Solidarité mariste internationale
Monsieur Réginald Sauvageau est un laïc mariste canadien engagé depuis toujours. Après quelques années d’enseignement comme religieux mariste, il poursuivit sa carrière d’éducateur comme laïc, mais toujours en lien avec la communauté. À sa retraite, il offrit ses services à la communauté pour répondre aux besoins qui se présentaient. On le retrouve au Vanuatu comme professeur, puis en Haïti à plusieurs reprises comme constructeur : « ingénieur » disaient les ouvriers haïtiens devant ses talents et ses compétences manuelles.
En septembre dernier, il se rendit à Jérémie pour avancer la construction d’un centre communautaire attenant au noviciat : c’est là qu’il fut surpris par l’ouragan Matthew. Rapidement, il se sentit solidaire des frères et de la population : il décida rester sur place et d’apporter sa contribution à la reconstruction des institutions maristes et à l’aide humanitaire.
Son implication ne serait pas possible sans l’accord de sa conjointe Monique qui l’encourage dans son service et son engagement. Merci, Réginald ! Merci, Monique !
Le texte qui suit témoigne de son expérience de collaboration en Haïti.
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Surprenante, la force destructrice d’un système atmosphérique organisé, comme le fut l’ouragan Matthew qui a frappé Haïti au début du mois d’octobre.
Admirable, l’élan spontané de générosité venu de la communauté mariste internationale à la vue d’un autre malheur frappant Haïti.
Tels sont les premiers sentiments d’un bénévole collaborant depuis plusieurs années à la mission mariste haïtienne.
Sans céder au découragement, pourtant bien compréhensible, les membres des communautés maristes, comme les haïtiens de la région, se sont mis au travail pour nettoyer la maison, bâtir des abris temporaires, réparer les toitures selon la disponibilité des matériaux et les forces de chacun.
Mais les religieux et les laïcs maristes avaient une préoccupation encore plus importante : remettre en bon état les écoles endommagées par des vents de plus de 250 km/heure.
La réponse rapide et efficace des autorités maristes mexicaines fut un puissant stimulant pour nous tous. Un merci bien sincère aux communautés à travers le monde qui ont contribué généreusement. Il faut souligner aussi le travail du frère Sergio Caceres qui a coordonné les achats des matériaux et la répartition des ressources disponibles.
Pour ma part, je me suis impliqué dans la planification et l’exécution des travaux de réparation des toitures des écoles La Nativité et Fatima de Dame-Marie, deux écoles sous la responsabilité des frères Maristes.
L’efficacité des travailleurs haïtiens impliqués a permis de réparer suffisamment de locaux pour pouvoir ouvrir les classes deux semaines plus tard, à la grande joie des élèves et des professeurs. Les directeurs respectifs des deux écoles ont fait preuve de beaucoup d’ingéniosité en regroupant des groupes ou en localisant des groupes d’élèves dans des corridors abrités. Une fois de plus, les difficultés rencontrées font émerger des talents jusqu’alors demeurés dans l’ombre.
Pendant quelques semaines les élèves et les ouvriers se côtoyaient quotidiennement, s’encourageant et se remerciant mutuellement.
Comme bénévole laïc mariste depuis près de vingt ans au sein du monde mariste, je voudrais suggérer aux laïcs qui croient en la mission mariste, de ne pas hésiter à s’impliquer, selon leur disponibilité et leur capacité. Ils en seront les premiers bénéficiaires. Nous comptons sur l’élan suscité par le prochain Chapitre général pour pouvoir jeter les bases d’une solide organisation internationale de laïcs soucieux de travailler avec les religieux dans le développement de la solidarité internationale, à l’image de Marcellin Champagnat.
Réginald Sauvageau