22/Dec/2013 MAISON GéNéRALE

María Pilar Benavente Serrano

Sœur María Pilar a assumé le rôle de faciliteur de la Commission Préparatoire de la II AIMM. Elle a été présente à la réunion de la Commission tenue à Nairobi, du 22 au 27 octobre 2013. Elle suivra aussi les prochaines réunions de la Commission et participera également à la II Assembleia Internacional da Missão Marista, à Nairobi. Nous sommes très satisfaits de sa tâche de soutien aux travaux de la Commission Préparatoire. Ci-après quelques informations sur Sœur María Pilar.

___________________________

Je fais partie des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique (MSOLA), une Congrégation missionnaire internationale de 750 membres de 35 nationalités. Notre visée apostolique est surtout les peuples d’Afrique et le dialogue entre chrétiens et musulmans. 

J’ai vécu et travaillé pendant 2 ans au Burkina Faso, 5 ans en Mauritanie et 6 ans en Algérie. Au Burkina Faso, j’ai travaillé au développement social dans une région de l’arrière-pays où les religions et les traditions africaines ancestrales sont encore très vivantes. Dans la république islamique du Mauritanie, j’ai travaillé dans un centre gouvernemental pour la protection de la santé des mères et des enfants. En Algérie, où j’ai habité dans un quartier urbain très peuplé, j’ai travaillé avec des équipes interreligieuses et œcuméniques promouvant les rencontres, la collaboration et l’amitié entre des populations de différentes croyances. 

Le fil rouge dans tout cela, la passion qui m’a toujours habitée pendant toutes ces années, c’était le vécu interculturel et inter religieux comme anticipation et co-création de ce que peut devenir l’humanité et qu’en termes de ma foi chrétienne j’appelle le Royaume de Dieu. Plus tard, j’ai pris conscience du processus d’évolution cosmique dont nous faisons partie. Ce fut une découverte vertigineuse de cette histoire sacrée dans laquelle nous sommes impliqués, avec toute la Création. Je prends conscience que le temps et l’espace continuent à s’étendre. Ainsi, ma passion d’origine a été amplifiée et mise au défi. 

Il est enthousiasmant de vivre à cette époque de l’histoire où, contrairement à ce qui s’est produit il y a quelques années, des disciplines comme les sciences, la spiritualité, la religion, les arts, la cosmologie se considèrent comme complémentaires. L’autosuffisance passée, d’un côté de la religion, et de l’autre, des sciences, semble se réduire en faveur de plus d’intérêt et de collaborations mutuelles. Cela est vrai aussi pour des groupes, des nations. Moi-même, je vois les groupes avec lesquels je travaille comme faisant partie de cette évolution. 

Pendant 12 ans, j’ai été membre du Conseil directeur international de MSOLA et pendant 6 ans (jusqu’en août 2011) j’en ai été la responsable internationale. Pour moi, l’aspect le plus enthousiasmant et le plus signifiant de ces années a été de reformuler notre objectif comme organisation dans un nouveau concept global : se défaire de notre façon trop personnelle de penser l’Afrique (comme étant là, au loin et fondamentalement différente) pour un concept interconnecté. Dans cette optique, nous avons été conduits à repenser notre propre organisation internationale comme une réalité globale à l’intérieur d’un contexte global. 

J’ai été présidente de SEDOS pendant trois ans. SEDOS est un forum ouvert aux Instituts de Vie Consacrée qui s’engagent à approfondir leur compréhension de la mission globale C’est un espace de liberté créatrice pour la réflexion théologique. 

Comme responsable de ma congrégation, j’ai eu aussi l’occasion de visiter et de bien connaître 15 pays africains dans lesquels des membres de notre congrégation vivent et travaillent. Aujourd’hui, je me sens spécialement engagée envers les diverses congrégations religieuses de femmes qui sont en Afrique, sans exclure les congrégations masculines. Elles représentent un énorme potentiel pour l’Afrique et pour le monde face à bien des défis (par ex. la pauvreté et l’injustice, les traditions face à la globalisation, divers cercles d’appartenance…). Aider les responsables de ces congrégations en proposant une formation appropriée, c’est quelque chose qui est conforme à la fois à la visée spécifique de MSOLA et l’une des priorités de Foi et Praxis FCJ par l’intermédiaire desquels je fais maintenant mon travail de facilitatrice et d’expertise comme associée internationale.. 

Pour ce qui est de ma formation, j’ai d’abord étudié la musique puis les soins de santé. . En suivant une formation théologique, j’ai eu l’occasion d’explorer en profondeur le dialogue avec l’Islam à l’Institut pontifical d’Etudes islamiques et arabes à Rome. En ce moment, je prépare un diplôme sur l’Analyse organisationnelle à l’Institut Grubb.

RETOUR

Fondazione Marista per la Solidarietà Intern...

SUIVANT

Europe Mariste...