Lettres de Marcellin 040

Marcellin Champagnat

1834-04-14

Afin dobtenir plus sûrement Iautorisation légale de la congrégation, M. Champagnat nhésite pas à contacter les personnages qui sont à la fois sympathiques à son ?uvre, dévoués à rendre service et susceptibles davoir de Iinfluence auprès du gouvernement. Monsieur Ardaillon Jacques, industriel, maire de Saint-Chamond et député de la Loire remplissait ces conditions.
Dans une note que le Père reprend trois fois avant de trouver la bonne formule, il lui demande dintervenir auprès du préfet. Cette note date davant le 8 février 1834, peut-être de janvier, sinon de décembre 1833. Comme il ne sagit pas dune lettre proprement dite, nous la reproduisons ici, vu quelle concerne la même affaire que la lettre qui suit.
Entre janvier et mars 1834, Mr Ardaillon dut se rendre à Paris pour siéger à lAssemblée. Cest là que M. Champagnat lui écrit pour l?informer que le dossier de la demande dautorisation légale doit être au ministère de lInstruction publique, laissant comprendre au député quil pourra, sil le juge opportun, recommander ce dossier dune manière spéciale à Monsieur le ministre. Il en profite pour lui dire toute sa reconnaissance et lui donne quelques nouvelles de sa ville de Saint-Chamond restée calme alors que les principales villes de France, après Lyon, se sont laissées gagner par lémeute. (voir introduction à ce chapitre, et aussi OM, 1, p.622 et doc. 310, p. 701).

Demande à Mr. le préfet par Mr. Ardaillon.

1º Je prie Mr. Ardaillon de vouloir bien prier de ma part Mr. le préfet de sintéresser à notre autorisation.

2º Je prie Mr. Ardaillon de vouloir bien conjointement avec Mr. le préfet, aviser au moyen de nous procurer une existence légale.

Je prierois Mr. Ardaillon sil le croit nécessaire, dangager Mr. le préfet à se prêter à notre autorisation. Nous désirons sincèrement travailler au bien de nos concitoyens sous les auspices du Roi des Français.

Mr. Ardaillon, député,

Mr. Mes pieces ont été expédiées de Montbrison le 8 fevrier au ministère de lInstruction publique. Jai vu à Montbrison, comme jai eu lhonneur de vous le dire, le rapport de Mr. le préfet et la date date de lenvoye.

Quelle reconnoissance, Mr., pourrons nous vous témoigner pour toute les peines que vous prenez pour nous rendre service. Je vois bien la vérité de ce quon dit dans le pays: quon vous trouve toujours prêt à aider le bien partout où il se trouve et où lon reclame votre secours. Je mapplaudis davance davoir eu recours à vous. Que Dieu, St Marie vous secondent.

St Chamond est dans la plus grande tranquilité et tout le canton (de) St Etienne à ce que je crois, ne fera pas grand mal. Je crois que tout sera bientôt finis, que les ouvriers à Lyon rentrerons dans leur devoir. Quils seroient heureux sils nen fussent jamais sortis. Combien sont coupables ceux qui les ont portés à cette révolte, ils ne repareront pas le tort quils causent à la société. On me dit que le b(r)igadier de St Chamond a été a St Etienne. Je vous donnerois volontier quelque nouvelle du pays, mais je vous crois plus a(u) fait de tout que moi même.

Veuillez recevoir…

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute, AFM, 132.1, p. 29 et une note, AFM, 132.1, p. 34

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