F. Luis Carlos, Vicaire Général : “Nous traversons le pont pour être des phares d’espérance”

Message aus Responsables de la Mission au Niveau Provincial et Local et à la Commission de la Mission, au Sujet de la Crise COVID-19

Chers frères et laïcs maristes,

Dans les moments que nous vivons, le frère Ernesto nous a tous invités a regarder Marie pour agir aujourd’hui comme elle. Demandons a Marie de savoir regarder, ressentir et agir.

Nous sommes tous submergés par des événements historiques déroutants et sans précédent. En Italie, on vit dans la douleur et la peur. La pandémie a provoqué beaucoup de pertes, beaucoup de sacrifices, beaucoup de départs … elle a également créé un nouveau sentiment d’humanité, de perception de la vie, de valeur de la vie quotidienne.

Je crois que tous, d’une manière ou d’une, nous avons été frappés par cette réalité et nous avons revisité les valeurs fondamentales, essentielles.

Le Pape nous a rappelé la valeur de l’espérance, la force du bien, la richesse du don de soi pour sauver des vies. J’y crois fermement.

Dans le domaine de l’éducation et de la mission, nous vivons une expérience incontournable pour renforcer chez nos élèves, nos jeunes et les parents, … les traits de l’Évangile et la nouveauté, essentiels pour le Royaume, et surtout pour l’Humanité. Parce que Dieu, est réellement vivant dans la profondeur du mystère humain, authentique, lumineux, transcendant.

Le chemin que nous pouvons encourager chez les responsables, les enseignants, les élèves, les catéchistes, les parents, les animateurs de jeunes, les éducateurs sociaux … est un retour aux fondamentaux, le soin de l’autre, des liens plus vrais et plus profonds, une conscience planétaire, moins de consommation et plus de vérité, moins de choses et plus de relations, plus de “nous” et moins de “je”.

Cette compassion , cette proximité sont un pas en avant dans la vie de ceux qui forment la communauté mariste. Nous dépensons notre énergie dans le service, la solidarité, dans le soin de nos ainés, l’aide aux autres. C’est une belle fatigue car c’est la fatigue du don. Un don intelligent, judicieux, généreux.

Maintenant, nous nous sentons liés en beaucoup de points. II est probable que le moment présent nous apparaisse comme un défi. Peu a peu, vont commencer a surgir les questionnements sur le comment faire face a cette crise, comment soutenir les oeuvres que nous avons, comment accompagner nos salariés et leurs familles, les élèves les parents qui ont perdu leur revenu ou leur emploi, comment continuer a aider lorsque nous éprouverons le manque de moyens, comment tenir ouvertes nos oeuvres scolaires et sociales, nos centres universitaires, hospitaliers, nos maisons d’édition… Ce sont des situations réelles. Nous avons la sagesse, la capacité et surtout la solidarité avec les plus faibles pour répondre de maniere appropriée. Et nous le ferons bien.

C’est le moment d’être créatifs, novateurs dans la mission, dans la vie et la solidarité. Pour les milliers d’élèves et d’enseignants, il est temps d’apprendre de façons différentes.

C’est le moment de l’enseignement a distance (la ou c’est possible), le moment de redécouvrir le role d’accompagnement de la part des parents dans l’apprentissage de leurs enfants. Libérer l’imagination. Libérer l’empathie. Interagir, échanger sur de situations, partager des poèmes, communiquer des critères, repenser les habitudes, prier en réseau, passer de bons moments, raconter des histoires en réseaux.

Décuplons l’innovation et dans un esprit de charité, de solidarité, donnons de notre personne.

Je termine par les paroles réconfortantes du frère Ernesto: «Marie du « oui » nous donne le courage et nous accompagne dans ces moments difficiles, d’incertitude et de souffrance. Elle, la Bonne Mere, nous tient par la main. Aujourd’hui, nous la savons mere aimante et aussi soeur, une compagne de route et de nos souffrances, ainsi que de celles de tout le peuple de Dieu. »

Nous sommes en communion les uns avec les autres ainsi qu’avec tant de personnes affectées, malades, décédées et de familles brisées. Que notre prière soit plus intense que Jamais.

Un salut chaleureux.

Fr. Luis Carlos Gutiérrez, Vicaire général – 02 avril 2020