Commission de Vie Religieuse
A l?instar d?une course qui se joue au sprint, la Commission de Vie Religieuse vient de classer 1084 documents qui retracent les activités de cette Commission depuis 2000 jusqu?à nos jours. Recueillir tous ces documents a été une aventure, même si quelques-uns se rapportent à des faits qui datent de 10 ans seulement. Il est aisé de formuler un premier principe : Il est préférable de classer les documents le plus tôt possible, après l?événement auquel ils se réfèrent. L?on évite ainsi des pertes de temps postérieures, du fait de devoir chercher de documents importants que l?on ne retrouve souvent plus.
Un autre principe au moment de classer des documents consiste à éviter deux extrêmes : le « maximalisme » et le « minimalisme ». Autrement dit, certains voudraient tout classer, d?autres ne classent presque rien. Le « juste milieu » se trouve entre ces deux extrêmes ; c?est là que l?on voit le bon sens et pas nécessairement le subjectivisme de la personne qui fait le classement. Il m?est arrivé de devoir classer des éléments de quelque cours de renouveau ; je n?ai réussi à trouver ni la liste des participants, ni les lettres adressées aux Provinciaux respectifs ou aux participants concernés. Dans ces circonstances il devient difficile de classer des documents qui en vaillent la peine. Dans un autre extrême, j?ai trouvé des documents de certains cours qui étaient plus des notes personnelles qu?autre chose. Malgré tout le respect que j?avais envers ces notes, j?ai dû les rejeter car elles ne répondaient pas avec un tant soit peu d?objectivité aux contenus du cours. C?eût été une perte de temps que de classer de telles notes.
Une difficulté rencontrée en classifiant plus d?un millier de documents, a été absence de la date et de l?auteur du document en question. Il y avait de très bons documents que l?on ne pouvait ni ne devait jeter à la poubelle : qui les avait écrits ? quand ? Dans le système que la Congrégation veut mettre sur pied avec Archivum, le nom de l?auteur n?est pas absolument nécessaire ; par contre il s?avère extrêmement utile de le connaître lorsqu?on complète l?information sur le document que le programme demande. La date, elle, est obligatoire. J?ai donc souvent été obligé de mettre une date approximative sur les documents qui en manquaient. Le stockage sur l?ordinateur me donnait, parfois, des indications utiles. D?autres fois je devais faire confiance à mon intuition, les comparant avec d?autres documents appartenant au même dossier qui, eux, étaient correctement datés. Quoi qu?il en soit, on perdrait beaucoup moins de temps si la date (et l?auteur) étaient clairement précisés.
En classifiant les documents (et pas seulement les décisions officielles), je crois que nous faisons un bon service à la Congrégation, par le fait de garder la mémoire de ce qui a été, et ce qu?est, son histoire vivante. Les historiens, ou les simples étudiants, qui souhaitent présenter des thèses sur des moments importants de la Congrégation trouveront dans les Archives une mine de renseignements que l?on ne saurait négliger. Ce sont des données de première main.
Forts de ces 1084 documents de la Commission de la Vie Religieuse, les chercheurs de demain pourront trouver des réponses à leurs questions. C?est là que se trouve le plus important de ces huit dernières années (2001-2009). Certains dossiers sont très bien documentés, tels l?Année de la Spiritualité, l?expérience de formation commune avec les laïcs, les séminaires de formation en Afrique. Grâce à Dieu et aux « archivistes d?occasion », nous avons pu conserver tout ce qui, dans ces événements, était essentiel. D?autres dossiers sembleront plus pauvres. Mais chacun y trouvera des renseignements qui peuvent s?avérer très utiles, surtout pour nos futurs chercheurs.
Je lance un appel pour que soient conservés tous les documents qui retracent le cheminement de la Congrégation. Que l?on garde au moins les documents essentiels en vue d?une bonne étude ultérieure de l?événement, en évitant, comme je le disais auparavant, « maximalismes » et « minimalismes ».
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TeĂłfilo Minga, fms
Rome, 10 janvier 2010