25/Mar/2019 ITALIE

Le privilège d?être confrontée à la réalité en tant que volontaire

« Une des expériences les plus marquantes de mon voyage a été l’occasion de connaître une autre culture, très différente de la mienne (…). Une aventure qui m’a permis de faire face à la réalité et de pouvoir évaluer toutes les choses de la vie, une expérience que je vous invite à vivre » : tel est le témoignage de Sofia Basile, une jeune Italienne qui, grâce à l’Institut Mariste et à FMSI, a voyagé en Afrique du Sud pour travailler comme volontaire au projet Three2Six : une initiative que soutient le collège Sacred Heart (Sacré-Cœur) en Afrique du Sud, particulièrement avec les élèves qui, seuls ou avec leur famille, arrivent des zone de guerre des états d’Afrique Centrale en Afrique du Sud où, appauvris et déracinés, ils n’ont pas droit à l’éducation ou à tous les autres droits de l’enfant.

Après trois mois intenses de volontariat à Johannesburg, du 15 octobre au 15 décembre 2018, Sofia nous raconte comment ce fut, pour elle, une expérience de vie missionnaire en s’intégrant au projet Three2Six pour les réfugiés.

« En octobre 2018, je suis partie vivre une des expérience les plus merveilleuses et les plus marquantes de ma vie en Afrique du Sud, à Johannesburg. Grâce au travail de volontariat que je fais à la Maison générale des Frères Maristes à Rome pour l’association FMSI, j’ai pu participer à l’un de ses projets : le « Three2Six », une initiative qui est né en 2008 et qui joue un rôle crucial pour tous les enfants réfugiés dans le pays. Ce programme s’occupe de l’intégration et de l’éducation de tous ces enfants à qui l’on refuse le droit à l’éducation. Il promeut également leur développement à travers différentes activités.

Quand je suis arrivée, je fus accueillie par le directeur de l’école mariste Sacred Heart qui m’a présentée à tous ses collaborateurs et à tous les volontaires internationaux. Durant mon séjour au collège, j’ai réalisé deux tâches différentes.

Le premier mois, j’ai travaillé les avant-midis comme assistante du M. Chapepa, directeur de la bibliothèque à l’École Observatory Girls, et l’après-midi, j’ai aidé les professeurs à l’aide aux leçons. De 3 à 6 heures, je pouvais interagir avec les enfants qui m’ont acceptée dès le premier jour. Ces enfants étaient habitués à interagir très souvent avec différents volontaires, il était cependant surprenant de voir comment ils nous aiment, chacun de nous, de manière différente, ce qui les rend tout-à-fait extraordinaires. Durant les heures d’étude, les enfants reçoivent une collation et ont le temps de jouer, en plus d’étudier d’autres matières comme les mathématiques et l’anglais.

La deuxième responsabilité que j’ai eue fut d’organiser le programme de vacances : deux semaines au cours desquelles les enfants ont l’occasion de pratiquer des sports, de pratiquer des sciences et des arts. Ces disciplines sont offertes de manière totalement gratuite et volontaire, par des personnes compétentes en ces matières, par des volontaires d’Australie ou des anciens élèves du projet. La collaboration de ces derniers est considérée comme le pivot de ce programme parce qu’eux, plus que personne, peuvent comprendre les situations que ces enfants doivent vivre chaque jour.

Une des expériences les plus fortes de mon voyage a été l’occasion de connaître une autre culture très différente de la mienne. J’ai eu l’occasion de connaître leurs coutumes typiques, de m’informer de leurs religions qui m’étaient inconnues, d’essayer des saveurs et des aliments différents et de visiter des lieux magiques. Ce fut difficile d’être loin de ma famille, mais tout ce que j’ai appris et tout l’amour que j’ai reçu compensent amplement pour toutes les difficultés et la fatigue.

La présence des maristes dans cette zone est très importante pour l’éducation des enfants; elle représente aussi un appui à toutes ces familles qui vivent en marge de la société. Les frères leur permettent de briser « le cercle vicieux de la pauvreté ». La culture est la clé pour atteindre une vie digne, pour réaliser les rêves de tous ces enfants qui, malgré leur expérience de situations atroces, savent et veulent sourire et faire, de leur vie, quelque chose de merveilleux.

Je voudrais dire à tous ceux qui font ou veulent faire du volontariat dans le monde : engagez-vous. Notre apport, si petit soit-il, est significatif, jamais vain. Il est difficile de décrire la joie que j’ai ressentie et dont je me rappelle encore lorsqu’une fillette, qui avait des problèmes, a réussi à l’écrire dans les marges d’une feuille. Je vous invite à vivre mon expérience, une aventure qui m’a permis d’affronter la réalité et de pouvoir goûter chaque moment de la vie.

Je remercie tous ceux qui ont rendu possible mon voyage et ceux qui m’ont reçue et accueillie en Afrique. Je remercie également les jeunes Brésiliens, Allemands, Anglais, Finlandais et Sud-Africains qui furent là-bas pour moi comme mes frères. »

RETOUR

La concertation régionale renforce la vie et...

SUIVANT

Une centaine d'éducateurs ont participé à ...