Pélussin, le 5 octobre 1835.
Monsieur,
Monsieur le Curé de Pélussin et Monsieur Décultieux, un de ses vicaires, viennent de minformer de lintention que vous aviez denvoyer quelques uns de vos Frères dans ma Commune pour sy vouer à lenseignement.
Cette communication ma fait plaisir et dautant plus que jallais moccuper très activement de létat de linstruction primaire qui est tout-à-fait en souffrance ici.
Je favoriserai autant que je le pourrai létablissement projeté si vous voulez bien nous envoyer, comme je lespère, des sujets capables dégaler, au moins en savoir, les instituteurs que nous avons perdus.
Si vous pouvez disposer dun Frère qui puisse enseigner le dessin linéaire et la géométrie élémentaire, vous ferez une chose qui me sera agréable et très profitable à cette Commune où il y a beaucoup douvriers.
Daprès le bien que Messieurs le Curé et son Vicaire mont dit de votre institution, je nhésite pas à vous engager, Monsieur, à nous envoyer au plutôt des Frères dignes de limportance du chef lieu de canton, à la tête duquel jai lhonneur dêtre placé.
Jai lhonneur dêtre, Monsieur le Supérieur, votre très humble serviteur,
DORRIELLE, Maire et Conseiller darrondissement.
P.S. Lorsque vous aurez installé vos Frères, jengagerai le Conseil municipal à leur allouer une somme au budget.

fonte: AFM 129.17