Lettres de Marcellin 028

Marcellin Champagnat

1833-07

« Monseigneur Devie, non seulement encouragea les différentes écoles modèles dagriculture qui, à diverses époques, se sont élevées dans le département de IAin, il tenta de plus lui-même quelques essais de ce genre et fit pour cela des dépenses considérables » (Cognat, Vie de Mgr Devie, L. l, p. 259). Il avait donc demandé au Père Champagnat de prendre en charge une de ces écoles ou fermes modèles quil voulait fonder en Bresse. Dans sa lettre du 24 juin 1833, le R. P. Colin le lui rappelle (cf. OM, 1, doc. 272). « M. Champagnait était venu à Belley aux alentours du 6 juillet (AFM, Livre de comptes, 1, p.64) et sy était entendu avec Mgr Devie pour Ienvoi de frères dans létablissement de Bresse vers la fin de lété. Après réflexion et avis de M. Gardette, jl demande ici un délai de quelques mois. En fait, il ne sera plus question par la suite de confier cet établissement aux Petits Frère de Marie » (OM, 1, p. 594). Cest finalement M. Granjard Jean qui va le prendre en charge, mais Ientreprise se soldera par un désastre financier (cf. OM, 4, répertoire biographique, p. 293-294).
« Cette lettre ne porté aucune date, mais il est clair quelle se rapporte à lété 1833 et quelle se situe entre le voyage de M. Champagnat à Belley (6 juillet) et le retour de M. Cholleton à Lyon aux alentours du 6 août (cf. doc. 278, paragraphe 1). Comme M. Champagnat dit avoir tardé à répondre à Monseigneur, on peut vraisemblablement dater cette minute des derniers jours de juillet. » (OM, 1, doc.273, p. 594).

Jai un peu tardé à vous répondre, pensant que Mr. [Colin] Collin communiqueroit, en attendant, à votre Grandeur la lettre que jai écrite au sujet de [létablissement] letablissement de Maison Blanche.

Jai de plus en plus de lattrait pour cette bonne oeuvre qui, bien examiné[e], ne sécarte pas de mon but, [puisquelle] puisquelle concerne principalement léducation des pauvres. Je vise donc, Monseigneur, de tout mon coeur [à] a seconder votre [zèle] zele, puisque vous avez daigné [jeter] jetter les yeux sur moi.

En revenant de Belley je parlai à Mr. Gardette de cet établissement que [jallois] jallois faire. Il mobserva que je devois attendre la venue de Mr. Cholleton, que dailleurs les mois [daoût] daout et de septembre étoient des mois insalubres pour ces pays là.

Je ne puis, sans de très grandes difficu[l]tés tirer le [frère] frere que je veux vous donner dun établissement très important et qui a, cette année éprouvé[s] plusieurs changements, et [même] meme tout rescents. Je sais que Mr. le curé tient beaucoup à ce [frère] frere. Jusques [à] a présent tous nos [frères] freres se sont réuni[s] pour leur[s] vacances et pour leur retraite [à] a la maison [mère] mere.

Les frais de voyage deviendroi[en]t conséquents: nos vacances commencent le 15 septembre et finissent le 15 [octobre] 8bre.

Je viens donc, Monse[i]gneur, vous prier humblement dagreer ce petit retard qui me mettra dans la possibilité de vous donner des sujets convenables. Je ne crois pas que Mr. Cholleton mette aucun obstacles [à] a ces conventions.

Lidée du tiers ordre de Mr. [Colin] Collin me plaît assez. Je crois que, comme votre Grandeur [lenvisage] lenvisage, elle réussira.

Je pourrai me rendre [à] Meximieux [vers] ver le quinze ou le [seize] seise doctobre. Je pourrai plus tard vous donner le jour [précis] precis.

Recevez [lassurance] lassurance du respect avec [lequel] le le quel, Monseigneur, [jai] jai [lhonneur] lhonneur dêtre votre très soumis serviteur.

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute autographe, AFM 113.22; éditée dans OM 273

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