Partage 16 – La Vocation Mariste Laïque

Bulletin Mariste Laïque

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LA VIE DE CHAMPAGNAT VIT EN NOUS PENDANT QUE NOUS PARTAGEONS SA MISSION DANS LE CONTEXTE AFRICAIN

F. Elias Iwu – Coordinateur de la Commission pour les Laïcs et les Frères d’Afrique

Le mois de juin est toujours l’un des mois les plus importants dans la vie de tout Mariste. Et même si vous posez la question à un enfant ou à un adulte, surtout dans les milieux où nous avons des œuvres maristes, ils vous l’affirmeront. Justement, le 6 juin est le jour où nous célébrons la fête de notre saint Fondateur, Marcellin Champagnat. Il est né le 20 mai 1789 et est décédé le 6 juin 1840.

En Afrique, nous avons un lien très fort avec les défunts, surtout si la personne a vécu une vie digne d’imitation. On considère normal que les enfants et les proches se sentent fiers de leurs proches décédés. Ils demeurent en communion avec le (la) défunt(e). Ils font tout en leur pouvoir pour perpétuer l’héritage qu’ils ont laissé et immortaliser leur nom. Ils aiment que d’autres personnes s’associent à ce proche (défunt) parce que son nom est synonyme de bonté. Par exemple, quand un enfant a une très bonne conduite, les gens sont portés à s’interroger : « Qui est cet enfant? D’où vient-il? » Le but des interrogations est de savoir d’où lui viennent son caractère et sa façon d’agir si exceptionnels.
Il y a toujours de la joie et du bonheur quand tu entends que cet enfant est le fils ou la fille d’une personne qui a vécu une vie digne d’imitation. Les gens réagiront toujours d’une façon positive, en confirmant : « Ce n’est pas surprenant! Ce garçon (cette fille) est exceptionnel(le) parce qu’il (elle) la copie fidèle de son parent défunt ».

Comme Maristes, nous sommes toujours heureux d’avoir Marcellin Champagnat comme père et comme frère. Nous sommes fiers de nous associer à lui. Nous apprécions son style de vie simple. Nous partageons sa mission, et il y a un lien facile à établir pour un Mariste de Zambie, du Malawi, de Madagascar, du Nigeria, de l’Afrique du Sud, d’Angola, du Ghana, du Cameroun, du Liberia, de la Zambie, de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Mozambique, du Kenya, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda et de la Tanzanie, pour mentionner ces pays; mais on pourrait bientôt parler d’une seule voix et dans la même « langue » en partageant le style de vie simple et la mission de notre saint Fondateur, Marcellin Champagnat.

Être mariste signifie que nous devons nous sentir attirés par la vie digne d’imitation qu’a vécu saint Marcellin Champagnat, et que nous sommes fiers de lui.

Et par les fait même, les personnes qui nous entourent et qui observent de loin notre mode de vie se posent des questions semblables : « Qui sont ces gens? Qu’est-ce qui les rend différents des autres ? » Dans leur tentative de découvrir qui nous sommes et ce qui nous différencie des autres, ils finissent par nous rejoindre et devenir des disciples de Champagnat dont l’esprit vit en nous alors que nous partageons sa mission.

L’édition de ce mois-ci a été préparée par la région Afrique

MES EXPÉRIENCES EN TANT QUE MARISTE DE CHAMPAGNAT

Frère Elias Iwu Odinaka – Province de Nigeria

Comme un enfant africain typique, je suis né et j’ai été élevé dans une famille de six personnes, cinq garçons et une fille, avec une adhésion stricte aux lois et aux normes de la société. Je me suis retrouvé à la recherche de la vérité et de la lumière, ce qui m’a conduit à rejoindre les Frères Maristes des Écoles lorsque j’ai fait ma première profession religieuse en juin 2001.

En mai 2005, j’ai terminé mon scolasticat au Marist International Center, à Nairobi, au Kenya, et je suis retourné dans mon pays. J’ai été nommé Secrétaire de la nouvelle Commission de ma Province, appelée Commission de l’Identité Laïque. Une responsabilité enrichissante que j’ai assumée de tout mon cœur.

En tant que personne qui est passée par le postulat, le noviciat, le scolasticat et qui a été formée dans le Patrimoine Spirituel Mariste, mon expérience en tant que laïc mariste africain me rappelle Champagnat et ses premiers disciples. Il y a une recherche constante et un désir de connaître la vérité et la réponse. Le sens de l’engagement, l’appartenance, la responsabilité, la solidarité, le partage, le respect, la compréhension mutuelle et la crainte de Dieu sont enracinés dans les normes de la société.

D’autre part, il y a la peur de l’inconnu qui pousse positivement les laïcs maristes africains au milieu de tous les défis difficiles, comme les politiques gouvernementales, les ressources limitées, le mauvais réseau routier, le mauvais système de communication et les ressources humaines inadéquates sont quelques exemples, et il y en a d’autres qui les rendent plus résistants au témoignage de l’évangile.
En 2013, avec l’aide du Secrétariat élargi des laïcs, nous avons fondé la Commission Africaine des Laïcs et des Frères à Nairobi, et un représentant des cinq unités administratives en Afrique (UA), comprenant le District d’Afrique de l’Ouest (maintenant Province d’Afrique de l’Ouest), l’APCE, le Nigeria, Madagascar et l’Afrique australe.

COMMISSION AFRICAINE DES LAÏCS ET DES FRÈRES
Les maristes d’Afrique vivent et vivront le charisme de Saint Marcellin Champagnat en nourrissant la confiance et la bonne volonté qui existent entre frères et laïcs. En regardant vers l’avenir, nous travaillerons côte à côte pour faire connaître et aimer Jésus, en partageant l’héritage qui nous a été confié. Les peuples d’Afrique verront le visage d’une famille unie vers une seule vision dans notre mission.

L’objectif de la Commission est de promouvoir la formation des frères, des laïcs maristes et la formation partagée pour développer une nouvelle relation et compréhension de la vocation laïque mariste.
D’identifier les opportunités dans chaque UA pour un plus grand partage et une plus grande collaboration entre les laïcs et les frères maristes, et de nourrir notre coresponsabilité pour le charisme mariste. Un autre objectif important est de mobiliser et de partager les ressources financières, le matériel et le capital humain.


MON ATTRAIT POUR LA VIE MARISTE EN TANT QUE LAÏQUE

Salome Ifeoma Nnamani – Province du Nigeria

Je suis née à Orba, Nsukka, état d’Enugu, au Nigeria, et j’ai reçu la catéchèse dès mon enfance, ce qui est la base de ma foi. Ma foi en tant que chrétienne s’est approfondie en grandissant dans l’amour de Jésus et de Marie, avec l’inspiration que j’ai reçue de l’Apostolat Mondial de Fatima, l’association Armée Bleue de Notre Dame (soldats de Marie, combattant avec le rosaire). À la maison, je participe activement à différentes activités pastorales de l’église.

En outre, j’ai rejoint l’institution mariste au Nigéria en tant qu’enseignante à l’école maternelle et primaire mariste d’Uturu, dans l’État d’Abia.
Inspirée par le style de vie simple et le dévouement des hommes, j’ai rencontré le propriétaire de l’institution. Je me suis demandé : qui sont ces gens ? Pourquoi sont-ils si terre à terre dans leur ministère ? C’est alors que j’ai commencé à demander à certains frères ce qu’était leur vocation. J’ai été introduit à la vie de St Marcellin Champagnat, où j’ai appris et suis devenu convaincu qu’il est bon d’imiter ce précieux style de vie

Être mariste pour moi, c’est donc être sensible et ouvert aux besoins des autres, en se référant à la vie pratique de charité vécue par les frères nigérians.
Et aussi partager et grandir ensemble dans l’amour de nos frères chrétiens dans la communauté, qui sont en fait les vies favorables que j’ai apprises des frères autour de moi. Être mariste, c’est voir comment je peux faire de mon mieux pour la communauté, où je me trouve et pour mes ” voisins “.
En tant que professeur de l’école secondaire, j’aide à enseigner aux élèves faibles, à répondre à leurs problèmes scolaires et à les résoudre. Je me joins également à d’autres laïcs maristes pour enseigner la catéchèse à ceux qui se préparent à recevoir les sacrements de l’église. Par-dessus tout, créer une atmosphère paisible autour de moi est mon passe-temps. En attendant, être mariste, c’est propager la joie, le bonheur et l’amour pour nos voisins.

En outre, la vocation laïque mariste pour moi est d’être proche de Dieu et d’être au service de l’humanité, spécialement des jeunes nécessiteux, tout comme Saint Marcellin Champagnat a invité tous les Maristes, à leurs débuts, à être amoureux de Jésus et de la Bonne Mère Marie, et à promouvoir la dévotion envers eux par la catéchèse et l’éducation chrétienne, à donner du temps, du dévouement et de l’affection pour la promotion du Royaume de Dieu. C’est ainsi que j’ai commencé à me rapprocher des membres du laïcat mariste de mon école et que j’ai décidé de répondre à ma conviction par l’engagement aux valeurs et au mode de vie maristes.

Pour moi, les caractéristiques distinctives de l’éducation mariste sont : Présence, Simplicité, Esprit de famille, Amour du travail, et à la manière de Marie c’est aussi la meilleure manière de vivre la vie communautaire qui est promue dans la société à laquelle j’appartiens et de cette manière commence la promotion de l’église de communion.

Je dois confesser avec ma totale soumission que c’est quelque chose comme une grande joie et un grand privilège de découvrir la famille mariste et de faire partie de la famille mondiale enracinée dans les rêves et les expériences vécues du fondateur, saint Marcellin Champagnat.


LE MODE DE VIE SIMPLE DU MARISTE

Ozoh Rufus Chimezie – Province du Nigeria

Je suis entré en contact avec les Frères Maristes en 1973, deux mois après ma naissance. Mon père est mort environ trois mois plus tard et il est devenu très difficile pour ma mère de nous élever, moi, mes frères et mes sœurs aînés. On lui a parlé des Frères Maristes à Uturu et elle nous y a rapidement emmenés où nous avons été chaleureusement accueillis par les Frères. Ils ont pris soin de nous et ont offert un travail à ma mère.


Les Frères ont vraiment pris soin de notre famille et nous ont montré beaucoup d’amour. Ce geste m’a fait aimer la vie des Frères Maristes. J’ai fait mes études secondaires à la Marist comprehensive academy d’Uturu. Les Frères ont joué un rôle majeur dans mon éducation et ma formation en tant que jeune. En grandissant, j’ai développé un amour pour les Frères Maristes à cause de leur mode de vie. Ils nous ont inculqué le zèle d’avoir une forte dévotion à Dieu et de vivre une vie de prière. Ils aiment les jeunes et rapprochent toujours les enfants de Dieu à travers le catéchisme.
À la fin de mes études universitaires, j’ai décidé de travailler à l’école mariste de Nteje, malgré les emplois offerts par le gouvernement et les établissements privés. Pour moi, cela permet de rendre aux jeunes la formation que j’ai reçue des Frères Maristes. Bien que je n’aie pas rejoint les Frères Maristes en tant que frère profès, j’ai été l’un des membres pionniers des laïcs maristes au Nigeria en 2005. Cela m’a offert l’opportunité de travailler étroitement avec les Frères dans leur mission divine dans le monde et au Nigeria en particulier. En 2009, j’ai représenté l’Afrique laïque mariste au 21e Chapitre général, à Rome, et à l’Assemblée générale, à Nairobi, au Kenya, en 2014.

Dans la province (Province du Nigeria) j’ai été élu à trois reprises par les laïcs maristes pour assister au chapitre provincial en tant qu’observateur, de même que deux fois j’ai été délégué dans l’assemblée provinciale. La Province m’a nommé en 2012 comme membre de l’équipe des vocations, pour aider à recruter des jeunes qui souhaitent devenir Frères. J’ai accepté cette nomination de tout cœur car j’aime la spiritualité et la mission des Frères Maristes.

Le 18 septembre 2021, sept des premiers jeunes que nous avons recrutés prononceront leur vœu perpétuel. Je remercie Dieu pour le don des Frères Maristes, grâce auquel je peux travailler pour Dieu en recrutant des jeunes qui travailleront dans sa vigne.
Le travail de promoteur des vocations dans la Province du Nigeria n’a pas été une tâche facile en raison des problèmes de sécurité, de la mauvaise compréhension de la fraternité par les jeunes et de la vie religieuse, etc. Avec les enseignements de notre fondateur St Marcelin Champagnat, tant de jeunes ont embrassé la vie religieuse.

Être un laïc mariste est une vocation qui m’a aidé à partager la spiritualité et la mission des Frères Maristes. C’est une source d’inspiration.
Je suis attiré par la vie mariste à cause de :

Le mode de vie simple du Mariste
Le Mariste mène une vie simple d’humilité et d’obéissance, qui est une des vertus de notre Sainte Mère Marie. Ils se lient facilement avec les fidèles laïcs, surtout les jeunes, les moins privilégiés et ceux qui vivent en marge de la vie. Par ce moyen, les Maristes prêchent l’évangile du Christ à ceux qui n’ont pas eu l’occasion de recevoir l’évangile mais qui y aspirent vraiment. Ils le font en suivant les intuitions de notre fondateur St Marcelin Champagnat.

La spiritualité
Les Frères Maristes vivent une vie de prières. Cela est évident dans leur vie communautaire, leur participation quotidienne à la célébration eucharistique. Les Maristes s’efforcent de faire en sorte que les gens voient le Christ à travers eux par leur vie de prière et leur christianisme pratique (vivre l’évangile). Ils encouragent les laïcs à prier avec eux afin de reproduire cette vie spirituelle dans leurs différents foyers et communautés. Les enfants reçoivent le catéchisme des Frères Maristes, les jeunes sont encouragés à vivre la vie de Sainteté et d’amour de Dieu.

La Communauté mondiale
Les Maristes s’adressent aux jeunes du monde entier. Ceci est très intéressant car les jeunes du monde entier sont sensibilisés au mode de vie mariste à travers les écoles et les visites.

L’amour des enfants
L’amour des Maristes pour les enfants et les jeunes est sans équivoque. Ils accordent une attention particulière aux enfants, les enseignant et les guidant pour qu’ils grandissent dans l’amour du Christ et de notre Mère Marie. Les Maristes ne méprisent pas les enfants et les jeunes, mais ils les aident dans leur formation et leur développement.

La participation des laïcs
C’est un développement bienvenu. Les laïcs maristes sont autorisés à partager la spiritualité, la mission et le charisme des Frères Maristes. Cela nous permet (aux laïcs maristes) de faire partie de l’apostolat mariste. En vivant le mode de vie mariste, les fidèles laïcs s’identifient aux personnes indigentes ou pauvres de la société, les rejoignant et les aidant de toutes les manières possibles pour les aider financièrement.

Ce sont ces aspects et bien d’autres qui m’attirent dans le mode de vie mariste. Vivre le mode de vie mariste est la meilleure façon de servir Dieu et l’humanité pour notre salut. Nous remercions Dieu pour le don de son fils, notre Seigneur Jésus-Christ, qui a donné le salut à l’humanité. Et St Marcelin Champagnat, par son enseignement du Christ et son amour pour les jeunes, nos sociétés sont transformées en un lieu meilleur.

Voyons le monde à travers les yeux des petits enfants et des jeunes (Frère Sean).


MARIE ET LA VIE SIMPLE

Ezeani Maureen Azuka – Province du Nigeria

Je suis entrée en contact avec les frères maristes en 2010, en tant que professeur d’anglais dans une de leurs écoles, au Nigeria, le Marist Comprehensive College Nteje, dans l’État d’Anambra.

Même si je suis venue en tant que professeur de classe qui devait enseigner à ses classes puis rentrer chez elle, il y avait quelque chose de très spécial chez les frères maristes qui m’a fait aimer leur mode de vie, quelque chose que je n’avais pas expérimenté dans d’autres organisations avec lesquelles j’avais travaillé, et c’est la vie de prière et d’humilité (vie mariale).

J’aime tout de Marie, et j’aime la façon d’agir des frères. Cette ressemblance unique avec Marie et la vie simple m’ont permis de me sentir chez moi avec les frères. En fait, à cette époque, les maristes étaient ma deuxième maison. Et tout ce qui concernait la croissance spirituelle était facilement accessible.


VIVRE A LA SUITE DU CHRIST A LA MANIERE DE MARIE

Colette Razafinatoandro – Province de Madagascar

Je suis la mère de quatre enfants. Je n’ai pas un contact direct avec les maristes, mais je vis près d’un collège mariste et je rencontre des frères de temps en temps. J’aime les entendre parler de leur charisme. Je suis frappée par leur simplicité et leur manière de vivre à la suite du Christ à la manière de Marie; je me sens ainsi appelée à vivre comme a vécu le Christ. Je prie, et j’accepte aussi de porter ma croix.

Je suis particulièrement attirée par la simplicité des frères qui imitent Marie. Je cherche à vivre le charisme mariste dans ma vie de tous les jours. Par exemple, faire connaître Jésus et le faire aimer à travers le catéchisme, mener une vie simple, prier régulièrement. J’apprécie aussi la collaboration et la communion entre les maristes. Quand l’un de nous se trouve dans une situation de tristesse (maladie ou deuil…), nous exprimons notre communion de la même façon que lorsqu’il y a du bonheur. Nous vivons ensemble la tristesse et la joie.


DIEU M’APPEL À LA MISSION MARISTE

Samuel Adu-Nontwiri – Province d’Afrique de l’Ouest – Ghana

En tant qu’ancien professeur et expert en formation, il me fait plaisir de faire partie de la grande mission des Maristes de Champagnat. Quand mon Provincial, le Frère Cipriano Gandeebo m’a remis le crucifix mariste en bois, je fus très ému et je me dis à moi-même : je dois faire un effort additionnel pour m’engager davantage dans la mission des Maristes de Champagnat.

Comme légionnaire qui fait déjà la visite des hôpitaux son apostolat, je ne savais pas que Dieu m’appelait à la mission Mariste. C’est une laïque qui m’a parlé des Frères Maristes. J’ai cherché de l’information sur ces frères, et j’ai admiré leur mission : travailler pour les jeunes, spécialement les marginaux.
Par la suite, quand j’ai commencé à mieux les connaître, je fus frappé en voyant leur humilité, leur style de vie simple et leur spiritualité. Et plus encore : Marie, leur Bonne Mère, était la Marie des Légionnaires. Les ressemblances m’ont frappé, et j’ai rejoint le Mouvement Champagnat de la Famille Mariste au début des années quatre-vingt-dix. Quand je me suis approché d’eux, j’ai admiré leur style de vie : à la table, ils partageaient leurs activités et leurs réflexions sur ce qu’il avait à faire dans l’avenir.

J’ai aussi commencé à lire certaines sources publiées sur Internet sur les frères et les laïcs maristes. Quelque temps après, j’ai décidé de me joindre au Laïcat Mariste. Au début, le coordonnateur, le F. John Kusi Mensah, m’a invité avec quelques personnes qui ont manifesté leur désir d’engagement. Je me suis senti profondément intéressé à m’unir au groupe et je me dis à moi-même que je ferais tout mon possible pour devenir Mariste de Champagnat.

Ce désir m’a encouragé à le partager avec l’ancien Supérieur du District, le F. Francis Lukong, qui pouvait m’envoyer à une mission dans n’importe quelle partie du monde mariste.
Dans ce contexte, j’ai accepté une invitation de la mission Mariste au Liberia – Monrovia.

Depuis mon retour, je continué à cheminer avec les membres de la vie religieuse mariste. J’ai également continué à apporter mon aide dans la Province Mariste d’Afrique de l’Ouest.
Ces expériences m’ont appris de grandes leçons sur la façon de vivre avec les autres et à mener une vie exemplaire afin que d’autres s’y engagent.


LE DEFI D’UNE ECONOMIE INCLUSIVE

Frère Francis Lukong (FMS) – (Secrétariat de la Solidarité)

De nombreux pays en voie de développement ne peuvent fournir des avantages sociaux et financiers à un grand pourcentage de leur population parce que leur économie n’est pas inclusive. Pour cette raison, ils ne peuvent pas obtenir la participation de tous ou créer des opportunités de travail pour tous les secteurs de la société.

Leur production de biens et de services est insuffisante et non durable. En 2015, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté les Objectifs de Développement Durable (ODD) et a exhorté les directeurs généraux (PDG) et les chefs d’entreprise à fournir un nouveau type de leadership pour passer du profit des actionnaires à la valorisation des acteurs.

Ainsi, en adoptant le travail décent et la croissance économique en tant qu’ODD 8, l’ONU visait à promouvoir une croissance économique soutenue et inclusive et un travail décent pour tous afin de garantir la protection sociale des familles et de meilleures perspectives de développement personnel et d’intégration sociale.

L’Afrique est restée économiquement sous-développée malgré ses immenses ressources naturelles et humaines et sa grande diversité culturelle, écologique et économique. Les facteurs politiques et sociaux qui entravent sa croissance économique sont nombreux et variés. Il s’agit notamment de l’instabilité politique, de l’absence d’État de droit et d’ordre, du faible développement des infrastructures et du manque d’accès aux marchés et aux ressources internationales.

Sa dépendance à l’égard des exportations de matières premières, de la diaspora et de l’aide étrangère n’est pas durable. Les régimes autoritaires, les troubles civils et les guerres continuent d’entraver sa croissance économique et ses perspectives.
En Afrique subsaharienne, l’abus des fonctions publiques à des fins privées est très répandu. Cette pratique de la corruption est le plus grand obstacle au développement politique, économique et social et une barrière majeure à la bonne gouvernance et au droit des citoyens de demander des comptes aux gouvernements.

La lutte contre la corruption doit commencer par l’instauration d’une bonne gouvernance dans tous les secteurs publics et privés, en renforçant les lois, en améliorant l’efficacité des gouvernements, en réduisant la bureaucratie, en disposant d’un système judiciaire indépendant, d’institutions fiscales améliorées avec plus de transparence et de contrôles, ainsi que d’un système de freins et contrepoids pour toutes les entreprises. En outre, la numérisation peut favoriser une plus grande transparence et une plus grande responsabilité en facilitant l’accès à l’information et en améliorant la prestation de services. L’utilisation de technologies biométriques et de systèmes de paiement électronique peut contribuer à réduire la bureaucratie et à limiter la fraude et la corruption qui sont évidentes dans la plupart des services publics.
En outre, la centralisation des achats peut réduire les conflits d’intérêts et les abus dans les entreprises publiques. Une meilleure gouvernance et moins de corruption se traduiraient par une augmentation des recettes de l’État, une hausse des investissements privés, des possibilités d’emploi et plus d’argent à investir dans les services essentiels au développement à long terme, tels que la santé et l’éducation.
Pour qu’une économie soit florissante, elle doit être inclusive. Cet objectif est atteint lorsque les gens ont la possibilité de participer pleinement au développement économique.

Les politiques et programmes gouvernementaux doivent donc relever les défis de l’économie inclusive en ciblant la création d’emplois afin de garantir des moyens de subsistance pour tous, en augmentant la productivité, en établissant un environnement stable qui permette aux entreprises de prospérer, ainsi qu’en soutenant la production, la consommation et le développement durables.


VERS L’INCLUSION ÉCONOMIQUE DE L ‘AFRIQUE

Frère Sylvain Ramandimbiarisoa – Conseiller Général

Dans la tradition malgache, tout le monde participe au travail de la rizière. Les hommes effectuent le travail plus dur comme labourer la terre et enlever les mauvaises herbes. Les femmes repiquent et transplantent les jeunes pousses. La moisson peut être le travail de tous selon la possibilité de chacun. Même les enfants participent à ce qu’ils peuvent faire tel que transporter une gerbe, ils le font comme un jeu.

Tout le travail est fait par toute la famille avec l’entraide des voisins. Tous jouissent de la récolte. Dans le passé, on ne sent pas le poids de la pauvreté comme aujourd’hui. C’est surtout la comparaison avec la vie Européenne et occidentale qui a changé la vie.

Actuellement, avec la tendance vers la mondialisation, nous ressentons plus l’inégalité de niveau de vie. Aujourd’hui, on pense d’une part qu’il ne faut pas que l’Afrique reste au niveau où il est, il doit suivre le rythme des autres dans ce monde. D’autre part, les pays développés veulent aider les pays en voie de développement pour aboutir à l’idéal que tous aient le même niveau de vie dans ce monde ». Je cite quelques-uns des « objectifs mondiaux en matière de développement durable » :
(1) Pas de pauvreté,
(2) Faim « zéro »,
(5) Égalité entre les sexes,
(8) Travail décent et croissance économique,
(10) Inégalités réduites

Est-ce possible ? Une des solutions serait l’économie inclusive.
En effet l’inégalité existe dans le monde car il y a ceux qui ont la possibilité d’accumuler exagérément la richesse et d’autres qui n’ont même pas le droit, et la possibilité d’accès au travail justement rémunérant. Or, en vain les stratégies utilisées par les pays développés pour aboutir à « zéro pauvreté » et aux autres objectifs si le monde n’applique pas l’inclusivité économique. Il faut donner les mêmes droits à tout le monde !  Il faut que tous participent au travail en vue du développement.

En Afrique et d’autres pays où la culture fait obstacle au développement, il faut des stratégies pour changer la mentalité, et que tous soient plus flexibles pour aller au-delà de la culture et donner la même chance à tous l’accès aux études et au travail, et que tous participent au développement du pays, pour le bien de tous.

Cheminons ensemble, unis pour améliorer la vie !