Lettres Ă  Marcellin

Père Jean-Claude Colin

1831-11-07

Mon très cher confrère,
[1] Je ne suis pas fâché des petites contradictions que vous éprouvez; loeuvre de la Ste Vierge ne savance quà travers les croix et les souffrances; réjouissez vous donc; il faut que nous passions par les langues, il faut dabord que nous soyons méprisés, quelque fois même calomniés, avant de nous constituer solidement. Laffaire de Valbenoîte est importante dans l?intérêt de la Société; je vous conseille de la recommander au bon Dieu dune manière particulière; faites une neuvaine à cette intention, cest à dire pour connaître la volonté de Dieu; faites faire cette neuvaine à tous vos frères qui sont dans la maison. De notre côte, nous cherchons devant Dieu à bien connaître les desseins de la Providence dans cette affaire.
[2] Mr Bourdin est arrivé en bonne santé, ainsi que Mr Solichon et Mr Berne. Jespère que ses Messieurs saccoutumeront.
[3] Ladministration de Lyon paraît bien disposée pour loeuvre: elle vient encore de nous céder Mr Bordat, diacre, pour professer. Ainsi vous voyez que, si la Providence nous éprouve dun côté, elle nous console de lautre.
[4] Le plutĂ´t quil me sera possible, jaurai le plaisir de vous voir; si je ne puis me rendre Ă  lHermitage, nous nous donnerons rendez-vous Ă  Lyon.
[5] Jembrasse Mr Pompallier, vous autres confrères, et me recommande à vos Sts Sacrifices.
[6] Je suis avec la plus grande affection, votre très humble serviteur,
COLIN, sup(Ă©rieur).
Rappelez moi au souvenir de vos bons frères.

fonte: Daprès lexpédition autographe, AFM, Lettres Colin; éditée en CSG, 1, pp. 163-164

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