Il y avait en 1839 deux Piccolet au Collège dEvian tous deux prêtres et frères entre eux. Lun Marie-Jacques, dit le Principal était Principal du collège, tandis que son frère Marie-François était directeur spirituel dans le même collège. La minute de cette lettre précise quelle sadresse à Mr Piccolet directeur au collège dEvian. Dautre part, plus facilement que son frère, pris par sa fonction de responsable général, il pouvait assurer quelque aide pastorale dans la paroisse de Cluses. En demandant des Frères à notre Fondateur il a dû faire allusion à la possibilité davoir des Frères de la Croix. Le Père Champagnat, sautant sur loccasion, pour ne pas avoir à lui répondre par un refus, Iencourage tout de suite à prendre Iautre solution. Le correspondant, comme on le verra par sa seconde lettre (255) ne semble pas avoir été tellement convaincu.

Monsieur le Curé,

Nous benissons le Seigneur de ce quil facilite aux habitans de la commune de Cluse le moyen davoir bientôt de zélés instituteurs dans les bons frères de la congrégation de Ste. Croix. Il doit être indifférent pour nous que Dieu se serve de cette société plutôt que la notre, parce que nous devons chercher en tout sa plus grande gloire.

Agréer les sentiments respectueux et le sincère devouement avec lequel jai lhonneur dêtre, etc…

[CHAMPAGNAT]

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute, AFM, RCLA 1, p. 124, nº 147