Lettres Ă  Marcellin

Père Simon Cattet, Vicaire général de Lyon

1837-08-27

Lyon, le 27 août 1837.
Monsieur,
Le Curé de lArgentière, dans le Diocèse de Viviers, me prie de demander de vos Frères pour sa paroisse où il y a trois à quatre mille âmes. Je lui réponds ce soir que probablement vous naurez pas de sujets disponibles pour cette année, mais que vous voudrez bien examiner sa demande et que vous lui répondrez pour convenir des conditions, si vous accueillez sa demande. Jai fait observer à M. le Curé quavant tout vous vous deviez à notre Diocèse, et que vous ne pouvez quà peine fournir à nos besoins. Vous verrez donc, si plus tard, vous pouvez répondre favorablement à la lettre obligeante de ce digne Curé.
Jai passé trois semaines à Neuville pour ma santé. Plusieurs fois jai vu lécole. Je ne puis vous dissimuler, mon cher M. Champagnat, que le Supérieur ma paru bien au dessous de sa place, et que lEtablissement a baissé depuis le départ du bon Frère qui faisait la première classe. Le Supérieur, que jai voulu servir pendant mon séjour à Neuville, a voulu de son côté me rendre dupe dune vilaine intrigue que je vous raconterai à notre première entrevue. Jai été obligé de parler sévèrement à ce Frère; mais, indépendamment de sa mauvaise farce, dont je ne me doutais pas et qui ne moffense pas personnellement, jai vu évidemment que cet homme est une espèce dimbécile qui ne peut pas faire le bien à Neuville. Vous penserez sans doute à le changer. Nous sommes convenus avec le Curé que je vous prierais de rappeler aux vacances ce Frère, auquel dailleurs je ne souhaite que du bien.
Je suis avec dévouement, mon cher Monsieur Champagnat, votre très humble serviteur,
CATTET, v.g.
P.S. Je connais assez la petite tête du F. Directeur de Neuville pour se donner du mérite auprès de vous de sa conduite ou de ses procédés dans laffaire dont je vous parlerai. Suspendez votre jugement jusquà notre entrevue.

fonte: AFM 124.14

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