Lettres Ă  Marcellin

Père Jean Baptiste Sallanon, Curé de Craponne

1839-05-09

Craponne, le 9 mai 1839.
Monsieur,
Monseigneur notre Evêque ma fait savoir quil vous avait écrit pour vous renouveler la demande quil vous avait faite dun établissement de vos Frères à Craponne, et pour laquelle jai fait deux voyages à votre maison de lHermitage. Comme Sa Grandeur est parti pour Rome, et que son voyage durera près de trois mois, je nai pu et je ne pourrai pas connaître votre réponse à sa lettre, quà une époque trop éloignée pour ensuite moccuper de ce qui sera nécessaire et convenable pour la prospérité de létablissement. En conséquence je vous prie de vouloir bien me dire si je puis compter sûrement sur larrivée de vos Frères pour lentrée des classes après les vacances prochaines. Déjà jy compte puisque jai donné un congé en règle à linstituteur qui occupe la maison, afin quelle soit absolument libre fin août prochain. Jai bonne confiance quil ny aura pas cette année, comme lannée dernière, impossibilité à nous donner des Frères, et quil réussiront bien. Vous pouvez compter sur mon dévouement tout entier à cette bonne et excellente oeuvre. Je ne reculerai devant aucun sacrifice possible. Vous pouvez juger facilement de lardeur de mon désir de votre établissement à Craponne. Si mon Evêque ne sétait pas employé pour vous faire cette demande, je vous laurais renouvelé, souvent. Jen aurais voulu lexécution lannée dernière, je ne marrêterai que devant limpossibilité dans laquelle vous me démontrâtes que vous étiez.
Je désirerais bien que vous vinssiez voir le local, afin de me faire connaître les différentes réparations à faire pour la rendre propre à vos usages. Je pourrais moccuper de ces réparations pendant la belle saison, et tout serait prêt et propre pour lentrée des classes.
En attendant une réponse favorable jai lhonneur dêtre avec respect, Monsieur, votre très humble et tout dévoué serviteur,
SALLANON, Curé.
P.S. Si vous voyez M. le Curé de Notre-Dame de St. Chamond, je vous prie de vouloir bien me rappeler à son souvenir et lui faire agréer lassurance de mon respect et de ma vive reconnaissance.

fonte: AFM 129.66

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