Il est bien connu que le Père Champagnat recevait à IHermitage des vieillard (cf. Vie, p.576-577.; Avit A.A. p.132, fr. Sylvestre, p. 100.). Pour cette ?uvre il recevait des dons dune demoiselle charitable particulièrement dévouée à des ?uvres sociales, Mademoiselle Marie Fournas (cf. Répertoire biographique). Dans le registre des entrées (AFM., RE. 1. p. 45) il note lui-même: « Aujourd-hui, samedi premier décembre mil huit cent trente deux, jour heureux, jour fortuné, où nous avons contribué à une bonne ?uvre faite par Mademoiselle Fournas en recevant deux infirmes incurables. »
Quant au « local », mentionné dans cette lettre, pour loger ces vieillards, on pense que le Père Champagnat fit construire une maisonnette à part. Mais les preuves que nous en avons ne sont pas péremptoires et ne nous permettent pas de Iaffirmer sans réticences (cf Fr. À. Balko, « La bâtisse des infirmes> dans FMS. 1975, No 16, p. 205). Néanmoins, la somme de 7 à 8 mille francs suffit à faire construire une maisonnette si le salaire journalier dun maçon ne dépasse pas 450 Fr. (Quid 1978, p.29.)

Mademoiselle,

Nous voilà dans la belle saison. Il est temps de préparer un locale pour continuer la bonne oeuvre que vous avez entreprise, à laquelle nous nous [prêterons] prèterons de bon coeur. Notre bonne volonté est bornée par la [pénurie] penurie de nos ressources et le manque de locale. Notre maison devenant plus nombre(u)se, nous avons besoin, pour la bonne oeuvre en question, dun local indépendant, ce qui demande une dépense de sept ou huit mille francs, sans quoi nous (nous) verrions obligé de renoncer à cette bonne oeuvre [à] a laquelle nous nous [emploierons] employrons, mais sans nuire à notre but principal.

[Jattends] Jattens une réponse. Nous sommes content du petit Luc.

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès un brouillon, AFM, 132,3 bis, p. 51