Terrenoire, près de St. Etienne, le 29 novembre 1837.
Monsieur le Supérieur,
Jai vu avec le plus grand plaisir les Frères venir prendre possession de leur logement. Ils me paraissent en être contents. Nous avons tout fait pour quils le fussent. Jespère que cette école ira bien cette année, et que les enfants contenteront ces bons Frères tant sous le rapport de la piété que sous celui de linstruction. Je chercherai à leur faciliter le travail le plus possible, et à les aider dans les mesures quils auront à prendre pour maintenir le bon ordre.
Je pars demain pour La Voulte, où jespère que les bons Frères mont précédé. A mon retour, qui sera dans une huitaine de jours, je verrai ce qui manque pour compléter le mobilier des Frères de Terrenoire, et jexaminerai aussi si un quatrième Frère serait nécessaire. Je mentendrai pour tout cela avec vous, Monsieur, et nous serons bien facilement daccord.
Si, ce que je ne pense pas, les Frères ne seraient pas partis pour la Voulte, ayez la bonté de les faire mettre en route de suite, car je ne vais à La Voulte ainsi que quelques uns de nos syndics que pour leur installation. Je fais partir demain matin les objets quon ma dit de faire prendre à St. Etienne.
Agréez, Monsieur le Supérieur, lassurance de mon profond respect,
GENISSIEUX, fils, syndic gérant.
P.S. Si les lits des Frères ne sont pas arrivés à la Voulte, je les logerai en attendant.

fonte: AFM 129.46