Fr. Powell Prieur
Le frère Provincial de la Province Mariste du Canada et la Communauté du Mont Champagnat ont le regret de vous informer du décès de Frère Powell Prieur (Charles-Bernard) décédé au Mont Champagnat (Château-Richer) le lundi, 30 mars 2020 à l’âge de 90 ans et 11 mois et dans sa 72e année de vie religieuse.
« UN HOMME POUR LA MISSION » : tel pourrait être le titre d’une longue biographie qui suivrait les pas de cet infatigable mariste. En effet, après une année d’enseignement à La Tuque (1952-53), le voilà parti pour l’Afrique (Rhodésie du Sud – Zimbabwe) : il ne reviendra définitivement au pays qu’en 2002, soit près de soixante ans plus tard…
Né et élevé dans un milieu bilingue et habitué à la discipline, sa connaissance de l’anglais l’amène, après une année de scolasticat à Iberville, à poursuivre ses études supérieures à Poughkeepsie, aux États-Unis. Il fait profession perpétuelle en juillet 1953 et quitte pour l’Afrique quelques semaines plus tard : ceci porte à croire que c’était un projet longuement mûri. Au fil des ans, on le retrouve comme professeur dans différentes écoles du Zimbabwe et de Zambie. De 1967 à 1976, il occupe le poste de Responsable du District couvrant le Zimbabwe et la Zambie; il reprendra cette responsabilité de 1996 à 1999.
En 1976, il est invité à Rome pour une session de spiritualité. Son entregent, sa polyvalence et ses talents d’organisateur font que les Supérieurs le gardent à Rome et lui confie, en 1977 le dossier du Secrétariat social. Lors du Chapitre de 1985, il est élu Conseiller général : tout l’Institut a pu alors profiter de ses capacités hors pair d’organisateur. Connaissant bien l’Afrique et ses besoins au niveau de la formation, il a été, avec le frère Charles Howard, Supérieur général à l’époque, le maître d’oeuvre de la création du MIC (Marist International Center) de Nairobi dont il fut même le vice-recteur.
Powell avait l’Afrique tatouée au coeur : le Zimbabwe l’accueillera de nouveau pour différents services en 1993, après 17 ans d’absence… Mais sa solide constitution commença à se détériorer, de sorte qu’il dut se résigner à rentrer au Canada en 2002. Retraité au Pavillon St-Joseph (à Laval), il accepta d’accompagner à la profession religieuse un « jeune novice » de presque son âge… À la fermeture du Pavillon en 2013, Powell accompagna la communauté à la Résidence des Trois Violettes, à St-Jean-sur-Richelieu; son état de santé se détériorant, il fut plus prudent, en décembre 2019, de le transférer à Château-Richer où il put profiter de soins que requérait son état. Il s’éteignit paisiblement le lundi, 30 mars 2020.
D’une stature imposante, Powell se faisait remarquer par son physique et sa détermination : c’était un leader naturel. Sa présence active dans le milieu de la mission mariste au Zimbabwe apportait une dimension de sécurité non négligeable dans la tourmente qu’a vécue ce pays. On loue, avec raison, l’implication de volontaires dans différents pays : avec ses 59 ans d’implication en Afrique et au niveau de l’Institut, Powell mérite toute notre admiration.