2021-03-28 FRANCE

Michel-Joseph Voute

Frère Michel VOUTELe Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère Michel VOUTE décédé le dimanche 28 mars 2021, à l’âge de 80 ans, dont 62 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Saint Genis-Laval, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière.

Michel naît le 19 novembre 1940 à Saint Symphorien-sur-Coise (42). La famille réside alors à Saint Denis-sur-Coise (42) où le père est agent des Postes (PTT). Michel a 2 frères et 4 soeurs. Dans un de ses courriers, il confie que, dans son enfance, il rêvait de faire le tour du monde. Et sa vie religieuse, même durant son temps de formation à La Valla, à Notre-Dame de Lacabane, à Notre-Dame de L’Hermitage et au Foyer Champagnat (Sainte-Foy-les-Lyon), de 1951 à 1960, est placée sous le signe de la mobilité et de la mission. C’est le cas également pour les lieux où il exerce comme enseignant ou animateur dans la province de Notre-Dame de L’Hermitage ou de Saint Genis-Laval : il change souvent de communauté ; Saint Just-en-Chevalet où il reste neuf ans (1966-1975) fait un peu figure d’exception. Il effectue ainsi de courts séjours à L’Arbresle, Saint Étienne, Chazelles-sur-Lyon, sans compter un temps de formation à l’ISPEC d’Angers (1975).

C’est ensuite une période de mission en République Centrafricaine, de 1976 à 1989, dans des fonctions diverses, à Berbérati et à Bangui, coupé par un temps de recyclage mariste à L’Arbresle (Éveux) et à Rome. Il porte le souci de la pastorale des vocations, et il met sur pied des groupes Champagnat dans le but d’accompagner des jeunes vers la vie mariste ; plusieurs d’entre eux choisiront cette voie. Durant ses trois dernières années à Berberati, il est directeur du petit séminaire diocésain Saint André. Ensuite, de 1991 à 1994, il est à Alger où son séjour prend fin brutalement, en mai 1994, avec l’assassinat de son confrère, Henri Vergès, dans la bibliothèque de la rue Ben-Cheneb, échappant lui-même miraculeusement à ce même sort. Il en reste profondément marqué.

Après 3 ans de récupération à Rome, comme secrétaire du supérieur général, il est d’abord nommé à Notre-Dame de l’Hermitage, en 1997, pour y prendre la responsabilité de l’accueil, puis, en 1999, il accepte d’aller au Vanuatu (Océanie) où il reste trois ans. Le 31 janvier 2002, il écrit : « Je garde un excellent souvenir de cette expérience apostolique, pédagogique, mariste et ecclésiale ». De retour en France en 2002, il est l’homme des services divers et de l’animation communautaire qu’il exerce dans les communautés de Saint Pourçain-sur-Sioule, puis Mulhouse. Quand il arrive à Varennes-sur-Allier, en 2010, c’est comme retraité encore relativement jeune. Mais, dès 2014, sa santé lui impose l’intégration dans l’EPHAD Marcellin Champagnat de Saint Genis-Laval. Devenu grand handicapé, il supporte son état avec résignation et patience ; c’est une vie tellement différente de celle qu’il avait menée jusque-là.

Espérons que, désormais, lui qui, à nos yeux, semblait toujours en recherche de lieux nouveaux, aura enfin trouvé en Dieu le havre de paix auquel il a aspiré durant toute une vie qui n’a pas manqué de rudes épreuves.

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