2020-04-04 FRANCE

Georges Pitiot

Le Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère Georges PITIOT décédé le samedi 4 avril 2020, à l’âge de 80 ans, dont 62 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Saint Genis-Laval, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière. Ses funérailles auront lieu le jeudi 9 avril 2020, à 13h30, dans la plus stricte intimité, à la chapelle des Frères de Saint Genis-Laval, et sera suivie de l’inhumation au cimetière de la communauté. Qu’il repose dans la paix du Seigneur.

Le 16 mai 2010, Frère Georges Pitiot quitte sa communauté de Païta pour rejoindre celle des Frères Maristes âgés, à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) : un départ préparé par lui-même, qui se fait en douceur, après 51 ans de mission en Océanie. Pour évoquer le chemin parcouru, trois mots lui viennent sur les lèvres : joie, paix et amour, ainsi que ces vers de Sainte Thérèse de Lisieux : « Le total abandon, voilà ma seule loi ; sommeiller sur son coeur tout près de son visage, voilà mon ciel à moi ».

Il naît à Doizieu en 1939, près de L’Hermitage. La famille est nombreuse : 2 filles et 7 garçons, dont le Frère Étienne, son cadet, décédé tout récemment. C’est aussi une famille profondément chrétienne : parmi ses cousins et cousines, on compte 1 prêtre et 5 religieux ou religieuses. C’est dans les lieux maristes primitifs, qu’il accomplit l’essentiel de sa formation : juvénat à La Valla, de 1950 à 1955, et scolasticat à L’Hermitage, de 1957 à 1960. Et même, sa première année professionnelle se déroule au juvénat de La Valla, comme surveillant et chargé de cours d’anglais en 1960-61. Seul le temps du noviciat à ND de Lacabane (Sud-Ouest), l’éloigne de ces lieux, en 1955-57.

Le premier dépaysement lointain vient avec son temps de coopération à Saïda (Liban), en 1961-63. Son retour en France est fort court : après sa profession perpétuelle en septembre, il ne passe que quelques mois à Saint Just-en-Chevalet, et il part à Nouméa, en mars 1964, nommé à l’école du Sacré-Coeur, et travaillant aussi au collège Champagnat qui vient de s’ouvrir à la Vallée des Colons. De 1966 à 1968, il devient directeur du juvénat Sainte-Thérèse à Païta (Port Laguerre). Ce séjour relativement court est interrompu par un assez long repos sabbatique, puisque de janvier à juin 1969, il est à Beaucamps (59) pour s’initier à la pédagogie des classes de transition, à l’institution Sainte Marie, avant de continuer sa formation à Paris, l’année suivante.

De retour en Nouvelle-Calédonie, en juin 1970, il y entame alors un séjour à peu près ininterrompu jusqu’en 1994. Ses lieux de mission principaux y sont : Païta (Collège Sainte-Marie), comme professeur, puis directeur, et le Foyer Saint Léon, comme éducateur. Il est même, un temps, visiteur du district. Il aime aussi beaucoup mettre en valeur la propriété de Saint Léon en y plantant des arbres. Toutes ces activités sont pour lui l’occasion de collaborer avec de jeunes Frères et des coopérants venus de France, des Soeurs et des Pères Maristes.

En 1994, il est envoyĂ© au Vanuatu, Ă  Saint-Michel, dans l’île de Santo. Il y reste pendant 10 ans. Puis il remplace F. Christian au Foyer de Lololima, près de Port-Vila, pendant 5 ans : un endroit retirĂ©, qu’il apprĂ©cie fort. Il envoie ses meilleurs Ă©lèves Ă  PaĂŻta pour leur permettre de poursuivre leurs Ă©tudes avec le soutien des Frères Maristes. Quand sonne l’heure de la retraite, il revient Ă  PaĂŻta (2010), et rend les services que sa santĂ© lui permet. Mais une Ă©vidence s’impose : il lui faut rejoindre une communautĂ© mieux adaptĂ©e Ă  ses besoins. Avant son dĂ©part, ses amis vanuatais lui rendent l’hommage Ă©voquĂ© ci-dessus, en introduction. RetirĂ© d’abord Ă  Saint Paul-Trois-châteaux oĂą il reste jusqu’en 2015, sans doute un peu perdu dans une France qu’il avait quittĂ©e depuis si longtemps, il y mène une existence discrète et laborieuse, dans la mesure de ses forces. Mais en 2015, il doit intĂ©grer l’EHPAD Marcellin Champagnat de Saint Genis-Laval, car son Ă©tat de santĂ© nĂ©cessite un encadrement mĂ©dical renforcĂ©. C’est lĂ , huit jours après son frère Étienne, qu’il vient de nous quitter.

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