La réponse à sa précédente lettre (L. 252) na pas convaincu M. Piccolet quil aurait avantage à sadresser aux Frères de la Croix, au contraire elle semble avoir augmenté son estime des Petits Frères de Marie. Cest pourquoi, cette fois, il ne sadresse pas directement au Père Champagnat, mais à son supérieur, le Père Colin. Le Supérieur des Frères n?en prend nul ombrage, mais cela ne lui donne pas plus de possibilité de fournir des Frères. Ceux-ci ne sétabliront à cluses quen 1937.

Monsieur et vénérable Chanoine,

En vous adressant au p(ère) s(upérieur) g(énéral), cest tout comme si vous vous étiez adressé directement à nous, car nous agissons parfaitement de concert avec lui, et nous aimons à suivre ses intentions. Nous vous avons déjà dit, dans notre dernière lettre quil nous est impossible de vous promettre des ff(réres) pour lannée prochaine. Les jours qui se sont écoulés depuis nont pas levé les difficultés qui sopposent au désir que nous avons de seconder votre zèle. Veuillez bien croire que ce serait avec un grand plaisir que nous irions travailler dans le champ pour lequel vous vous intéressez si vivement, si nos moyens nous le permettaient et si les différents ordres religieux qui sont déjà établis en Savoie nétait pas suffisants pour répandre linstruction religieuse et donner asile à ceux qui désireraient se consacrer à lenseignement.

[CHAMPAGNAT]

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute, AFM, RCLA 1, pp. 129-130, nº 158, éditée dans CSG, I, 285