdir notre journée par des exercices trop nombreux ou mal distribués, il serait radicalement opposé à l'esprit même du Concile de compromettre « notre vie de prière » par de simples « suppressions ». On adapte son régime alimentaire à son propre organisme et aux exigences de son emploi, mais on ne supprime pas toute nourriture… D'un côté, nos prières traditionnelles ne sont pas à retrancher purement et simplement de notre horaire, car il serait téméraire et, osons-le dire, enfantin de croire qu'on puisse mener une vraie vie religieuse sans un minimum d'exercices spirituels. Il s'agira donc plutôt de préciser ce qui devra caractériser « notre » vie de prière et comment il y aura lieu d'y pourvoir en toutes circonstances… D'un autre côté, nos aspirants devront être entraînés, le plus possible, à se main. tenir dans un climat habituel de prière et d'union à Dieu, malgré toutes les occupations et préoccupations de leur vie de tous les jours… Enfin, dans la suite, cet effort de recueillement ne devra jamais être interrompu, moins encore délaissé systématiquement. Un religieux sans prière est un soldat sans armes, a-t-on dit fort justement.
Ah ! si nous connaissions la puissance formidable de la prière, dans notre vie apostolique comme dans notre vie religieuse personnelle ! Les Saints, tous les vrais apôtres du Christ l'ont connue et expérimentée tout au long de leur vie. Et nous ? Que valent parfois nos pauvres méditations ? Au cours d'une journée, quels sont nos soucis habituels, quels sont nos retours à Dieu ? Avec quelle facilité, il nous arrive de renoncer allègrement à certains temps de prière parce que nous sommes « occupés » ! Combien peu de place prend, trop souvent, le thème de l'oraison dans nos réunions de travail, dans nos sessions d'études, dans nos carrefours, voire dans nos retraites !
Et pourtant, de quelle force conquérante serait animée notre action apostolique, si nous restions fidèles à notre devoir de « priants », si nous vivions » notre messe quotidienne, si nous récitions notre Office et notre Chapelet « digne, attente et devote » ! Cette dernière formule nous était autrefois familière ; nous ne la récitons plus, mais le programme qu'elle nous rappelait discrètement n'a pas changé. Il ne pourra changer, si nous voulons entreprendre une rénovation qui ne soit pas un simple jeu de mots, mais bien une rénovation qui réponde pleinement à l'appel de Dieu et de l'Eglise, ainsi qu'aux besoins réels de notre temps…
b) NOTRE DONATION PAR LES VOEUX DE RELIGION.
Ici encore, avant et pendant le Chapitre, essayons de scruter le vrai sens de cette donation. Approfondissons, creusons la signification de nos vœux. Essayons de mieux comprendre, par la lecture, l'études l'observation directe, la méditation, toute leur richesse, leur plénitude, leur valeur apostolique. Par là, notre donation à Dieu, notre imitation du Christ deviendront de plus en plus sincères, généreuses, agissantes. De nos jours, plus encore que dans le passé, le monde attend des religieux qu'ils soient des témoins authentiques et indiscutables de l'Evangile. Il veut que les religieux « vivent » l'Evangile devant lui, à longueur de journée et d'année. Cette exigence est terrible, mais elle implique aussi une estime secrète de la vie des « consacrés ».
On n'insistera donc jamais trop, en cette période de recherche des meilleurs moyens d'adaptation, sur la puissance du témoignage que nous pouvons apporter par notre exemple. Citons, à ce propos, une déclaration toute récente. A la dernière Semaine Sociale de France (Nice, 1955), M. Rivero, professeur à la Faculté de Droit de Paris, analysant la position du chrétien en face de l'opinion publique, aujourd'hui tellement puissante sur les esprits des hommes, affirme que les chrétiens se doivent d'avoir une attitude résolument positive de présence et de parole. Et il précise : « Le procédé est simple, il ne suppose aucune spécialisation. Il suffit de vivre. C'est à la portée de chacun d'entre nous. Si les chrétiens vivaient leur foi, tout le reste. et l'attention de l'opinion, et le rayonnement, et l'adhésion, leur serait donné par surcroît ».
Il est tellement facile d'appliquer ce principe à notre mission dans le monde actuel. Si chacun d'entre nous vivait sincèrement sa consécration votale, tout le reste, et la sympathie de ceux qui nous voient à l’œuvre, et le rayonnement apostolique, et les « vocations », nous serait donné par surcroît… Et nous serions dans la ligne de l'Evangile, et donc de droit fil avec la volonté du Concile.
Ayons à la fois lucidité, loyauté et courage dans notre effort commun de rénovation, selon les directives conciliaires ; ne cessons de combattre, en nous et hors de nous, toute forme de médiocrité acceptée.
3. Dispositions d'esprit.
Tout Chapitre spécial ne peut être qu'une entreprise de longue haleine. Sa préparation, tout d'abord, doit être très sérieuse, donc suffisamment longue. D'autre part, les Frères capitulants devront étudier attentivement toutes les questions qui se rattachent, de près ou de loin, à la rénovation adaptée de l'Institut ; ce travail d'ensemble prendra beaucoup de temps et pourra même porter sur deux sessions. Enfin, les modifications décidées par le Chapitre spécial seront considérées comme des « expériences », qui ne passeront définitivement dans l'organisation de l'Institut qu'au Chapitre suivant, ou même seulement au deuxième Chapitre suivant (cf. « Ecclesiae Sanctae », n° 5). Fendant toute cette période, dans quelles dispositions d'esprit convient-il de nous maintenir ?
a) En premier lieu, il faut souhaiter que nous sachions rester dans le calme et la sérénité de ceux qui veulent, avant toutes choses, répondre pleinement à l'invitation de l'Eglise. Ne pressons donc pas le pas. Travaillons méthodiquement. Sachons attendre que l'heure des décisions soit arrivée avant de passer aux résolutions définitives. En modifiant quelque peu un mot connu, nous pourrions dire : Allons lentement, puisque nous ne disposons que d'un temps limité. Ni précipitation fébrile, car elle fait perdre le temps et constitue parfois un réel danger ; ni lenteur excessive, car les tergiversations n'ont jamais donné de bons résultats ; mais une patience toujours active, qui nous permettra d'avancer sûrement dans la réalisation de notre programme.
Gardons surtout notre calme quand nous nous heurterons à des difficultés non prévues, que nous ne pouvions même prévoir. Après une préparation longue, sérieuse, et même minutieuse, que d'obstacles inattendus peuvent brusquement se mettre à la traverse de nos projets ! C'est en ces occasions qu'il importe de garder la sérénité d'âme de ceux qui comptent sur Dieu avec une confiance inébranlable. Rappelons-nous ici les exemples de notre Bienheureux Fondateur…
b) La rénovation adaptée est une tâche dont la parfaite réalisation dépendra surtout de la collaboration intime entre tous les membres de l'Institut (cf. « Ecclesiæ Sanctae », n° 2). Il importe donc que nous ayons à cœur de bien « comprendre » ceux qui cherchent et travaillent avec nous, que nous écoutions attentivement leurs points de vue, que nous écartions toute prévention, tout parti pris, toute aigreur… « Cela va de soi, puisque nous sommes de la même famille », diront quelques-uns. Pourtant, nous avons tous acquis une certaine expérience dans le domaine des rapports humains ; nous devons donc savoir, expérimentalement, avec quelle facilité des conflits pénibles peuvent naître, souvent parce que, dès le point de départ, quelques-uns se sont enfermés plus ou moins consciemment dans les limites de leur propre pensée.
Au fond, les divergences d'idées et la variété des points de vue ne sont pas un mal, bien au contraire. C'est ce que notait autrefois Mgr Jean Guyot au sujet du climat conciliaire à certains jours : « Toute l'histoire du christianisme depuis le « concile » de Jérusalem et les premiers différends apostoliques, nous offre le spectacle de ces tensions intérieures qui entrent dans le jeu providentiel du mystère de l'Eglise. Le Christ n'a pas voulu fonder une association d'enfants de chœur. Il a voulu rassembler dans son Corps Mystique des êtres virils, des adultes dans la foi capables de se donner à lui avec tout leur être, de s'engager à fond à son service, et d'en venir parfois à s'affronter entre eux, en vertu même de leur amour pour lui. Ces tensions sont fécondes. Elles obligent à tenir compte de toutes les valeurs qui sont en jeu et de n'en sacrifier aucune » (cf. CHRISTUS, juillet 1955, p. 329). Qu'on veuille noter les trois dernières phrases. C'est la vérité du Christ qu'on doit chercher et défendre, et non ses propres idées…
Les esprits vraiment larges sont toujours disposés à écouter avec sympathie les idées des autres ; par là, ils s'instruisent eux-mêmes, se font volontiers écouter quand ils exposent leur point de vue, et ils favorisent ainsi l'union des esprits et des cœurs. Les esprits étroits ou obstinés séparent, opposent, paralysent l'action commune. Ecrivant surtout pour des jeunes, une excellente petite revue note plaisamment au sujet du « dialogue » : « A l'égard d'une personne qui n'a pas les mêmes opinions que moi, il m'est plus facile de rouler sur elle comme un bulldozer sans prendre le temps de connaître son point de vue, que de me mettre dans son champ de vision pour la comprendre et rectifier mes imprécisions ou mes erreurs, ou de l'aider à voir plus clair, sans lui enlever sa liberté de décision. Quel doigté un tel dialogue suppose de ma part… et de la sienne !… Ce dialogue devient impossible s'il n'y a pas recherche commune de la vérité dans la sincérité »… (cf. Foyer Notre-Darne, juin 1952( 130-131). A l'égard de nos Frères en religion, n'est-il pas tout naturel que nous ayons toujours cet esprit accueillant ?
Pour y parvenir, ne prenons pas ouvertement « position » dans une question débattue avant de l'avoir étudiée sérieusement, selon nos moyens. C'est en approfondissant notre propre vision des choses en vue de la comparer ensuite, objectivement, à celle de nos confrères, que nous constaterons habituellement que ce qui nous sépare d'eux n'est pas un fossé infranchissable. Il peut aussi arriver que nous voyions alors notre erreur. Sachons la reconnaître simplement et cordialement. « Il n'y a rien de plus beau que de dire franchement : J'ai tort » (Fénelon).
c) Faut-il encore une fois revenir sur la nécessité de l'équilibre, du sens de la mesure dans la réalisation de notre programme capitulaire ? Evitons d'exagérer, de dramatiser. L’œuvre que le Concile nous propose est grande, difficile ; elle n'est pas impossible. Si tout est à revoir dans notre organisation (cf. « Perfectæ Caritatis », n 3), tout n'est pas à changer, ou à remplacer, ou à supprimer tout simplement. Lorsque des changements seront à faire, ils concerneront assez souvent des détails et des « nuances » (qui ont évidemment leur importance) plutôt que le fond même des prescriptions antérieures.
Ne nous laissons donc pas écraser par l'avalanche des problèmes qui se présentent à nous ou qui se profilent encore à l'horizon. En les examinant calmement, il nous sera possible de les ramener à quelques groupes d'idées, où il nous sera relativement facile de déceler les points essentiels, les « lignes de force ». Ne nous laissons pas enliser dans les « petits » problèmes. 'Certes, ceux-ci ne sont pas à négliger, mais avant de les examiner sérieusement, il convient de les situer d'abord à leur juste place, dans la perspective de cette vraie réforme que demande le Concile.
Partout, dans nos réunions préparatoires comme au Chapitre même, nous essayerons de maintenir cet heureux équilibre, d'abord dans le choix des thèmes qui méritent une étude approfondie, ensuite dans leur classement par rapport à leur importance pour l'ensemble de notre famille religieuse, et enfin, dans le temps qu'il convient de consacrer à chacun d'eux.
A un autre point de vue, le sens de la mesure nous évitera de prolonger indéfiniment certaines discussions. Nous l'avons déjà noté ailleurs : dès qu'il est question de réformer utilement et d'avancer, il ne peut être question d'aboutir, au terme d'une longue série de réunions, à des textes à discuter encore et toujours, mais à des « décisions » fermes, disons le mot, à des «lois » à observer par tous. Si l'on veut progresser, il n'y a pas d'autre manière de faire…
4. Ecoutons la voix du Saint-Esprit.
Plus qu'en temps ordinaire, il nous faudra être attentifs à la voix du Saint-Esprit, car l'ampleur de la tâche qui nous est imposée nous dépasse. Le Concile nous en a donné un magnifique exemple : la prière au Saint-Esprit a précédé le Concile, a été ininterrompue pendant les travaux, et continue encore en cette période post-conciliaire. D'ailleurs, à travers les temps, c'est cette prière qui a toujours soutenu l'Eglise elle-même, spécialement dans les époques difficiles ou troublées. « Pour qui examine sincèrement l'histoire de l'Eglise, il lui faut reconnaître qu'une force invincible l'anime : celle du Saint-Esprit » (J. G. Fosty, A. A.). Dans notre modeste sphère d'action, nous ne pouvons pas faire autrement.
Selon l'esprit même de notre Institut, c'est par Marie que nous aimerons à demander les grâces de lumière et de force dont nous avons besoin actuellement. L'Esprit-Saint est toujours avec les âmes qui invoquent la Sainte Vierge. Rappelons-nous la splendide formule de saint Grignion de Montfort : « Quand le Saint-Esprit, son Epoux, l'a trouvée dans une âme, il y vole, il y entre pleinement, il se communique à cette âme abondamment et autant qu'elle donne place à, son Epouse ; et une des grandes raisons pour lesquelles le Saint-Esprit ne fait pas maintenant des merveilles éclatantes dans les âmes, c'est qu'il n'y trouve pas une assez grande union avec sa fidèle et indissoluble Epouse » (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, ch. I, art. III, 1). Nous sommes ici pleinement dans la pensée du Bienheureux M. Champagnat.
Orientons donc volontiers nos prières mariales vers la préparation du Chapitre spécial, puis vers le bon déroulement des travaux capitulaires, enfin vers la parfaite exécution des décisions prises. Ce dernier point est essentiel pour le succès même du Chapitre. Actuellement, nous en sommes encore aux échanges de vues ; les discussions fraternelles sont indispensables pour trouver le chemin de la vérité. Mais le temps de l'action devra suivre ; celle-ci suppose, de la part de tous, une obéissance ferme, virile, joyeuse et constante à la volonté du Chapitre. Nous inspirant d'une remarque du P. Daniélou, parlant du Concile Vatican II, nous pouvons aussi conclure que ce n'est pas à Rome seulement que se jouera le destin de notre grande réunion. Les décisions prises, si bien fondées et si opportunes qu'elles soient, resteront lettre morte, si elles ne s'inscrivent pas dans le cœur et dans la volonté de tous les membres de l'Institut. C'est finalement dans la manière dont chacun d'entre nous répondra à l'invitation du Chapitre que se jouera le sort de celui-ci. Daigne le Saint Esprit pénétrer nos cœurs pour qu'il en soit ainsi !
En ce tournant de l'histoire de l'Institut, nous n'oublierons certainement pas la « prière au Fondateur ». Par une circonstance providentielle, le cent cinquantième anniversaire de notre fondation nous a invités à jeter un regard rétrospectif sur notre passé, non un regard rapide et superficiel, aux colorations plus ou moins sentimentales, sans la moindre influence pratique sur notre vie de tous les jours, mais un regard à la fois attentif et perspicace, affectueux et reconnaissant, interrogateur et suppliant, qui soit comme le reflet de notre prière ardente au Fondateur : « Père, qu'avez-vous donc réellement voulu entreprendre, le 2 janvier 1812, en commençant, avec si peu de chances humaines de succès, une oeuvre que même vos meilleurs amis qualifiaient alors de « folie » ? A quelle impulsion mystérieuse et pour ainsi dire irrésistible de la grâce avez-vous répondu en ce jour ? Dites-nous ce que vous attendez de nous tous, à la veille d'un Chapitre, dont l'une des tâches essentielles sera précisément de respecter fidèlement votre vouloir profond dans les modifications et adaptations qui s'avéreront utiles ou même nécessaires » ?
Prière au Saint-Esprit, prière à notre « Ressource Ordinaire », prière au Bienheureux Fondateur, que les trois nous soient familières… Ce triple appel ne pourra pas rester sans écho…
Liste des Frères élus comme «Députés» ou «Suppléants»
La Circulaire du 20 février 1952 a donné les noms des Membres de droit du prochain Chapitre Général[1].
Voici maintenant les noms des Frères élus dans les Provinces et Districts autonomes comme « députés » ou « suppléants » en attendant que le Chapitre lui-même confirme ces élections :
AFRIQUE DU SUD :
FF. M. Mengele, Benedict Coates, Députés.
FF. O. Kerschbaum, W. Honeywill, Suppléants.
ALLEMAGNE :
FF. Hogg, W. Ganss, Députés.
FF. L. Zucker, R. Maierbeck, Suppléants.
BEAUCAMPS :
FF. A Lefebvre, J. André, Députés.
FF. F. Trautmann, A. Billet, Suppléants.
BELGIQUE-HOLLANDE :
FF. G. Meyer, L. Vermeersch, Députés.
FF. R. Goffinet, G. Van Iseghen, Suppléants.
BETICA :
FF. J. Garcia, F. Villescas, Députés.
FF. E. Mecerreyes M., Lucinio Burgos C., Suppl.
BRÉSIL-NORD :
FF. A. Scapin, M. Teisseire, Députés.
FF : M. Martinez, P. Naufel, Suppléants.
CASTILLA :
FF. M. Fernândez, M. Costana, Députés.
FF. J. Capelo G., A. Arribas Z., Suppléants.
CATALUNA :
FF. M. Villarroya, L. Feu, Députés.
FF. E. Hurtado R., I. Echeverria J., Suppléants.
CAXIAS DO SUL :
FF. A. Madalozzo, A. Henz, Députés.
FF. S. Susin, D. A. Busato, Suppléants.
CHILI :
FF. M. Fernândez, N. Moreno, Députés.
FF. A. Llobert J., J. Morala F., Suppléants.
CHINE :
FF. P. Sing Wen Chan, C. Doheny, Députés.
FF. R. G. Jooss, Th. Moh Wen Chang, Suppléants.
COLOMBIE :
FF. R. Coral, R. Lasso, Députés.
FF. A. Alvarez, M. S. Cerón, Suppléants.
CONGO-RWANDA :
FF. R. Stirn, R. Mathay, Députés.
FF. J. Libuy, A. Collignon, Suppléants.
CORDOBA :
FF. E. Calle, E. Versino, Députés.
FF. W. R. Ferrer, V. Gassmann, Suppléants.
CUBA-A. CENTR. :
FF. M. Mediavilla A. Santamarta, Députés.
FF. A. Pastrana C., E. V. Antolin, Suppléants.
DESBIENS :
FF. P. E. Marotte, L. J. Guay, Députés.
FF. L. Ferland, W. Doré, Suppléants.
ESOPUS :
FF. Ed. Cashin, K. Voegtle, Députés.
FF. J. A. Cote, J. M. O'Shea, Suppléants.
GRANDE-BRETAGNE-IRLANDE :
FF. B. McGroarty, J. C. Collins, Députés.
FF. L. J. Kelly, M. Palmer, Suppléants.
IBERVILLE :
FF. A. Paquet, L. Duguay, Députés.
FF. O. Sentenne, G. Morin, Suppléants.
ITALIE :
FF. M. Vinai, S. Bruna, Députés.
FF. L. Sassi, R. Cerini, Suppléants.
LEON :
FF. J. Llamas, J. Gonzâlez, Députés.
FF. G. Cabero, J. R. Tirador A., Suppléants.
LEVANTE :
FF. F. Bâscones, D. Sebastiân, Députés.
FF. V. Garcia A., I. Munoz D., Suppléants.
LÉVIS
FF. P. E. Paré, W. Breton, Députés.
FF. Fl. Vachon, A. Morin, Suppléants.
LUJAN :
FF. E. Suarez, T. Walsh, Députés.
FF. F. J. Catalan, R. Gerrnân, Suppléants.
MADRID :
FF. D. Alzaga, V. Lorenzo, Députés.
FF. S. Pérez A., L. Puebla C., Suppléants.
MELBOURNE :
FF. Th. Fogarty, D. Bourke, Députés.
FF. L. Hurley, Fr. O'Brien, Suppléants.
MEXIQUE CENTRAL :
FF. B. Rueda, G. Rodriguez, Députés.
FF. G. Ibânez, J. M. Rodriguez Suppléants.
MEXIQUE OCCIDENTAL ;
FF. F. Alvarez, L. Zepeda, Députés.
FF. A. Bon Ramos, M. Hernândez G., Suppléants.
NORTE :
FF. S. Erro, S. Merino, Députés.
FF. J. F. Arnâiz, A. Aizpeurrutia, Suppléants.
N.-D. DE L'HERMITAGE :
FF. G. Michel, J. Fontanay, Députés.
FF. A. Vallet, J. France, Suppléants.
NOUVELLE-ZÉLANDE :
FF. H. Brailey, P. Byrnes, Députés.
FF. W. Howie, B. J. Wanden, Suppléants.
PÉROU :
FF. A. Merino, V. Elorz, Députés.
FF. G. Larragueta G., J. Ibânez S., Suppléants.
PORTO ALEGRE :
FF. P. Finkl.er, J. Baréa, Députés.
FF. J. Stefani, M. C. Empinotti, Suppléants.
POUGHKEEPSIE :
FF. R. Foy, J. Kammer, Députés.
FF. J. L. O'Shea, P. Magee, Suppléants.
RIO DE JANEIRO :
FF. J. Magalhâes. O. de Aguiar. Députés.
FF. A. M. Autran, S. Caserio, Suppléants.
ST-GENIS-LAVAL :
FF. A. Kuntz, B. Descroix, Députés.
FF. P. Sester, F. Berry, Suppléants.
SANTA CATARINA :
FF. A. Spada, P. Sartori Zanella, Députés.
FF. L. Trombetta, A. J. Schmidt, Suppléants.
SANTA MARIA :
FF. M. Quagliotto, C. Mombach, Députés.
FF. A. Terhorst, J. Weiand, Suppléants.
SAO PAULO :
FF. O. Benatto, L. Setti, Députés.
FF. O. Collombo, G. Ziliotto, Suppléants.
SUD-EST :
FF. H. Vergès, V. Moulin, Députés.
FF. A. Delavis, J. Teisseire, Suppléants.
SUD-OUEST :
FF. J. Nussbaumer, V. Silvestrini, Députés.
FF. B. Labeyrie, A. Esquerre, Suppléants.
SYDNEY :
FF. M. Duffy, Ch. Howard, Députés.
FF. L. McKeon, G. Goodwin, Suppléants.
VARENNES :
FF. M. Badin, N. Coumbourakis, Députés.
FF. P. Bahr, H. Boucard, Suppléants.
CEYLAN :
F. H. Fernando, Député.
F. D. A. Appuhamy, Suppléant.
LIBAN-SYRIE :
F. J. Delalande, Député.
F. M. Corradi, Suppléant.
MADAGASCAR :
F. L. Rakotomanga, Député.
F. L. Lavenir, Suppléant,
PHILIPPINES :
F. J. Roy, Député.
F. H. Ruiz, Suppléant.
PORTUGAL :
F. J. Santos, Député.
F. J. de Neiva Pereira V., Suppléant.
SUISSE-MISSION :
F. J. Freléchoz, Député.
F. A. Kalbermatten, Suppléant.
URUGUAY :
F. A. Bossle, Député.
F. E. Braminen, Suppléant.
VENEZUELA :
F. J. Garcia, Député.
F. J. Martinez, Suppléant.
NOS CAUSES
Une lettre du 3 mai dernier vous a communiqué que le 22 mai suivant devait se tenir, sous la présidence du Saint-Père lui-même, la Congrégation Générale sur l'héroïcité des vertus de notre vénéré Frère François. Cette même lettre vous invitait à prier fervemment pour l'heureux succès de cette réunion.
C'est avec une vive joie que nous venons vous dire aujourd'hui que ce pas très important de la Cause a été heureusement franchi. Pour le moment, il nous faut encore attendre la publication du Décret officiel sur l'héroïcité des vertus. Ensuite, cette Cause, qui nous est si chère, pourra continuer sa marche normale vers la « Béatification ». Puissions-nous, par notre ferveur religieuse et par notre zèle apostolique, obtenir que les miracles nécessaires nous soient accordés le plus tôt possible !
Nous savons que l'idéal du Frère François a toujours été d'imiter le mieux possible son Père spirituel, le Bienheureux Marcellin Champagnat, dont il rêvait d'être « l'image vivante »… Ce programme, il l'a vécu avec une fidélité exemplaire. Par là, il nous a laissé un exemple que nous ne saurions assez méditer à la veille de notre Chapitre spécial. A travers toutes les adaptations qu'il nous faudra entreprendre, sachons conserver intact l'héritage spirituel de notre Fondateur. Soyons, nous aussi, des « images fidèles » de notre Père. Ne serait-ce pas précisément la voie la plus sûre et la plus rapide pour obtenir les deux grandes faveurs que nous souhaitons tous : la Canonisation de notre Fondateur et la Béatification de notre premier Supérieur Général ?
Nous sommes également heureux de vous annoncer que les Frères des Ecoles Chrétiennes prévoient la Canonisation du Bienheureux Frère Bénilde avant la fin de cette année. Ils espèrent que cette grande cérémonie pourra avoir lieu au cours de la deuxième session de leur Chapitre spécial. De tout cœur, nous prierons, avec eux et avec tous les Frères Enseignants, pour qu'il en soit ainsi.
STATISTIQUE GENERALE DE L'INSTITUT
au 1ier janvier 1967
Adm. Générale – – – – – 14 14 – – 3
Af. du Sud . 5 – 3 18 52 23 93 3604 2 12
Allemagne 72 7 7 48 57 63 168 1743 3 7
Beaucamps . . 90 4 3 27 93 57 177 6784 – 18
Belg. Holl. 39 4 4 28 123 92 243 9055 2 26
Bética 225 14 8 50 169 71 290 8416 5 20
Brésil Septr. 103 7 11 43 75 69 187 138311 15
Castilla 170 21 10 72 135 43 250 5258 1 13
Cataluna 189 28 12 51 146 62 259 8661 3 22
Caxias do Sul 131 – – 11 58 25 94 3026 1 12
Chili 188 11 11 55 88 50 193 5940 – 14
Chine 53 3 7 11 66 43 120 12146- 13
Colombie 104 – 7 21 90 114 225 106533 23
Congo-Rwanda . 55 10 10 9 56 31 96 9688 – 13
Côrdoba 45 2 3 28 95 45 168 4867 – 11
Cuba-Am. Cent. 261 18 10 49 138 94 281 8630 1 21
Desbiens 50 – – 17 76 40 133 5062 2 14
Esopus 20 35 30 121 142 84 347 9427 2 15
Gde. Br. Ir- N 166 14 16 67 144 61 272 138604 33
Iberville 431 21 16 69 231 116 416 165722 30
Italie 176 6 5 19 63 69 151 3106 3 9
León 246 20 8 29 148 50 227 6160 1 9
Levante 140 16 19 53 90 46 189 5970 1 9
Lévis 139 1 – 35 122 70 227 7342 4 25
Luján 46 2 2 29 85 60 174 4867 – 11
Madrid 256 14 10 45 80 48 173 4838 2 12
Melbourne 39 – 14 61 85 52 198 9675 2 28
Mex. Central . 150 16 17 77 110 62 249 1451 71 21
Mex. Occid. . 123 19 22 105 138 71 314 1608 81 28
Norte 165 9 8 71 161 65 297 8372 1 16
N : D. Hermitage 99 5 3 29 93 63 185 5158 2 22
N.-Zélande 49 – 21 78 107 84 269 9974 – 31
Pérou 149 11 11 60 52 48 160 6769 1 11
Porto Alegre 185 – – 24 152 59 235 1 4858 4 18
Poughkeepsie 7 13 12 71 142 97 310 1069 62 17
Rio . . 240 – 7 54 68 80 202 6722 1 14
St-Genis-Laval 157 – 12 72 171 97 340 7385 5 39
Sta. Catarina 170 8 9 46 51 25 122 3572 – 11
Sta. Maria . 150 9 10 51 124 31 206 8464 – 16
Sao Paulo 254 – 7 19 85 70 174 10890 – 16
Sud-Est 41 – 2 11 69 49 129 3141 4 11
Sud-Ouest 18 1 – 3 50 20 73 2098 1 11
Sydney 34 12 30 109 221 91 421 148191 34 1
Varennes 58 8 3 12 56 65 133 4172 4 13
DISTRICTS
Ceylan 23 5 5 6 17 13 36 3251 – 7
Liban-Syrie 68 – 2 6 21 26 53 6370 1 8
Madagascar . . 79 8 – 17 25 17 59 4322 – 13
Philippines . . 14 3 11 14 26 14 54 6414 – 8
Portugal . . . 83 – – 28 51 32 111 2764 – 12
Suisse-Missions 3 – – 8 16 20 44 400 1 5
Uruguay . . . 24 – – 20 24 27 71 2413 – 7
Venezuela 91 4 3 31 43 18 92 2792 – 6
TOTAUX . . . 5873 389 421 2 088 4780 2836 9704 375602 75 832
LISTE DES FRERES
dont nous avons appris le décès
depuis la Circulaire du 1° Décembre 1966
Nom et âge des Défunts Lieux de Décès Dates des Décès
Luis Venancio (A. Merino) 63 P Zaragoza (Espagne) 7 nov. 19661
Marie Marcien (R. Reix) 81 S N.-D. de Lacabane (France) 10 » »
Isidore Mary (G. Ryan) 68 S Preston (Australie) 12 » »
Cllimaque (L.-A. Depaepe) 73 S Mont-St-Guibert (Belgique) 13 » »
Walthen (J. Th. Martin) 74 S Dumfries (Ecosse) 1 déc. 1966
Philon (J. Maurand) 90 P St-Paul-3-Châteaux (France) 10 » »
Florence Marie (A. Fabre) 88 S St-Paul-3-Châteaux (France) 16 » »
Juan Manuel (J. Mariscal) 62 S Canizar de Argano (Espagne) 31 » »
Adriano Octaviano (A. Martinez) 68 S Popayán (Colombie) 1 janv. 1967
Bajulus (A. Plancher) 87 S Luján (Argentine) 10 » »
Joseph Placide (J. Minne) 77 S Sta. Maria (Brésil) 11 » »
Léandre (A. Denturck) 56 S Nouméa (N.-Calédonie) 19 » »
Joseph Alexis (A. Duhayon) 96 S Beaucamps (France) 26 » »
Macario Luis (M. Roba) 70 S Valencia (Espagne) 5 fév. 1967
Louis Ignace (J. Théliol) 81 S Montréal (Canada) 7 » »
Filiberto Pio (A. Rodriguez) 50 S Buenos Aires (Argentine) 10 » »
Rubén Miguel (V. Miguel) 61 P Plasencia (Espagne) 10 » »
Joseph Jérôme (A. Plantin) 83 P N.-D. de l'Hermitage (France) 14 » »
Marie Daniel (A. Müller) 66 S St-Genis-Laval (France) 15 » »
Joannès Césidius (Ch. Tibi) 81 S Château-Richer (Canada) 15 » »
Andrew Bernard (A. Lagueux) 63 S New York (Etats-Unis) 15 mars 1967
Victus (P. Céas) 89 S St-Paul-3-Châteaux (France) 23 » »
Aphonsus Michael (B. Laum.) 32 P Tenaru (Solomon Islands) 25 » »
Firmat (E. Patras) 81 P St-Paul-3-Châteaux (France) 26 » »
Sébastianus (A. Julien) 69 S Antsirabe (Madagascar) 31 » »
Teobaldo ) J. M. Argandona) 74 S Pamplona (Espagne) 4 avril 1967
Cândido Maria (Ad. Martinez) 58 S S. Paulo (Brésil) 12 » »
Marie Epiphane (M. Bachelet) 83 S Mendes (Brésil) 13 » »
Engelmer Elle (P. Fournier) 56 S Iberville (Canada) 29 » »
Eugène Marie (Eug. Grandjean) 69 S Arlon (Belgique) 14 mai 196X
Fabiano (P. 01mo) 66 S Carmagnola (Italie) 18 » »
Isidoro Julio (A. Tejada) 53 P Lisbonne (Portugal) 18 » »
Celestine Mary (P. Sullivan) 71 P Walmer (Afrique du Sud) 20 » »
Othmar (F. Schmitt) 76 S Furth (Allemagne) 20 » »
Soit 7.117 depuis le commencement de l'Institut.
La présente Circulaire sera lue en communauté à l'heure de la lecture spirituelle.
Recevez, mes bien chers Frères, la nouvelle assurance du religieux attachement avec lequel je suis, en J. M. J.
Votre très humble et tout dévoué serviteur.
F. CHARLES RAPHAËL, Supérieur Général
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APPENDICE II : Indulgences de l'Année de la Foi.
Pour l'année de la foi, on peut gagner une Indulgence :
1° Le jour de l'année que l'évêque fixera pour une récitation plus solennelle du symbole de foi (voir les directives qui seront données par les Ordinaires) au moment où il donnera la bénédiction papale en vertu des pouvoirs qui lui seront conférés par décret. (Cela vaut pour les fidèles qui seront présents à la cérémonie).
2° Pour les fidèles qui ne pourront pas être présents, un autre jour que déterminera l'évêque dans les autres églises.
3° Un jour parmi les plus solennels sera désigné pour une profession collective de foi qui se fera soit en famille, soit dans le cadre des associations catholiques, soit dans les écoles, soit dans les services, soit dans les hôpitaux, soit dans une assemblée quelconque réunie à cet effet. Ceux qui participent à ce renouvellement collectif de la profession de foi pourront gagner l'indulgence plénière aux conditions indiquées plus haut.
La liste qui suit montrera sans peine que l'Église a voulu marquer sa prédilection pour la vie religieuse, ne plus laisser les indulgences à côté de cette vie, mais les y insérer. En effet, comme pour lier davantage le détachement du péché – que suppose le gain de l'indulgence plénière – et la profession des conseils évangéliques, elle ne fixe pas, pour les indulgences spéciales aux religieux, une prière ou une visite d'église, mais simplement « l'émission ou la rénovation de la promesse d'accomplir fidèlement les engagements de la vocation » (Osservatore Romano du 9 sept. 1952).
A. nous donc de savoir revivifier personnellement, en communauté, avec nos élèves, dans les quelques circonstances qui nous sont offertes, ce moyen d'expiation que l'Eglise, après l'avoir maternellement repensé, nous offre tout ensemble pour nous purifier et pour stimuler notre charité envers nos défunts encore soumis à la souffrance expiatrice.
APPENDICE III : Principales normes de la Constitution : «Indulgentiarum doctrina ».
Indulgence plénière :
Il n'est pas possible de gagner plus d'une indulgence plénière par jour (5).
On pourra gagner une indulgence plénière le jour de la fête du titulaire de l'église et le 2 août (Portioncule) ou un jour plus opportun fixé par l'Ordinaire (15).
Pour ces jours-là, en dehors des conditions ordinaires, il faut la visite de l'église et la récitation du Pater et du Credo (15).
Les conditions ordinaires sont toujours : confession sacramentelle, communion eucharistique et prière à l'intention du pape ; mais surtout
il faut que soit exclu tout attachement à n'importe quel péché, même véniel (2).
La prière pour le pape peut être un Notre Père et un Je vous salue Marie ou bien toute autre prière (10).
Indulgence partielle :
Elle permet d'obtenir, outre la rémission de peine que vaut l'action elle-même, une rémission de peine équivalente que vaut l'intervention de l'Eglise (5).
Elle sera désormais désignée par les mots : indulgence partielle, sans y ajouter mi nombre de jours, de mois ou d'années déterminé (4).
Le fidèle qui utilise avec recueillement un objet de piété régulièrement : bénit par un prêtre (crucifix, croix, chapelet, scapulaire, médaille) gagne une indulgence partielle (12).
La liste et les recueils d'indulgences des Œuvres, des Congrégations religieuses, des Sociétés de vie commune sans voeux, des Instituts Séculiers, ainsi que les pieuses associations de fidèles, seront révisés le plus tôt possible (14).
Suite à cette dernière information, nous vous communiquons donc les toutes récentes dispositions que vient de prendre la Sacrée Pénitencerie Apostolique, à l'égard des Frères Maristes :
Outre les Indulgences plénières accordées aux fidèles, il nous est possible d'en gagner à l'occasion des fêtes suivantes :
1° Noël.
2° Epiphanie.
3° Purification.
4° Saint Joseph.
5° Pâques.
6° Bx. Fondateur.
7° Assomption.
8° Immaculée-Conception.
De plus, pour chaque maison. il y a encore 3 circonstances supplémentaires :
1° Fête du patron principal de la maison.
2° Fête des saints ou bienheureux dont on possède dans la maison une relique insigne.
3° Fin de la visite canonique.
Enfin pour chaque religieux :
1° A son entrée au noviciat.
2° Le jour de ses premiers voeux.
3° Le jour de sa profession perpétuelle.
4° Les 25ième, 50ième, 50ièmeet 25ièmeanniversaire de première profession.
5° A l'occasion d'un Chapitre Général.
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[1]: Pour BÉTICA : F. Justo Miguel (J. Rodriguez G.), Provincial (Cf. Circulaire n° 9, p. 505).