Les Roches, le l février 1839.
Monsieur le Supérieur,
Je vous fais mes excuses si je nai pas répondu au cher Frère Marie au sujet des 1200 francs que je vous dois. Comme je sa vais que notre cher Frère Victor devait incessamment faire un voyage à lHermitage, jai attendu pensant que vous nétiez pas absolument pressé. Dun autre côté, les objets achetés par le cher Frère Louis ainsi que ceux que jai acheté dépassent de quelque chose la somme de 1500 fr., prix du mobilier. Il reste encore quelques objets à acheter qui non pas été prévus et de première nécessité, tels par exemple quune caisse dhorloge qui na pu être achetée parce que lhorloge commandée nest point encore arrivée. Je pense que le surplus de 1500 fr. se déduira de la somme de 1200 fr. Cest un compte à établir. Cela fait, je vous ferai passer ce que je vous dois à Lyon à ladresse indiquée.
Jai lhonneur de vous annoncer que le Comité supérieur à accueilli ce mois-ci les demandes dautorisation pour avoir des pensionnaires, faites par les 3 écoles des Roches. M. le Sous Préfet ma dit que probablement toutes les trois seraient autorisées. Ces autorisations vont rendre la concurrence établie contre notre école dautant plus forte que les Frères ne pourront pas prendre des pensionnaires. Comme vous le savez le second étage nest pas encore disposé pour dortoir. Il mest impossible de faire cette nouvelle dépense si létablissement ne retire rien des pensionnaires, pas même les mois décole. Pour que nous puissions nous charger des réparations nécessaires à un pensionnat il faudrait retirer de chaque élève 1 fr. par mois, indépendamment des mois décole. Le surplus appartiendrait aux Frères qui établiraient leur prix de pension comme bon leur semblerait.
Ayez la bonté dexaminer cette question et de me répondre si la chose est possible. Je suis avec respect, Monsieur le Supérieur, votre très humble serviteur,
DORZAT, Curé.

fonte: AFM 129.64