04/Jan/2021 AFRIQUE DU SUD

Projet Three2Six pour les enfants réfugiés en Afrique du Sud : L’impact de la pandémie

Dès les premiers mois de la pandémie de coronavirus, l’Organisation Mondiale de la Santé a averti que les systèmes de santé africains auraient du mal à faire face si le virus commençait à se propager sur le continent. Cette prédiction s’est concrétisée ici, en Afrique du Sud.

Au départ, un dur confinement de cinq semaines à partir du 27 mars a permis de maintenir le nombre d’infections à un faible niveau, mais cela est devenu économiquement ruineux puisque 3 millions de Sud-Africains ont perdu leur emploi.

Le Projet Three2Six a continué à fonctionner à partir des maisons des enfants. Nous avons pu leur faire parvenir tous les manuels scolaires des enfants et les enseignants ont utilisé WhatsApp pour les guider dans leur travail. Nous avons également fourni des fonds supplémentaires pour les données destinées aux enseignants.

Pendant toute la durée du confinement, nous avons offert une aide alimentaire aux familles et, durant ces mois de confinement, nous avons pu canaliser une aide alimentaire d’une valeur de 540 000 rands. Ceci a été rendu possible grâce au soutien généreux de membres du public, d’organisations religieuses et de nos donateurs réguliers.

Nous sommes retournés à l’école dès que nous avons pu et avons pu remettre l’enseignement et l’apprentissage en classe sur les rails. Les enseignants ont été formés par Médecins Sans Frontières sur la manière de minimiser le risque d’être infecté par le COVID-19. Des thermomètres et des équipements de protection individuelle (EPI) ont été achetés pour le projet et nous avons géré la distance sociale à la fois dans les transports et à l’école. Nous avons mis en place un horaire décalé pour les enfants et introduit une journée d’enseignement supplémentaire. Nous avons renforcé notre partenariat avec le centre de conseil parents-enfants de Johannesburg et avons engagé six psychologues, à temps partiel, pour fournir un soutien psychosocial.

Nous avons pris la décision de garder tous nos enfants dans le projet pendant une année supplémentaire (ils passeront quand même dans la classe supérieure), mais en raison de l’impact des restrictions dans le système public (environ 18 % des élèves n’étant pas retournés à l’école), nous avons décidé d’attendre un an lorsque le placement dans les écoles publiques sera probablement plus facile. Toutefois, cela limite le nombre de nouveaux enfants que nous pouvons accueillir en 2021.

Nous avons organisé deux camps dans le Magaliesberg pour deux groupes plus âgés en octobre et novembre. Les enfants ont eu l’occasion d’entrer en contact les uns avec les autres et d’acquérir de nouvelles compétences en matière de travail d’équipe. Ils ont apprécié les repas et le fait d’être en plein air. L’expérience en plein air était une première pour beaucoup d’enfants qui ont principalement grandi dans des zones à forte densité de population.

Au cours de cette dernière semaine, nous avons mené notre programme d’enrichissement des vacances sur deux campus. Nous avons également procédé à une dernière distribution de nourriture aux familles à la fin du mois de novembre.

Les leçons de cette année

Avec le soutien de nos partenaires, nous avons pu offrir un soutien alimentaire aux familles qui avaient été gravement touchées par l’impact du COVID-19 sur l’économie sud-africaine. Notre approche concrète, qui consiste à faire en sorte que les enfants retournent à l’école dès que la réglementation le permet, nous a permis de poursuivre l’année avec toutes les précautions nécessaires.

Le soutien que nous avons reçu de l’Institut Turquoise Harmony, des Sœurs de la Sainte Famille, du Caring Women’s Forum, de la Fondation HCI, de la Fondation Breadsticks, du Maitre Trust, de Misereor ainsi que de Misean Cara, nous a permis de nous nourrir, de distribuer des masques, des assainisseurs et des savons. Nous avons également pu réduire le nombre d’enfants sur le campus et permettre une meilleure distanciation sociale. Nous avons poursuivi notre dépistage quotidien du COVID-19, et jusqu’à présent, nous n’avons pas connaissance d’enfants infectés par le virus.

Conclusion

Nous sommes très reconnaissants du soutien que nous avons reçu cette année et nous sommes fiers d’avoir pu poursuivre le programme en ces temps difficiles. Beaucoup de nos partenaires ont été surpris que nous ayons pu rattraper l’année scolaire avec nos classes supplémentaires (un jour par semaine) et offrir un soutien psychosocial aussi important.

Je suis extrêmement fier de nos enseignants qui nous ont aidés à maintenir une routine aussi normale que possible et qui ont fait un effort supplémentaire.

Tous mes vœux pour Noël et le Nouvel An.


Mark Potterton – Directeur de projet

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