Le document Bourdin (OM2/ 754)

Le premier historique des origines des Frères Maristes vers 1830 F. André Lanfrey

2018-10-21

Chaque Frère Mariste sait que l’histoire de nos origines est contenue dans la Vie du P. Champagnat publiée en 1856. Celle-ci a été singulièrement éclairée par des recueils de sources tels que les Origines Maristes (1960-67), les Lettres du P. Champagnat (1985-87) et Origine des Frères Maristes (2011). Parmi ces sources relativement abondantes il est un document majeur encore trop peu connu à cause de sa lecture difficile : les Notes Bourdin (OM2/754) écrites vers 1830.

 

Un Père Mariste formé à L’Hermitage

Jean-Antoine Bourdin (1803-1883), futur Père Mariste, n’est encore que diacre lorsqu’il entre à L’Hermitage à l’été 1828. Il ne sera ordonné prêtre que le 20 décembre 1828. Il va exercer la fonction de directeur des études des novices. Il quittera L’Hermitage pour Belley à la fin de l’année 1831 (OM4 p. 203). C’est durant ce séjour qu’il prépare une histoire des origines de Société de Marie qui semble n’avoir jamais été rédigée et dont il nous reste un canevas dans lequel il a recueilli, sur Lavalla et L’Hermitage des souvenirs du P. Champagnat, mais aussi d’autres Frères anciens, en particulier le F. Louis. Ce document figure dans OM2/doc. 754, avec une très importance préface qui nous rappelle qu’il est la pièce maîtresse d’un ensemble de trois cahiers incomplets et quelques feuillets.

 

Le F. Avit nous parle de ce document dans les Annales de l’institut (1829, § 106-108). Il pense que le P. Bourdin avait composé un volumineux manuscrit sur les premières années de l’institut des Frères Maristes. Après sa mort chez son frère, à Chasselay en 1885, le P. Poupinel aurait fouillé sa chambre et laissé l’appartement en désordre après trois jours d’investigations. Le F. Eubert, envoyé par les supérieurs, aurait ensuite collectionné quelques documents épars concernant l’Hermitage. D’après le F. Avit le manuscrit du P. Bourdin avait été déchiqueté et la plus grande partie avait disparu, « probablement tout ce qui concernait les faits et gestes des Pères à l’Hermitage ». Cette hypothèse est prise avec beaucoup de prudence par les auteurs des OM, le F. Avit se laissant souvent aller à rapporter des rumeurs sans critique suffisante.

 

Quant au document Bourdin lui-même, il est extrêmement complexe de par son style elliptique mais aussi parce qu’il apparaît comme un catalogue de renseignements venant de plusieurs sources et à la chronologie très approximative. Comme le suggèrent les OM, sa source principale est le P. Champagnat, soit quand il rapporte des dialogues soit quand il expose des faits qui ne peuvent guère venir que de lui. Je pense que le F. Louis, disciple de la première heure, et vivant à l’Hermitage en même temps que le P. Bourdin, est aussi un témoin très important. D’autres Frères ont certainement apporté des compléments sans que nous puissions les distinguer.

 

C’est donc un témoignage exceptionnel sur la tradition orale de la branche des frères, mêlant les souvenirs de personnages-clés à d’autres plus prosaïques ou anecdotiques, dans un cadre chronologique assez approximatif, quoique peut-être le plus solide que nous possédions. Le F. Jean-Baptiste a peut-être connu ce document ou au moins recueilli le témoignage du P. Bourdin.

 

Un examen attentif du texte met en évidence quatre thèmes successifs :

 

1/ Les origines à Lavalla et les premières écoles (1817-1820.)

2/ Récit sur le F. Jean-Marie de 1818 jusqu’à son renvoi, en 1826.

3/ Les attaques dont l’œuvre est la cible (1819-1822). Elles sont dans la logique chronologique de la 1° partie : d’abord une accusation auprès de M. Bochard pour réunions illicites ; ensuite celle de constituer un collège clandestin ; enfin, les relations compliquées avec M. Bochard qui veut intégrer l’œuvre de M. Champagnat à son projet de Frères de la Croix de Jésus. Le récit se clôt par l’entrevue avec Mgr. De Pins.

4/ La construction de l’Hermitage et le démarrage de l’œuvre des prêtres.

A la suite de chaque récit le P. Bourdin a rajouté des renseignements annexes glanés de ci-de là qui obscurcissent quelque peu le plan évoqué ci-dessus. Surtout, le style télégraphique rend souvent l’interprétation difficile, même pour un lecteur francophone. C’est pourquoi j’ai choisi d’en proposer une « traduction » comme dans les éditions bilingues, en présentant d’une part l’original, et de l’autre sa traduction en un français courant, exprimant le sens plutôt que la fidélité littérale. Les notes nombreuses ne dispensent pas de se référer à celles contenues dans OM2/754.

 

 

L’original et son interprétation

 

Texte original

Interprétation en français courant

JMJ

Jésus, Marie, Joseph

 

1/ Origines à La Valla et premières écoles (1816-1818)

[1]A Lavalla – Branche prévue depuis longtemps par M. Champagnat, puis confiée à lui au séminaire[1] – commencé 1817. 1° dimanche d’octobre frère Jean-Marie – bien sage à l’église ah ! si – vint chercher pour un malade à la rive[2] – là il fit connoissance.

[1] A Lavalla, Fondation d’une branche des Frères prévue depuis longtemps par M. Champagnat. Ce projet lui a été confié dès le grand séminaire par les aspirants maristes. Sa réalisation a commencé en 1817.

Le 1° dimanche d’octobre 1816 M. Champagnat remarque à l’église un jeune homme à l’attitude respectueuse qui deviendra le F. Jean-Marie. Comme celui-ci, quelque temps plus tard, vient le chercher pour un malade au hameau de La Rive, ils font connaissance.

[2]Acheté une maison à son curé pour ne pas le fâcher, pour y mettre un instituteur

[2] Champagnat veut faire acheter une maison par le curé. Afin de ne pas le mécontenter il lui déclare que c’est pour y installer un instituteur.

il ne veut pas, crainte de ne pas rester, car 10 ans là curé[3]…. 

Le curé ne veut pas car il envisage de ne pas rester comme curé à Lavalla durant 10 ans.

P. Champagnat ne lui communique pas tout, il veut éprouver la chose, ayant sa mission[4]

Le P. Champagnat ne lui révèle pas ses véritables intentions : il a conscience d’une mission à remplir mais veut prendre du temps pour voir comment il pourra la réaliser.

[3]M. le curé ne voulant pas acheter, le Père la veut ; le marchand l’a vendue ; il va trouver le fils à qui elle est vendue ; celui-ci ne veut pas ; le père veut parce que son fils l’abandonne parce que 2 contrats… Quand le curé le sut, veut faire dédire…[5] toussaint[6]…poussa à bout – P. Champagnat : Ma qualité de prêtre ne m’empêche pas de … vous pouvez ne pas me vouloir vicaire… mais pour habiter une maison – tant qu’à Lavalla j’en jouirez, quand loin alors[7]… Puis il aidait argent, donné [8].

[3] (Il semble y avoir deux récits distincts sur la même affaire)

(1° récit) Comme le curé refuse l’achat de la maison, M. Champagnat l’achète à un marchand qui la lui vend parce qu’il s’estime abandonné par son fils. Le curé va voir le fils pour qu’il refuse cette transaction. C’est pourquoi il y aura deux contrats de vente successifs.

(2° récit ) Quand le curé apprend la vente, il intervient auprès du vendeur pour qu’il annule le contrat. La querelle se déroule à l’époque de la Toussaint (1817). Le curé fait le maximum pour que la vente échoue.

Le P. Champagnat rapporte sa réponse au curé qui menace de le faire déplacer: « ma qualité de prêtre ne m’empêche pas d’acheter. Vous pouvez ne pas me vouloir comme vicaire mais tant que je serai à La Valla je jouirai de cette maison. Quand je serai loin nous verrons ». Finalement le curé participe financièrement à l’achat de la maison.

 

[4] Maître d’école à lui dévoué, joueur, ivrogne[9]. – Le frère Jean-Marie réunit 2 petits pauvres, parens contents ; tout le monde veut donner les siens ; le frère ne s’appeloit pas frère[10]… Le curé veut le maître ivrogne. Le P. Champagnat défend au frère de recevoir frère extérieur, peu instruit, mais fort sage, mais s’adresser au curé[11]… -Vous êtes la cause que ce maître est sur le pavé… Allons à l’école, et si c’est moi qui les y met, vous les mettrez dehors ; si vous ne pouvez vous mettre en contradiction… Le maître quitte……. Le terrain, on en est maître[12]

[4] Le maître d’école, ami du curé, est un joueur et un ivrogne.

Le F. Jean-Marie accueille deux enfants pauvres et cette initiative plaît aux parents. De nombreux parents veulent en faire profiter leurs enfants. Le frère ne portait pas le titre de frère puisqu’il n’était pas maître d’école.

Le curé soutient le maître ivrogne.

Le P. Champagnat défend au F. Jean-Marie (ou aux Frères) de recevoir un aspirant peu instruit mais fort recommandable. Il faut au préalable obtenir l’autorisation du curé.

Celui-ci accuse M. Champagnat de provoquer la ruine de l’instituteur sans élèves. Champagnat invite le curé à se rendre à l’école des frères pour voir si des élèves s’y trouvent sans sa permission, afin de les mettre dehors. Si ce n’est pas le cas, qu’il se taise !

Finalement le maître d’école se retire. Les Frères sont maîtres du terrain.

[5] La 1° année il y a trois frères… Achetée 1 bicher de pommes de terre, pauvres mangent, enfans, autant à la fin qu’avant[13]

[5] La première année scolaire (1817-18) il y a trois frères. Ils achètent un bichet[14] de pommes de terre pour nourrir les enfants pauvres. Ceux-ci viennent non seulement pendant l’hiver mais aussi durant le reste de l’année scolaire.

[6] Ce qui necessitat la hâte de l’œuvre : enfant malade au pied du Pila, nécessité de moyen… sort un instant chez le voisin, rentre mort, réflexion : que d’enfans hors de la voie du salut… si instruit, sait se repentir, sait [15]

[6] Pourquoi cette hâte de l’œuvre ? Champagnat a rencontré un enfant malade au pied du Pilat. Il lui enseigne les « nécessités de moyens », c’est-à-dire les connaissances catéchétiques élémentaires considérées comme nécessaires pour se confesser et être sauvé. Puis il sort un instant chez le voisin. Lorsqu’il revient, l’enfant est mort. D’où sa réflexion : que d’enfants sont hors de la voie du salut ! S’ils étaient instruits ils sauraient se repentir, sauraient (se confesser ?)

[7] Resta 9 ½ ans vicaire[16] – tout le temps travaillé à l’œuvre ; Marlhes, St Sauveur, 8 établissements et 9 avec Lavalla[17]

[7] M. Champagnat est resté vicaire durant 9 ans ½. Il a sans cesse travaillé à l’œuvre des Frères. Il a fondé des écoles à Marlhes, Saint Sauveur-en-Rue… 8 établissements et 9 avec La Valla.

 

Complément sur des sujets particuliers

[8] Chantre meurt jeune… Il faut un homme tel que vous me l’avez dépeint. On avait deux f. d. f.[18]

[8] Le chantre de la paroisse de La Valla meurt jeune. Le curé dit à Champagnat : « Il faut un homme tel que vous me l’avez dépeint (F. Jean-Marie ?). Celui-ci était doublement frère (en tant que chantre et maître d’école ?)

[9] Pauvreté : vous venez ici : cette maison est (pas) à nous, mais regardez la comme non à nous ; car besace, là momentanément, si changé de vicariat, être prêt à tout… frères dévoués, sacrifice fait, la grâce.[19]

[9]Pauvreté : Champagnat avertit ses deux disciples de 1817 : « La maison dans laquelle vous entrez est à nous. Mais elle pourrait n’être qu’un lieu de séjour provisoire car je pourrais être envoyé exercer ailleurs mes fonctions vicariales. Etes-vous prêts à tout, et même à prendre votre besace, comme des pauvres, pour me suivre ailleurs ?

Les Frères, mus par la grâce divine, sont prêts à ce sacrifice.

[10] Règles données, à laquelle on ajoutoit toutes les années. –

[10] Quant aux règles établies dès l’origine, on les perfectionnait année après année.

 

2/ Suite du récit sur les origines

[11] On envoie à Marlhes pour l’hiver ; l’un sait lire, l’autre vix (?)… Le curé dit : ce sont des saints…,M. Collon de Caste[20], de St Sauveur, vient trouver le P. Ch(ampagnat)… donnez-moi 2 sujets comme ceux du curé de Marlhes. Le curé de Marlhes les appeloit frères[21]

[11] On envoie des Frères à Marlhes pour faire l’école durant l’hiver (1818-1819). L’un sait lire, l’autre déchiffre seulement ( ?°). Le curé Allirot dit que ce sont des saints. M. Colomb de Gast, vient trouver le P. Champagnat pour lui demander deux sujets semblables à ceux du curé de Marlhes. Celui-ci les considérait comme des instituteurs dépendant de sa seule autorité.

, le curé (point sine quo) les demande : En fabrique-t-il toujours ?...On les promet…On les conduit à la toussaint .[22] On appeloit les f(rères) de Marlhes et non de Lavalla…M. Collon[23],, octogénaire, en fut très content[24]

… le curé de Saint Sauveur (on n’envoie point de Frères s’ils ne sont pas demandés par le curé) demande des Frères : « Le P. Champagnat en forme-t-il encore ? » On les promet et ils sont envoyés à la Toussaint (1820). Ces Frères étaient nommés « Frères de Marlhes » et non Frères de La Valla…

M. Colomb de Gast, octogénaire fut très content des Frères envoyés de La Valla.

 

Anecdotes complémentaires

P. Collon[25] : il faut mettre dans votre règle : que jamais frère ne mange chez le curé .

Le Père Colomb (probablement le fils de M. Colomb de Gast (1799-1883) qui est prêtre diocésain recommande de mettre dans la règle que jamais un frère ne peut manger chez le curé.

Ensuite un ex frère de l’école chrétienne les forme à la discipline[26]

Ensuite, un ex-Frère des Ecoles Chrétiennes[27] forme les Frères à la méthode simultanée.

 

Récit concernant le F. Jean-Marie Granjon

[12] – Fère Jean-Marie, militaire [28], reste pour former les novices[29].

[12] Frère Jean-Marie, un ancien soldat, reste à La Valla pour former les novices.

– Bourg-Argental en demande : frère Jean-Marie est envoyé[30] ; veut imiter St Louis de Gonzague[31]… toute la paroisse l’admire ; cependant lui exercé seulement à cloux, piocher[32] – il est donc avec 3 frères[33] – on leur a monté[34] un mobilié, cadeaux, il donne jusqu’à ses habits aux malheureux. Ce but n’étoit pas défendu d’ailleurs, car ils alloient visiter les malades, les disposer[35], c’est pourquoi il part avec les mêmes dispositions – dès le point du jour à l’église[36].

La ville de Bourg-Argental demande des Frères et le F. Jean-Marie y est envoyé. Il veut imiter Saint Louis-de-Gonzague… toute la paroisse l’admire, bien qu’il ne sache que faire des clous et travailler la terre.

Il est à la tête d’une communauté de 3 Frères. On leur a procuré un mobilier qu’il distribue aux pauvres, allant jusqu’à donner ses propres habits.

Ce but caritatif n’était d’ailleurs pas défendu car les Frères de La Valla allaient eux-mêmes visiter les malades, les préparer à recevoir les sacrements. Il applique donc à Bourg-Argental les coutumes de La Valla.

Il se rend à l’église dès le point du jour.

[13] – Prend idée d’aller à la Trappe, il prévient le P. Champagnat conseillé de son directeur, il part, mais vous ne resterez pas frère Louis[37] maître des novices, le remplace, plus instruit, ne prit pas autant[38]. Le frère Jean –Marie resta un mois (Le frère Jean-Marie revient : prie de le recevoir, le P. Champagnat ; je vous ai vu partir avec peine, je vous revoie avec plaisir : vous avez cru la Société pas assez sainte, trouver tous des saints ailleurs[39]. – Eh ! oui…

[13] Conseillé par son directeur spirituel, il décide d’aller à la Trappe d’Aiguebelle et part après avoir prévenu le P. Champagnat qui lui prédit qu’il n’y restera pas.

F. Louis, qui l’a remplacé à La Valla comme maître des novices, vient à Bourg-Argental pour prendre sa place. Quoique plus instruit que F. Jean-Marie il n’est pas aussi bien accepté par l’opinion publique.

Le F. Jean-Marie reste un mois à la Trappe. A son retour il est bien accueilli par le P. Champagnat : « je vous ai vu partir avec peine ; je vous revois avec plaisir ». Les causes de cette fugue sont claires : la société des Frères ne lui paraissait pas assez sainte mais il a pu se rendre compte qu’il n’était pas facile de trouver mieux ailleurs.

Complément au récit

(M. Basson, excellent homme, conseilloit, aidoit le P. Champagnat[40]).

M. Basson, excellent homme, conseillait et aidait le P. Champagnat

 

Suite du récit sur le F. Jean-Marie[41]

[14]Veut faire une cellule, forge dedans [42]… Les frères arrivent en vacances, demandent où est le Frère Jean-Marie, on leur défend de le voir pour ne pas le fatiguer ; Ah ne me laissez plus maître car le démon. – Eh ! bien, c’est là que je vous voulois voir arriver. Alors partez à St Symphorien le Château[43] – à Charlieu, ne veut pas, il est renvoyé [44].

A L’Hermitage, mais peut-être déjà à La Valla, le F. Jean-Marie construit une cellule dans laquelle il forge des clous… Les Frères arrivant en vacances demandent où se trouve le F. Jean-Marie. On leur défend d’aller le voir afin de ne pas le fatiguer ;

Finalement le F. Jean-Marie, estimant avoir été le jouet du démon, supplie le P. Champagnat de le réintégrer dans la communauté. Celui-ci, satisfait de le voir revenu à de meilleurs sentiments, l’envoie assurer la direction d’un nouvel établissement, à St Symphorien-le-Château[45]. Mais quand il voudra plus tard l’envoyer à Charlieu celui-ci refusera et sera renvoyé.

 

Note anecdotique sans chronologie précise

[15] – Chapelle tantôt d’un côté tantôt de l’autre avec réserve ; office, prière.

La chapelle de La Valla était tantôt d’un côté, tantôt d’un autre. Elle contenait la réserve eucharistique. C’était là que se disait l’office et que se récitaient les prières.

 

Reprise de l’historique de la société interrompu par l’histoire du F. Jean-Marie (§ 12-14).

[16] A cette époque [46] la lettre de M. Bochard adressée à M. Rebost[47], qui n’osoit pas la manifester[48], consultoit comment la faire – on vouloit l’interdire. – Nous n’ignorons pas les réunions illégitimes, la chose va si loin quelle tend à l’interdire [49]. – P. Champagnat prioit continuellement : Mon Dieu, faites qu’elle tombe si elle n’est pas de vous  [50]!...

A l’époque de la fondation des premières écoles M. Bochard, vicaire général, adresse une lettre à M. Rebod, dans laquelle le P. Champagnat est menacé d’interdit. Le curé, très embarrassé, n’ose pas en informer son vicaire et demande conseil[51] pour savoir quoi répondre à cette lettre.

Dans sa lettre, M. Bochard déclare être informé de réunions illégitimes[52] organisées par le P. Champagnat. C’est pourquoi celui-ci est menacé d’interdiction[53].

Le P. Champagnat priait continuellement : « Mon Dieu faites que cette œuvre des Frères s’écroule si elle ne vient pas de vous »…

[17] La quête forte[54] non vendue mais distribuée ; … pauvres nourris, vêtus, instruits… tout gratis –pauvres recherchés [55]. – La lettre de M. Bochard… loin de m’inquiéter, me fait plaisir. Si filles, seroit délicat [56]. Je suis calomnié auprès du grand vicaire… Depuis la lecture, je sens une insistance plus que jamais [57] ; … j’en référerai à M. Bochard.

[17] M. Champagnat est aussi accusé d’avoir vendu les produits d’une quête, alors qu’elle a servi à nourrir, vêtir et instruire gratuitement les enfants pauvres accueillis par lui[58].

Le P. Champagnat réagit avec sang-froid : « Loin de m’inquiéter, cette lettre me fait plaisir[59]. Si j’avais tenu des réunions avec des jeunes filles (ou plutôt avec filles et garçons) l’affaire serait délicate[60]. En fait, je suis calomnié auprès du grand vicaire[61]. Depuis que j’ai lu cette lettre je sens plus que jamais une insistance (pour continuer cette oeuvre). Je contacterai donc M. Bochard pour me justifier.

[18] C’étoit à Pâques, ne pouvoit pas quitter [62]. – M. Journoux[63],écrit : Le comité de bienfaisance chargé des écoles, œuvres laïques admis[64],, s’est réuni, a conclu que seroit dénonceroit[65] à l’université, non… mais à l’archevêché[66]… - brûle ma lettre [67]

[18] Comme c’était le temps de Pâques, le P. Champagnat ne pouvait quitter sa paroisse. M. Journoux lui écrit que le comité cantonal de bienfaisance chargé de la surveillance des écoles et œuvres éducatives s’est réuni. Il comprend des ecclésiastiques et des laïcs. Il a décidé de dénoncer le P. Champagnat, non pas à l’université, mais à l’archevêché. M. Journoux demande à Champagnat de brûler sa lettre.

[19] – M. Cattelin, supérieur de St Chamond, croyoit qu’il vouloit faire tomber son collège naissant[68].… Le P. Champagnat enseignoit, il est vrai, un peu à quelques-uns le latin : il abandonne cette partie…

[19] M. Cattelin, supérieur du collège de Saint Chamond croyait en effet que M. Champagnat tenait un collège clandestin qui concurrençait de manière déloyale son collège naissant Le P. Champagnat, qui effectivement, enseignait un peu de latin à quelques-uns, abandonne cet enseignement.

[20] La lettre de M. Journoux inquiète : les frères sont réunis, instruits de tout pour le départ, supérieur nommé parmi les frères Jean Marie[69].. Curé de St Pierre, M. Rebost, tout conspiroit contre [70]

La lettre de M. Journoux inquiète M. Champagnat qui réunit les Frères pour les préparer à quitter la Valla. Ceux-ci élisent le F. Jean-Marie comme directeur. Le curé de St Pierre (M. Dervieu), M. Rebost… tout le monde conspirait contre l’œuvre de Champagnat.

[21] Ecrit à M. Courbon d’après le conseil de M. Journoux et Derbiz (Durbize). – Un cas de conscience pour prétexte : puisqu’il semble que la Providence… fallût –il aller au fond du Bujet [71]… Veut mettre sa maison en vente, inconvénient, Pâques, conflit, réclamations. – En écrire à M. Bochard, répond M. Courbon [72].

Sur les conseils de M. Journoux et Durbise[73] Champagnat écrit à M. Courbon, vicaire général chargé des placements ecclésiastiques, afin de sonder ses intentions quant au changement de poste de M. Champagnat. Celui-ci prend pour prétexte le cas de conscience que lui pose sa mutation. Puisque la Providence paraît le destiner à un autre lieu d’apostolat, peut-être même à l’extrémité du diocèse, au fond du Bugey, il veut mettre en vente sa maison. Mais cette opération comporte bien des inconvénients : c’est le temps pascal (et il manque de temps pour traiter cette affaire). Celle-ci peut occasionner dans la paroisse des conflits et des réclamations….

M. Courbon lui répond de s’adresser à M. Bochard chargé des établissements d’enseignement du diocèse[74].

[22] Le P. Champagnat avait déjà écrit à M. Bochard et lui avoit promis de se rendre auprès de lui pour s’expliquer de vive voix[75]. – Avant ce voyage[76], il va auprès de M. Dervieux ; Ah ! vous voilà, nous nous occupons de vous… - Je viens pour … vous savez. – Je ne sais rien. – Point de conseil à … - On le consultoit pour la maison qu’on alloit mettre en vente… Ah ! je suis étonné que M. Courbon ne vous ait écrit que cela.

[22] M. Champagnat avait déjà écrit à M. Bochard en lui promettant de se rendre auprès de lui pour une explication de vive voix.

Avant ce voyage il visite M. Dervieux qui lui tient des propos menaçants : « Ah ! vous voilà, nous nous occupons de vous… ». M. Champagnat lui précise qu’il vient pour le projet de vente de sa maison, ce que M. Devieux ignore, n’ayant reçu aucun courrier de M. Courbon. Il refuse de le conseiller sur l’affaire de cette vente. Comme il pensait que la mutation de M. Champagnat était décidée, il exprime sa surprise « Ah ! Je suis étonné que M.Courbon ne vous ait écrit que cela [77]», c’est-à-dire, sans doute une invitation à traiter la question avec M. Bochard.

[23] – M. Courbon, me voilà, affaires arrangées, disposez[78]… Si je pars Lavalla n’en sera pas remuée – laissez-moi 5 ou 6 semaines pour aller au séminaire repasser ma théologie [79]. – Je ne puis pas vous changer. – Je ne vous demande pas un changement, mais si vous le vouliez… ce seroit à propos maintenant… Alors je retournerai à Lavalla. – Avez-vous vu M. Bochard [80].

[23] Champagnat rencontre M. Courbon et l’informe que la vente de la maison est résolue de telle sorte qu’elle ne suscitera pas de troubles à La Valla. Il demande de passer cinq ou semaines de retraite au séminaire pour revoir sa théologie avant de se rendre dans sa nouvelle paroisse.

Comme M. Courbon déclare ne pouvoir le changer de poste, Champagnat va donc retourner à La Valla même si tout est prêt pour son départ. Mais M. Courbon réitère le conseil donné dans sa lettre : il faut voir M. Bochard.

[24]– M. Bochard le voit entrer, le fait asseoir[81]… Le frère Jean-Marie le suit a longe[82]. – Vous avez des frères d’ici, de là et point prévenu[83] ; c’est vrai mais timidité… 3 fois le voyage pour, mais jamais osé[84]……… - explications des plus avantageuses – protection promise  [85].

[24] M. Bochard fait asseoir M. Champagnat. Le F. Jean-Marie l’accompagne. Le vicaire général accuse Champagnat d’avoir créé une société de Frères répartis en divers lieux sans le prévenir. M. Champagnat met en avant sa timidité : trois fois il a essayé de le voir.

Finalement les explications de M. Champagnat satisfont le vicaire général et il lui promet sa protection.

 

Divers témoignages complémentaires

[25] – M. le curé de Chavanay[86] arrive avec son neveu, demande des frères[87] : Point sans en avoir parlé à M. Bochard – rien sans Bochard. – tout contribua merveilleusement . – La retraite pastorale arrive, où M Champagnat accueilli Gment par M. Bochard.[88] – Celui-ci tend à réunir les frères aux siens ; M. Gardette conseille de tirer en longueur [89].

[25] Le curé de Chavanay vient à La Valla avec son neveu pour demander des Frères au P. Champagnat qui lui demande d’en parler d’abord à M.Bochard qui veut être informé de tout ce qui concerne la société.

La situation de la société s’améliore merveilleusement.

Lors de la retraite pastorale M. Bochard accueille gentiment M. Champagnat.

Celui-ci veut réunir les Frères de Marie à ceux de la Croix de Jésus dont M. Bochard a commencé la fondation. M. Gardette, supérieur du grand séminaire, conseille à M. Champagnat de ne pas se presser d’entrer dans les vues du vicaire général.

[26] L’affaire ne put aller plus loin car Mgr. de Pins arriva à la Noël [90]. – quand il vint le P. Champagnat fit 2 lettres, une pour lui et 1 pour M. Gardette. La 1° générale, la 2° pour que M. Gardette explique. – Si vous voyez que ma lettre ne mérite pas les regards de Sa Grandeur, brûlez-la. – Que fit M. Gardette ; il fit lire la sienne ; il promet dans l’une d’aller renouveler entre ses mains son solennelle promitto [91]. –

[26] Ce projet d’union des sociétés de frères est annihilé du fait que Mgr. de Pins, nommé administrateur du diocèse de Lyon, arrive vers Noël. Le P. Champagnat fait deux lettres : une pour Mgr. de Pins et une autre pour M. Gardette. La première est un exposé général sur la Société ; la seconde, certainement plus brève, est destinée à accompagner les explications de M. Gardette.

Le P. Champagnat propose à M. Gardette de brûler la première lettre s’il juge qu’elle n’est pas opportune. M. Gardette fait lire la seconde à Mgr. de Pins.

Dans l’une de ces lettres le P. Champagnat propose à Mgr. de Pins de lui faire solennellement allégeance.

[27] Mgr. écrivit, le fait venir… veut le nommer curé à Lavalla ; il refuse à cause de l’œuvre et d’empêcher le bruit de supplanter [92]. – Mgr., M. Barou avec, le reçoit, lui présente son anneau, lui demande mille renseignements. – M. Cholleton, présent, connoissoit un peu, appuyoit en faveur [93].

[27] Mgr. fait écrire au P. Champagnat de venir le voir. Il veut le nommer curé de La Valla ; mais M. Champagnat refuse car il veut se consacrer à son œuvre et éviter les rumeurs malveillantes dans une paroisse où le curé Rebod est en butte aux attaques de ses paroissiens.

Mgr. de Pins, accompagné de M. Barou, reçoit cordialement Champagnat et se renseigne soigneusement sur son œuvre. M. Cholleton, également présent, connaît peu l’œuvre de Champagnat mais y est favorable.

[28] – Il avoit pensé, du temps de M. Bochard, faire un petit oratoire[94], être tout à son œuvre ; non, mon Dieu ! je serois trop heureux ! Il a fait plus, et pas heureux [95]…-

[28] M. Champagnat avait pensé, du temps de M. Bochard faire un petit oratoire afin de se consacrer entièrement à son oeuvre. « Non, mon Dieu ! Je serais trop heureux de parvenir à ce résultat.

Bien qu’il ait réussi au-delà de ses espérances, il juge que l’œuvre n’est pas achevée.

 

Renseignements complémentaires

[29] M. Sève aidoit l’œuvre [96].

[29] M. Séve, aspirant mariste, aidait l’oeuvre

[30] Costume : frères d’un endroit[97] habillés d’une lévite bleue –close. – Prise d’habit dans la maison – le curé venoit guetter. – Vœu de chasteté, consulté comme confesseur, point de la maison [98].

[30] Costume : Les Frères étaient vêtus d’une lévite bleue fermée.

Les prises d’habit avaient lieu dans la maison.

Le curé venait guetter ce qui se passait chez les Frères.

Quant au vœu de chasteté, le confesseur consulté n’était pas de la maison. (ou bien : les Frères pouvaient avoir recours à un confesseur extraordinaire en ce qui concerne le vœu de chasteté.)

 

Récit de la construction de L’Hermitage

[31] Demande à Mgr. d’acheter ici, il permet… - La place (description, avantages du lieu pour l’œuvre des prêtres… Eh ! votre œuvre des prêtres, comment la laissez-vous, dit M. Barou. –hélas ! tous séparés. Ah ! M. Courveille [99] ? – On vous le donneroit. – On le donne (à Rive de Gier[100]) retard de M. Courveille[101] – puis arrive M. Terraillon[102] – le 1° arrive à Lavalla ; il avoit acheté de commun l’Hermitage avec le P. Champagnat[103]. L’archevêché prête 8000 F [104].

[31] Le P. Champagnat est autorisé par Mgr. De Pins à acheter un terrain pour construire L’Hermitage. Comme il décrit les avantages du lieu pour l’oeuvre des prêtres,

M. Barou l’interpelle : « Eh ! votre oeuvre des prêtres, pourquoi la laissez-vous ? ». Et Champagnat répond : « Hélas ! Nous sommes tous séparés. Peut-être M. Courveille conviendrait-il ?». « On vous le donnerait » répond M. Barou.

L’archevêché nomme M. Courveille (il était à Rive-de-Gier). M. Courveille arrive à Lavalla avec un certain retard. Puis arrive M. Terraillon.

Le premier arrive à La Valla ; il avait acheté L’Hermitage en association avec le P. Champagnat. L’archevêché prête 8000 F. pour cette œuvre.[105]

 

 

[32] La construction de l’Hermitage : tous les frères y descendirent [106] – la chapelle dans les bois – tous les massons assistoient à la messe [107] – un tomba dans la rivière. Une messe en action de grâce – profitoit de tout [108] - un an après tombe malade[109]. M. Courveille parti [110] – lettre de M. Terraillon[111].

[32] Tous les Frères participent à la construction de L’Hermitage. La chapelle est dans les bois. Tous les maçons assistèrent à une messe d’action de grâces car un ouvrier tombé dans la rivière n’avait pas eu de mal. Le P. Champagnat profitait de toutes les circonstances pour l’éducation religieuse.

Un an après il tombe malade. M. Courveille part. M. Terraillon lui envoie une lettre l’invitant à ne pas revenir de la trappe d’Aiguebelle.

[33] M. Courveille brouille les affaires de St Symphorien[112]; il vouloit renvoyer les frères, le P. Champagnat va avec un frère à St Symphorien

[33] M. Courveille brouille les affaires de la fondation de Charlieu (et non de St Symphorien). Comme l’école n’était pas prête à son arrivée, il voulait revenir avec les Frères. Le P. Champagnat va avec un Frère à Charlieu pour régulariser la situation de l’école[113].

 

Notes complémentaires

[34] Règle – registre des vœux, changement d’habits [114].

[34] Perfectionnement de la règle. Création d’un registre des vœux (en 1826 ?  ; changement d’habit religieux : de la lévite bleue à la soutane noire.

[35] Ce mauvais jeune homme, crucifix jette à ses pieds – chassé ; enfans : idée effacée de leur esprit[115].

[35] L’affaire d’un jeune homme scandaleux. Champagnat jette un crucifix à ses pieds et le chasse. Champagnat pense que cette punition efface un tel événement de leur esprit.

[36] M. Rouchon vient le voir avec les siens ; ils visitent leur séjour … leur élégance ne fait qu’augmenter [116].-

[36] M. Rouchon vient à Lavalla voir M. Champagnat et sa communauté ; ils visitent leur maison. Leur élégance suscite la méfiance des Frères.

 

 

Conclusion :

 

Quoiqu’écrivant vers 1830, le P. Bourdin arrête son récit vers 1826, car il est suffisamment au courant de l’histoire qui suit ou plus probablement parce qu’il envisage de rédiger seulement une histoire des origines de l’œuvre. On comprend mal cependant que l’époque cruciale du départ de Terraillon et Courveille et de la maladie de Champagnat soit aussi peu documentée. Il semble y avoir eu là un refus de Champagnat de donner des détails ou une volonté de Bourdin de ne pas interroger sur une époque qu’il avait dû percevoir comme particulièrement délicate et concernant des hommes toujours liés à l’oeuvre. L’attitude des frères paraît avoir été la même et d’ailleurs peu d’entre eux devaient connaître les dessous de l’affaire. En tout cas le récit Bourdin offre une vision des origines de l’Hermitage très différente sur plusieurs points de celle qui sera retenue par le F. Jean-Baptiste, beaucoup plus libre de parler sur des faits déjà anciens. En particulier il montre toute l’importance du F. Jean-Marie Granjon dans l’histoire des origines et minimise le rôle de M. Courveille.

 

F. André Lanfrey

 

 

 



[1] Ainsi, en 1830, le commencement de la branche des frères est déjà situé en 1817.

[2] Hameau au bas de la paroisse, au bord du Gier.

[3] Voir OM2/754, note 4. En 1817 M. Rebod est curé depuis cinq ans (il a été nommé le 5 février 1812). Il espère être nommé dans une autre cure.

[4] Certainement témoignage de Champagnat très révélateur de son état d’esprit à cette époque : ne pas révéler son projet et commencer avec prudence.

[5] Cette histoire compliquée est documentée par les OM doc. 57 (Vente le 1° octobre 1817) et 58 (nouvel acte le 26 avril 1818). . Apparemment il y a désaccord entre le père Bonnaire et son fils. Le curé est intervenu pour empêcher la vente.

[6] La première vente a lieu le 1° octobre 1817, un mois avant la Toussaint.

[7] Témoignage du P. Champagnat relatant une conversation entre le curé et son vicaire, ce dernier revendiquant son droit d’acheter une maison sans l’accord de son curé, probablement en réponse à une menace de celui-ci de le faire déplacer.

[8] Cette phrase semble signifier que le curé a finalement cédé et a même participé à l’achat de la maison.

[9] Ce personnage joue le rôle traditionnel des maîtres d’Ancien-Régime qui sont plus ou moins les domestiques des curés et exercent de multiples tâches.

[10] La réception d’enfants à Lavalla viendrait donc d’une initiative de Jean-Marie Granjon, ce qui se comprend car Champagnat ne peut aller contre la volonté de son curé. Ce n’est pas une école mais une sorte de centre caritatif. L’expression « le frère ne s’appelait pas frère » semble signifier qu’on ne donne pas à Granjon le titre de « frère » désignant normalement l’instituteur.

[11] Ce frère extérieur fort sage pourrait être Antoine Couturier. Comme il est de la paroisse, il a besoin de l’autorisation du curé qui l’accorde finalement.

[12] Seconde querelle entre le curé et Champagnat. Le maître semble partir au cours de l’année 1818. Ainsi, à la Toussaint 1818 le F. J.M. Granjon est le seul maître d’école de Lavalla.

[13] Témoignage venant probablement du F. Louis. Il suggère que les frères ont reçu des enfants pauvres durant l’hiver 1817-1818 et même au-delà.

[14] Mesure de volume ancienne pour les grains et les produits secs. Son poids allait de 11 à 27 kg.

[15] Témoignage extrêmement précieux, certainement de Champagnat. A signaler qu’il s’agit d’un enfant et non d’un jeune homme, et au pied du Pilat.

[16] Champagnat est vicaire d’août 1816 à novembre 1824, soit un peu plus de 8 ans.

[17] C’est manifestement la conclusion d’un premier récit.

[18] Ce paragraphe suggère que le maître d’école n’était pas chantre et que, ce dernier étant décédé, sur la suggestion de Champagnat, le curé aurait nommé Jean-Marie Granjon à cette fonction. Cela justifierait la formule mystérieuse : « deux f. des f. » c’est-à-dire 2 personnes ayant le titre de « frère » puisque exerçant des fonctions d’auxiliaire clérical. En outre, cette nomination de Granjon expliquerait qu’il vienne au village et qu’il commence à s’y occuper des enfants avec l’accord de la population qui considère qu’il est normal qu’un chantre soit aussi instituteur-catéchiste.

[19] Témoignage probable du F. Louis. Il est en lien avec l’affaire de la maison achetée par Champagnat et que le curé menace de faire muter à un autre poste (voir § 3].

[20] M. Colomb de Gast, maire de Saint Sauveur-en-Rue.

[21] M. Champagnat est considéré par M. Allirot comme un simple formateur d’instituteurs et non comme Fondateur d’une société de Frères.

[22] Leur directeur est le F. Jean-François (Etienne Roumésy).

[23] Ce n’est pas le maire de St Sauveur mais son père.

[24] Récit qui mêle deux fondations : Marlhes en 1818-19 et Saint Sauveur en 1820. Elle souligne l’importance du curé de Marlhes dans le développement de l’œuvre mais suggère aussi qu’il considère les frères comme les siens, ce qui sera peut-être la cause principale de la fermeture de l’école de Marlhes. Les témoignages multiples rendent le récit peu compréhensible.

[25] Voir OM2/754, note 2 p. 746 et notice biographique dans OM4 p. 246-247. C’est lui qui attirera le F. Jean-François à Larajasse en 1826 pour fonder un orphelinat.

[26] C’est évidemment le jeune Maisonneuve qui exerce au bourg de Lavalla à partir de 1819. Avant cette date les frères devaient enseigner essentiellement le catéchisme selon la méthode individuelle. En créant une sorte d’école normale Champagnat risque d’apparaître comme un fondateur de collège clandestin, d’autant qu’il donne des cours de latin.

[27] Il n’a pas été Frère des Ecoles Chrétiennes, mais a été initié – dans quelle mesure ? – à leur méthode.

[28] OM1/75§5 : L’inspecteur Guillard précise qu’il a été grenadier de la Garde Impériale. Dans le mémoire, cette précision du P. Bourdin paraît plutôt dépréciative.

[29] Le mot « novice » doit être pris dans un sens large. Il est chargé des jeunes gens en formation et certainement aussi de la direction générale de la maison.

[30] Au début de 1822.

[31] Granjon ne semble pas particulièrement imitateur de St Louis de Gonzague. C’est plutôt le F. Louis, beaucoup plus jeune, qui a une dévotion à ce patron de la jeunesse. D’où son nom religieux.

[32] Ce témoignage fait allusion à la situation de J.M. Granjon après son retour d’Aiguebelle. Psychologiquement très troublé il ne peut s’occuper qu’à des emplois manuels.

[33] Ils sont trois.

[34] Donné

[35] C’est donc le style d’apostolat des frères à Lavalla aussi.

[36] Il imite St François Régis. Le F. Jean-Baptiste et l’inspecteur Guillard (OM1/75) parlent de sa piété ostentatoire.

[37] Paroles de Champagnat. On peut se demander si cette décision n’est pas liée à la réception des postulants de la Haute-Loire en mars 1822.

[38] Le F. Louis ne réussit pas aussi bien.

[39] Les postulants de la Haute-Loire ?

[40] D’après le recensement de 1815 c’est le seul bourgeois de La Valla. Le F. Jean-Baptiste fait allusion à lui dans la Vie.

[41] Ce récit mélange deux époques : après son retour de la trappe (1822-23) à Lavalla ; puis le temps de ses excentricités à L’Hermitage après son retour de Saint Symphorien (1824-1826).

[42] On est beaucoup plus tard : en 1825 ou 1826.

[43] Cette conversation serait à situer au retour de la Trappe car le F. Jean-Marie sera directeur à St Symphorien en 1823-24 (cf. Lettre de Champagnat n° 1).

[44] M. Courveille et le F. Louis fondent l’établissement de Charlieu en 1824. On pourrait envisager qu’en 1824 le F. Jean-Marie ait refusé d’aller à Charlieu et que le F. Louis l’aurait alors remplacé. En tout cas, après un an à St Symphorien (1823-24) il est rappelé à L’Hermitage. Le F. Jean-Baptiste dit simplement que le renvoi du F. Jean-Marie a pour cause le désordre qu’il suscite à L’Hermitage (Vie, ch. 14, p. 153).

[45] En 1823-24. En 1824-26 il est à L’Hermitage.

[46] Le « A cette époque » n’est pas lié à l’histoire du F. Jean-Marie mais au récit qui prend fin au § 11. On revient à l’année 1819.

[47] Il est normal que ce soit le curé, supérieur hiérarchique de Champagnat, qui reçoive la lettre.

[48] Détail intéressant sur la complexité des rapports entre Champagnat et son curé. Mais la lettre met aussi en cause M. Rebod qui n’a pas prévenu les autorités ecclésiastiques.

[49] Il est peu probable que cette attaque vienne de la paroisse elle-même. Les « réunions illégitimes » la communauté de Champagnat mais peut-être aussi les catéchismes faits dans les hameaux et qui peuvent passer pour des réunions dangereuses. La menace d’interdit est certainement conditionnelle. Celui-ci pourrait être prononcé si les accusations, après enquête, s’avéraient exactes.

[50] Témoignage précieux, probablement de Champagnat lui-même, sur sa spiritualité et sur le fait qu’il doute encore du bien-fondé de son œuvre.

[51] Sans doute à Champagnat lui-même et à d’autres.

[52] Toute réunion de plus de 20 personnes tombe sous le coup de la loi. D’autre part, on est à une époque de forte tension politique et Champagnat est peut-être accusé de comploter contre le gouvernement. Mais le plus probable c’est que Champagnat est accusé de réunir ensemble des jeunes gens et des jeunes filles.

[53] La répétition de l’idée d’interdiction suggère qu’il y a deux témoignages.

[54] L’adjectif « forte » paraît étrange. Le participe passé « faite » conviendrait mieux. Y a-t-il eu erreur dans la lecture de l’original ?

[55] Une autre accusation : de détournement d’argent.

[56] Champagnat n’a pas tenu de réunions avec des jeunes filles.

[57] Nouveau témoignage de Champagnat sur son état d’âme : cette accusation l’encourage à poursuivre son œuvre.

[58] Cette seconde accusation n’est probablement pas dans la lettre. C’est une rumeur locale dont Champagnat se justifie facilement.

[59] Elle lui permet de faire connaître aux autorités ecclésiastiques un projet jusque –là inconnu d’elles.

[60] Justement, Champagnat poursuit les bals clandestins dans la paroisse parce qu’ils sont illégaux et jugés dangereux pour la morale.

[61] Il ne semble pas que cette calomnie vienne du curé Rebod, mais plutôt de notables laïcs ou ecclésiastiques de St Chamond.

[62] Cette phrase continue le paragraphe précédent. En ce cas, la lettre de Bochard serait parvenue vers Pâques 1819. La lettre de Journoux, qui révèle une seconde accusation, est certainement plus tardive. Mais la tradition mariste tend à amalgamer les deux. Néanmoins on peut se demander si la lettre Bochard n’est pas déjà la conséquence d’une dénonciation de ce même comité.

[63] Voir sa notice biographique dans OM4 p. 305-306. Ordonné prêtre le 27 juillet 1817, il devient vicaire de Notre-Dame de St Chamond le 1° janvier 1818. Il est donc bien placé pour connaître les menaces pesant sur l’œuvre de Champagnat en 1818-1820.

[64] C’est une institution civile qui relève de l’université.

[65] Une erreur de rédaction : « que (Champagnat) serait dénoncé »

[66] Cette lettre de Journoux fait certainement allusion à une seconde attaque, même s’il est possible qu’elle vienne du même milieu que la première. Il n’y est plus question d’interdire le P. Champagnat mais seulement de le déplacer. Comme M. Bochard est, dans le diocèse, chargé des établissements d’enseignement c’est à lui que vont aboutir les deux attaques successives provenant du milieu ecclésiastique de St Chamond dont M. Dervieu semble l’âme. D’où les dénonciations faites à l’archevêché et non à l’université.

[67] Cette recommandation montre qu’à Saint Chamond les élites ecclésiastiques sont très hostiles à M. Champagnat. Journoux craint donc des sanctions au cas où sa lettre serait découverte.

[68] Les collèges doivent payer une taxe à l’université pour avoir le droit d’enseigner le latin.

[69] Effectivement, c’est en septembre 1819 que le F. Jean-Marie est élu, mais comme directeur, et non comme supérieur. Néanmoins il ne semble pas que cette élection se soit passée dans une ambiance aussi dramatique. Le temps de la grande inquiétude semble se situer au plus tôt en 1820.

[70] C’est l’attaque la plus grave contre l’œuvre de Champagnat. Venant peu après l’accusation de réunions illégitimes elle est confondue avec elle dans le récit du F. Jean-Baptiste. On voit aussi fonctionner le réseau d’amis de Champagnat : Journoux et Durbize, deux anciens compagnons de séminaire. C’et le moment où Champagnat et les frères se tiennent prêts à partir de Lavalla.

[71] Au fond du Bugey : un lieu considéré par les prêtres du diocèse comme un exil.

[72] Champagnat veut sonder les intentions de l’archevêché à son égard. Il s’adresse donc à M. Courbon qui tient les placements des prêtres et n’est pas en bons termes avec Bochard., M. Courbon demeure prudent : le changement de Champagnat n’est pas à l’ordre du jour mais la décision dépend de M. Bochard.

[73] Vicaire à la paroisse Notre-Dame de Saint Chamond du 1° janvier 1816 à septembre 1823. Il est ensuite curé de la paroisse de St Martin-en-Coallieux sur le territoire de laquelle sera bâti L’Hermitage en 1824. OM4 p. 747…

[74] C’est le signe que son changement n’est pas à l’ordre du jour.

[75] Champagnat a dû être écrire à M. Bochard peu après Pâques 1819 suite à la première attaque. Son courrier a sans doute accompagné une lettre du curé Rebod. Apparemment une réponse favorable de Bochard a permis de considérer qu’une visite n’était pas nécessaire. L’accusation de tenir des réunions illégitimes avait fait fiasco. Mais il est logique que M. Champagnat, accusé de tenir un collège clandestin, ait écrit non seulement à M. Courbon mais aussi à M. Bochard pour se justifier et lui demander une entrevue.

[76] Le voyage de Champagnat ne concerne pas l’accusation de réunions illégitimes mais celle de tenir un collège clandestin. Elle pourrait dater de 1821.

[77] M. Champagnat comprend donc que les autorités diocésaines ont, sur son affaire, un point de vue plus modéré que M. Dervieux.

[78] Le P. Champagnat a donc obtenu une audience de M. Courbon pour l’informer que la question de la vente de sa maison était résolue et pour s’assurer de ses intentions quant à une mutation éventuelle.

[79] Les prêtres fautifs doivent repasser quelque temps au séminaire pour se retremper dans l’esprit de leur état.

[80] On est probablement en 1821. M. Courbon est net : pas de changement ! Un autre récit de l’entretien avec M. Bochard est rapporté dans la Vie ch. 11 p. 115.

[81] Faire asseoir un inférieur est un signe de bienveillance.

[82] Il est probablement debout derrière M. Champagnat. Sa présence signifie que celui-ci ne se considère pas comme l’unique représentant des Frères. Et il donne l’occasion à M. Bochard de vérifier ses dires.

[83] Dans sa lettre à Bochard en 1819, le P. Champagnat ne signalait donc pas que sa société avait des succursales. Il est vrai que l’accusation ne concernait que La Valla. M. Bochard pouvait donc penser que son œuvre était simplement un centre de formation d’instituteurs.

[84] Ces trois tentatives manquées ne sont guère possibles à dater. Peut-être que l’une d’elles a eu lieu en 1819. En tout cas, elles révèlent le désarroi de M. Champagnat qui a cru un temps que M. Bochard soutenait M. Dervieu, le véritable organisateur de la cabale.

[85] M. Bochard fait-il allusion à la visite de l’inspecteur Guillard en 1822 qui a découvert que les écoles des Frères de la Loire (St Sauveur, St Genest Malifaux, Lavalla, Feurs, Charlieu) constituaient un réseau congréganiste (OM1/75) ? Auquel cas l’entretien rapporté se passerait à la fin de 1822 ou en 1823. Mais la présence du F. Jean-Marie s’expliquerait mal en 1822, alors qu’en 1821 il est encore à La Valla. Jean-Marie sa En tout cas Bochard ne s’intéresse pas à l’affaire du collège. Par contre il veut patronner l’œuvre de Champagnat car il ambitionne de constituer, avec ses Frères de la Croix de Jésus et ceux de Champagnat, une congrégation diocésaine.

[86] M. Joseph Gauché. Voir OM4 p. 756.

[87] Cette visite a lieu en 1823. L’école sera ouverte en 1824.

[88] On voit les conséquences de l’accord passé : Bochard, en tant que vicaire général, est devenu le supérieur d’une œuvre diocésaine et Champagnat est soutenu en haut lieu.

[89] En voulant réunir les frères de Champagnat à ceux de la Croix de Jésus qu’il est en train de fonder, Bochard agit en bon administrateur qui veut une seule congrégation de frères dans le diocèse. Cela ne plaît guère aux opposants à Bochard, dont M. Gardette, le supérieur du grand séminaire, qui sait d’ailleurs que la position des vicaires généraux de Fesch est fragile car les milieux ultra-royalistes travaillent à faire nommer un administrateur apostolique dévoué au gouvernement.

[90] Mgr. de Pins est nommé administrateur de Lyon le 22 décembre 1823 et arrive le 18 février 1824.

[91] Cette arrivée pose un problème à M. Champagnat considéré comme un fidèle de M. Bochard qui a refusé de reconnaître l’autorité de l’administrateur. Il doit donc faire allégeance à la nouvelle autorité avec l’aide d’une relation bien placée.

[92] Ce serait un moyen de récompenser M. Champagnat de son ralliement et, en même temps, remplacer un curé Rebod malade et attaqué par des pétitions répétées qui demandent son changement.

[93] L’administrateur reçoit donc Champagnat, accompagné de deux vicaires généraux. On a la surprise de voir que M. Cholleton, qui a pourtant bien connu les premiers aspirants maristes et qui est resté en contact étroit avec J.C. Colin, connaisse peu l’œuvre de Champagnat.

[94] Au sens de lieu d’action apostolique, selon le modèle inauguré par Philippe de Néri au XVI° siècle.

[95] Réflexion venant probablement de M. Bourdin et constituant une espèce de conclusion qui révèle une réelle admiration. Surtout, il y a l’expression « petit oratoire » qui laisse entendre que Champagnat n’a pas envisagé jusque là une branche de la SM mais seulement un « oratoire ». Le « pas heureux » fait probablement aussi allusion à l’état d’esprit de Champagnat vers 1830, confronté à la création de l’œuvre des pères.

[96] Voir notice biographique dans OM4 p. 364. En octobre 1823 il vient aider M. Champagnat. Comme il se compromet dans l’opposition au curé Rebod le P. Champagnat se brouille avec lui et l’archevêché le nomme dans une paroisse écartée, à Burdignes, le 5 mai 1824.

[97] De quel endroit s’agit-il ? Le costume bleu paraît avoir été inauguré en 1819 à La Valla (Annales de l’institut). En 1822 l’inspecteur Guillard trouve des Frères de M. Courveille vêtus d’une lévite bleue « boutonnée comme une soutane » (OM1/75, § 16). C’est peut-être l’endroit dont il est parlé ici.

[98] Autre renseignement qui semble faire allusion à la situation antérieure : à La Valla ou (et) au début de l’Hermitage.

[99] M. Barou semble particulièrement au courant du projet mariste. Apparemment c’est lui qui inspire les décisions de Mgr. de Pins.

[100] En fait, après avoir été vicaire à Rive-de-Gier, il est curé à Epercieux.

[101] Il est autorisé à venir aider M. Champagnat le 12 mai 1824. On ne sait à quelle date il arrive à La Valla, peut-être en août ou septembre.

[102] Il est nommé à L’Hermitage le 25 août 1825.

[103] Ce qui est exact.

[104] M. Bourdin étant prêtre on comprend qu’il se soit intéressé à la naissance de l’œuvre des prêtres et il a obtenu de Champagnat un récit de l’entrevue avec de Pins.

[105] En fait l’archevêché ne donne pas d’argent mais il est question d’accepter un don aux Frères Maristes par une personne d’Apinac. L’affaire ne sera pas conclue (Voir OM1/98 et 110).

[106] Combien de frères à Lavalla ? Il y a certainement aussi les frères des écoles.

[107] Lors de la messe d’action de grâces pour l’ouvrier tombé sans mal.

[108] Difficile à interpréter. Peut-être M. Champagnat profitait-il de toutes les circonstances pour former religieusement les frères et les ouvriers.

[109] En décembre 1825

[110] En mai 1826.

[111] Effectivement le P. Terraillon écrit à M. Courveille de rester à Aiguebelle puisqu’il s’y trouve .bien

[112] St Symphorien est fondé en 1823 et Charlieu en 1824. Ce sont les deux premières écoles situées au nord de Lavalla. La seconde à une centaine de km de L’Hermitage est imposée par le diocèse qui veut y supplanter Grizard, un fidèle de Bochard. M. Courveille projette d’y créer aussi un noviciat de frères et une maison missionnaire comme à l’Hermitage. Apparemment ce ne sont pas les affaires de St Symphorien qui ont été brouillées mais celles de Charlieu. Voir OM1/120.

[113] Dans la Vie le F. Jean-Baptiste parle de ce voyage à Charlieu mais sans indiquer qu’un Frères accompagne le P. Champagnat.

[114] En 1826 probablement

[115] Evénement raconté dans la Vie, 2° partie, ch. XIII, p. 419-420. Il est daté du temps de la construction de L’Hermitage.

[116] Cette visite a lieu en mai 1822 (Vie, Ch. 15, p. 165.)

RETOUR

Les premiers maristes et « le roi très chr�...

SUIVANT

547...