Lettres de Marcellin 190
Marcellin Champagnat
1838-05
Ce brouillon de lettre dont nous ne savons pas sil a jamais été envoyé nest pas facile à dater avec précision. Daprès les lettres du 14 février 1840 à Mr le Comte de Bastard, (L. 321) et Mr le Baron de Gerando (L. 320),la ville de Saint-Etienne fait une demande officielle de Frères au début de cette année. Mais bien avant déjà , comme en témoigne la lettre au Frère François du 20 juin 1838 (L. 196), le Père était mis au courant du projet des Administrateurs des Hospices de Saint-Etienne de confier IInstitution des Sourds muets de cette ville à ses Frères. Alors, on peut se demander si ce texte est une réponse à la première demande non-officielle de 1838, ou seulement à la demande officielle de 1840? Nous penchons pour la première hypothèse. En 1940 M. Champagnat nécrivait plus guère lui-même, il sen déchargeait sur ses collaborateurs. Or ce texte est manifestement écrit de sa main. Reste à savoir alors en quelle époque de Iannée 1838 il a pu rédiger ce texte. Toujours daprès la lettre au Frère François mentionnée née ci-dessus, on peut penser quil Ia fait avant le mois de juin. Mais il est impensable que le Père ait écrit ce brouillon à Paris car il naurait pas été conservé puisque aucune des lettres quil a reçues à Paris ne nous est parvenue, et quil est écrit sur une feuille arrachée dun registre quil na certainement pas pris avec lui. Puisque durant le premier séjour de janvier à fin avril, il nest pas question de cette affaire, nous pensons que le Père a rédigé ce texte à IHermitage avant le second séjour de 1838 à Paris, donc en mai.
Quand aux Administrateurs des Hospices de Charité de Saint-Etienne, ils étaient dans les années 30 au nombre de quatre: H. Thiollière, Président, Ch. Balley, Bertholet, et Jean-Aimé Jovin Deshayes. Comme Iindique Frère Avit, dans IAbrégé des Annales, p.249, ces messieurs, pour des raisons que nous ignorons, sadresseront finalement aux Frères des Ecoles Chrétiennes qui, daprès les renseignements que nous avons pu en obtenir, ont pris en charge cette institution vers 1845.
Messieurs,
Depuis longtemps nous méditions les moyens dêtre utiles aux enfants des hospices de charité. Dans cette disposition nous saisissons en conséquence avec beaucoup dempressement loffre que vous nous faites de voler à leur secours. Si nous pouvons, sans nuire à nos règlements, contribuer à améliorer le sort des enfants dont vous nous parlez, nous le ferons avec bien de plaisir. Le premier moment libre, je me rendrai à St. Etienne pour conferer avec vous sur les moyens à prendre.
Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.
fonte: Daprès un brouillon, AFM, 113.18