Lettres de Marcellin 256

Marcellin Champagnat

1839-06-16

Après la lettre un peu sèche du 9 janvier dernier M. Hector écrit de nouveau le 31 mai suivant:
« Votre dernière réponse du neuf janvier, tout en me confirmant que notre demande était prise en considération et inscrite sur le registre de la maison, ne ma guère satisfait ainsi que le Conseil municipal. Je pense que les cinq mois qui se sont écoulés depuis, auront fait disparaître la difficulté où vous étiez alors de préciser lépoque où vous pourrez seconder nos désirs et nous accorder des Frères, et que votre nouvelle réponse sera plus explicite que la dernière. Cest dans cette attente que je me plais aujourdhui à vous donner connaissance de lavancement des travaux de notre maison et des instances du Conseil municipal, pour vous avoir au plus-tôt... Veuillez bien nous préciser une époque et nous promettre au moins pour la Toussaint de mil huit cent quarante. Avec cette promesse nous patienterons ».
La réponse quil va recevoir sera toute différente, quant aux formes, de la dernière (cf. L.237). Est-ce par manière de se racheter, ou que M. Champagnat sen est mêlé cette fois plus directement? M. le vicaire répondra le 12 décembre suivant:
« Votre dernière réponse, n° 150, datée du 16 juin 1839 ma enfin rassuré, ainsi que le Conseil municipal à qui je lai communiquée. Encouragés par la promesse que vous nous faites de nous donner des frères à la Toussaint de 1840, nous avons pris nos mesures et nous les prenons encore, afin que tout soit prêt à cette époque ... ».
En effet « le cher fre Euthyme, le fre Vincent et le fre Faustinien arrivèrent à la fin doctobre » 1840. (Annales de St Lattier, p.7)

Monsieur,

Nous sommes très flattés de la confiance que vous et le conseil municipal de votre commune veulez [veuillez] bien accorder à notre maison. Nous ferons tout ce que dépendra de nous pour seconder votre zèle en faisant un établissement pour lequel, à ce que nous voyons par votre honorable lettre, vous et vos pieux paroissiens avez faits les plus grandes sacrifices.

Si nous pouvions vous donner des frères cette année, ce serait avec un grand plaisir, mais il ne nous est pas possible. Puisque vous avez la bonté, dattendre jusquen mil huit cent quarante, nous espérons qua cette époque nous serons assez heureux pour envoyer travailler nos ouvriers sous votre direction dans le champ que vous cultivez avec un si grand soin.

A[g]rĂ©ez les sentimen[t]s respectueux et le sincère dĂ©vouement avec lequel je suis….

[CHAMPAGNAT]

Édition: Lettres de Marcellin J. B. Champagnat (1789-1840) Fondateur de l?Institut des Frères Maristes, présentés par Frère Paul Sester. Rome, Casa Generalizia dei Fratelli Maristi, 1985.

fonte: Daprès la minute, AFM, RCLA 1, p. 125, nº 150

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