Lettres Ă  Marcellin

Père François Beraud

1837-10-10

Semur, le 10 octobre 1837.
Monsieur le Supérieur,
Je mempresse de vous annoncer une nouvelle qui intéresse si fort létablissement que vous eûtes la bonté de faire dans la paroisse de Semur à la demande de M. Bonnardel. Cest que nous avons un curé dénommé. Il nest pas encore installé, mais il attend tous les jours sa nomination du ministère. Il part, en attendant, pour faire une retraite et me charge de vous écrire de suite pour vous assurer quil appuiera vos bons Frères, que nous pouvons bien aussi appeler nos bons Frères, à cause du bien quils ont commencé dans la paroisse. Il me prie aussi de vous renouveleur la demande dun troisième Frère; et quils seront le premier objet de sa sollicitude pastorale; et quil les aidera de tout son pouvoir. Probablement son installation aura lieu aux environs de la Toussaint, époque à laquelle nous espérons revoir nos bons Frères.
Vous savez ce que je vous avait dit au sujet dune petite fondation en faveur des Frères. Il y a cent francs de revenus dassuré provenant dun capital de deux mille francs donnés par Madame de Précy, morte cette année, plus les deux cents francs de lécole primaire et puis une autre fondation qui est presque achevée et que je ne peux pas encore révéler, et bien dautres petites ressources dont jai parlé à M. le nouveau Curé qui est disposé on ne peut mieux à légard de nos excellents Frères et cela est juste. Pour moi je serai toujours honoré davoir été employé par M. Bonnardel pour un semblable établissement dans la ville de Semur.
Je vous prie donc, Monsieur le Supérieur, de vouloir bien me donner un mot des nouvelles de nos bons Frères, quand nous aurons le plaisir daller les chercher à Roanne. Quelle joie pour moi. Dieu le sait. Et de me donner un petit mot que je pourrai communiquer à notre nouveau pasteur qui est M. Millerand, ex-supérieur du petit Séminaire de Semur. Vous lavez vu à Semur ainsi que les Frères qui le connaissent bien particulièrement.
Recevez, Monsieur, lassurance de mon profond respect et de la considération avec laquelle je suis votre très humble serviteur,
BERAUD, Vic.

fonte: AFM 129.37

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