Ramir Farré Badia
Le Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère Ramir FARRÉ BADIA décédé le dimanche 8 août 2021, à l’âge de 95 ans, dont 79 ans de profession religieuse.
La Torre de Cabdella porte ce nom, car celui-ci fait référence aux têtes, ou sommets, qui encadrent le paysage de cette localité, situé dans la Vall Fosca, et appartenant à la région du Pallars Jussà. Certains de ces sommets des Pyrénées dépassent 2 800 mètres d’altitude. Le 28 février 1926, le couple formé par Sebastià et Elvira reçoit avec joie un nouveau fils, Ramir. À l’âge de treize ans, juste après la fin de la Guerre Civile espagnole (1936- 1939), il commence sa formation mariste à Les Avellanes : juvénat, postulat, noviciat, aboutissant à la première profession, suivie du scolasticat. Dans sa mission apostolique au long de sa vie, il combine trois tâches différentes : soins infirmiers, enseignement, et travaux manuels, notamment dans la menuiserie. Après deux ans comme infirmier à Les Avellanes et à Lleida, il enseigne à Barcelone (Llúria), Dénia et Saragosse. En 1961, il participe à un cours de formation mariste, appelé Second Noviciat, à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon. Il dirige la menuiserie de Les Avellanes en différentes étapes, fournissant les écoles maristes en matériel pédagogique. Son activité dans ce domaine, commencée en 1944, s’étend jusqu’en 1998, année de sa retraite, où il continue au Monastère en rendant divers services. Depuis deux ans, il était membre de la communauté de Mataró.
Frère Ramir était un homme de foi et de spiritualité profondes, imprégnées d’humilité, de simplicité et de modestie, symbolisés par les violettes. Un Frère qui parlait plutôt par le silence que par la parole, réservé mais en même temps aimable et attentif envers les autres, avec un grand esprit de service. Responsable, honnête et plein de bon sens. Personne aimée de sa famille. Il faisait partie de la fanfare « Santa Cecilia », qui animait les fêtes du monastère avec sa musique. Il était très respecté et admiré par les habitants de la région et les menuisiers. Doté d’une grande d’intuition pour résoudre les problèmes, il mit à profit son ingéniosité et sa créativité pour équiper la menuiserie et la forge de bonnes machines et d’outils techniques adéquats. Avec son camion, il distribuait le matériel aux écoles et aux communautés.
Sa présence était signe de nouveauté et de mise en service de tables, de tableaux noirs, etc. Il suivait l’actualité en lisant lentement les journaux. Décédé quelques heures après Frère Victoriano, les deux partagent l’eucharistie finale ainsi que leur dernier voyage, mais maintenant sans les fauteuils roulants électriques. Ils sont attendus à bras ouverts !