Belley, le 15 mars 1837.
Mon cher Confrère,
Jai reçu les 50 messes que vous mavez envoyées. Je les acquitte; je vous en remercie. Voici une autre affaire que jai à vous proposer, si elle pouvait réussir, jen serais bien content.
Jai à Lyon mon vieux père qui vit seul et sans le secours daucune compagnie. Je souffre de le voir dans cette position. Je lui ai proposé, sans savoir si cela pouvait se faire, de prendre une chambre dans votre maison, il na pas paru éloigné de cette idée, vu quil ne serait soumis quà lordre général, sans avoir à observer la Règle en particulier. Je suis persuadé que vous naurez quà vous louer de ses habitudes.
Dites-moi, sil vous plaît, ce que vous en pensez. Je paye chaque année le loyer de la chambre quoccupe mon père à Lyon. Je préfère bien plutôt vous donner cet argent et y ajouter ce que je pourrais. Il lui profitera bien davantage. Je donne 155 fr.
Donnez-moi, supposé que vous y consentiez, tous les détails que vous jugerez convenables et nécessaires quant au mobilier de mon père. Il pourra faire transporter ce qui lui serait nécessaire à lHermitage. Le reste, il le déposerait ou au Noviciat de Lyon ou dans votre maison des frères.
Jattends votre réponse avant le 25 de ce mois afin de donner la dédite. Agréez, mon cher confrère, mon respect et mes amitiés. Votre dévoué et affectionné confrère,
SEON, sm.

fonte: AFM 122.18.1